Avec son inspiration alternativement tellurique et délicate, païenne et religieuse, le peintre et maître tapissier Gilbert Louage (1930-1975) a cultivé un art en équilibre entre ferveur chrétienne et soif de vivre. Égalant ses maîtres, il les a parfois dépassés pour porter son art à la hauteur des plus grands. Il a cherché comme eux ce qui résume l'homme : les forces de la vie, charnelle et spirituelle, et l'ombre tutélaire de la mort. Jusqu'à plonger son aiguille et son pinceau dans la matière noire des âmes et entrouvrir la porte qui donne sur la lumière.
Ce livre raconte comment les gouvernements russe, puis soviétique, ont délibérément organisé le déplacement de populations entières, depuis l'époque d'Ivan le Terrible jusqu'à la nuit stalinienne, au mépris des droits les plus élémentaires des hommes et des peuples.
La première partie rapporte les terribles effets de la conquête des territoires nouveaux. A l'Est, au Nord, au Sud, on assiste partout aux mêmes processions de morts-vivants, chassés de leurs terres et dépouillés de leurs biens. Transplantation des Vieux-Croyants en Transcaucasie, déplacement forcé des Arméniens de Perse, dissémination des Polonais à travers le grand Nord sibérien, exil des Tatars de Crimée : le pouvoir central, quels que soient les changements de régime, traite les hommes comme du bétail et les sociétés comme des ennemis à abattre.
Dans la seconde partie, l'auteur dirige son attention sur le monde du Caucase. Il a enquêté sur le terrain, retrouvé les récits des victimes, entendu ceux des survivants. Une histoire oubliée surgit peu à peu. Depuis des générations, Tcherkesses, Abkhazes, Tchétchènes tentent de survivre sous les coups de leur trop puissant voisin. Des communautés entières ont été chassées, dans des conditions inimaginables, jusque dans les Balkans, puis les déserts du Moyen-Orient.
L'auteur a retrouvé leurs descendants, en Jordanie, en Syrie. Ils témoignent de leur volonté de maintenir vivantes, malgré tout, une identité et une culture. Ce livre remplit un devoir de mémoire envers des peuples dont le destin a été cyniquement passé par profits et pertes. Il leur rend leur dignité volée.
Les femmes artistes au Salon de 1878 et à l'Exposition universelle / par Jean Alesson,...
Date de l'édition originale : 1878
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