En 1959, Arnaud Desjardins accomplit sa première expédition par route en direction de l'Inde. Son but est double : d'une part il souhaite étudier sur place et plus avant ce hatha yoga qu'il pratique depuis quatre ans à Paris et, d'autre part, en tant que réalisateur à la télévision française, il se propose de ramener des documents filmés sur la vie dans les ashrams hindous. Pendant ce premier voyage, il se rend auprès de Swami Shivananda et séjourne à Bénarès où il a la chance d'être accepté comme élève par un éminent disciple de Mâ Ananda Môyi qu'il rencontrera quelques semaines plus tard et qui changera complètement sa vie. Il. De ce premier périple, il ramène des images qui donneront naissance au film " Au coeur secret de l'Inde " qui rencontrera un accueil enthousiaste du public et des critiques. En 1961, il retourne en Inde avec son épouse où il séjourne à Anandashram, où demeure Swami Ramdas et accomplit un pèlerinage à l'ashram de Ramana Maharshi. Les nouveaux documents qu'il rapporte en France, ajoutés au meilleur du premier film, formeront la version définitive rebaptisée " Ashrams, les yogis et les Sages ".
A l'issue de ce second voyage en Inde, Desjardins décide de témoigner non seulement en cinéaste mais par le biais des mots d'une réalité encore méconnue des Occidentaux et publie ces impressions de l'Inde, impressions qui restent quarante-cinq ans plus tard une formidable introduction à la spiritualité hindoue.
Qu'est-ce qu'un sage ? En quoi peut-on accorder ce qualificatif à Arnaud Desjardins ? Comment la sagesse se traduit-elle pour lui dans la vie quotidienne ? Que ressent-il lorsqu'il entre en silence ? Son existence est-elle en accord avec son discours ? Se définit-il comme un "gourou" ? Qu'est-ce que l'authentique relation maître-disciple ? Autant de questions posées à Arnaud Desjardins par Gilles Farcet, son biographe, au fil d'un dialogue intense et sans concessions. Bien au-delà de la personne d'Arnaud Desjardins, qui apparaît ici sous un jour radicalement nouveau, ces entretiens uniques en leur genre posent la question de la sagesse et de sa mise en pratique, pour les Occidentaux en quête d'une réelle "libération intérieure".