En rompant avec la classification héritée de Freud selon la tripartition névroses, psychoses, perversions, cet ouvrage fait le point sur la notion controversée des cas-limites et permet une approche nouvelle de la clinique.
Ce livre traite d'une question de clinique qui a pris de plus en plus d'importance dans les dernières décennies. Cette place grandissante est due aux mutations des demandes adressées à des psychanalystes, qui ont peu à peu conduits ceux-ci à se demander si la tripartition freudienne entre névrose, psychose, et perversion suffisait aujourd'hui à situer l'essentiel des difficultés pour lesquelles on vient les consulter.
Les auteurs, qui ont travaillé dans un échange constant à partir de cas cliniques, soutiennent le pari de donner une présentation lacanienne de la notion de cas-limite, longtemps rejetée par leurs confrères. Cela les conduit à une nouvelle définition des structures cliniques, qui ne sont plus séparées par des frontières infranchissables. L'ensemble des textes réunis ici est complété par un article inédit de Moustapha Safouan, intitulé Les cas limites dans l'analyse.
L'être humain naît dans le langage et est structuré par lui. C'est le sens même de la théorie du parlêtre, qui implique une double division : celle du sujet parlant entre sujet de l'énoncé et sujet de l'énonciation, et celle entre vérité et mensonge. La première pose une complémentarité entre l'énonciation et l'énoncé, la seconde oppose la vérité au mensonge. Or, pour fonctionner correctement, toute société doit présupposer un a priori, qui consiste à accorder à chacun le fait qu'il s'exprime de bonne foi. C'est pourquoi le mensonge est proscrit, et l'exigence de vérité universelle. Sont ici discutées, à la lumière de la psychanalyse, les différentes définitions de la vérité qui permettent d'appréhender la structure psychologique des relations humaines.
Ce livre éclaire, en relation avec le terrorisme et à partir de la psychanalyse, le vécu collectif et individuel contemporain, tel qu'il se révèle notamment dans les cures.
Deux psychanalystes abordent le traumatisme généré, tant au niveau collectif qu'au niveau individuel, par les actions terroristes récentes.
Leur réflexion part du plus singulier, de ce dont, au fil des séances, peuvent parler les sujets qui les consultent. Ils constatent en effet un malaise diffus dans la plupart des cures dont ils ont la charge. Les patients en analyse ne parlent évidemment pas exclusivement des attentats djihadistes. Mais néanmoins dans le quotidien des séances se manifeste une angoisse plus ou moins latente, liée à l'impossibilité de prévoir d'où pourra venir le prochain coup peut-être plus encore qu'à l'horreur de ce qu'ils savent des massacres de masse qui ont eu lieu. S'agit-il d'un nouveau malaise dans la civilisation ?
Ces entretiens avec Moustapha Safouan traitent de trois questions qui concernent la psychanalyse et sa place dans notre monde contemporain.
Tout d'abord, il est question de la révision de l'OEdipe au regard de la théorie du désir de Lacan. Dès lors la sexualité humaine s'oriente à partir d'un manque constituant les désirs féminin et masculin sans référence au sexe réel.
La mutation de la famille est ensuite envisagée sous l'apport de la fonction paternelle qui est indépendante du patriarcat. En installant un manque dans l'être, cette fonction logique de la métaphore paternelle permet le choix d'un désir féminin ou masculin et répond au débat ouvert par l'anthropologie sur le constat qu'un enfant nécessite plus qu'une mère et un père.
Lacan voulait que la psychanalyse soit une science alors que sa transmission ne l'est pas. D'où l'échec de la passe. Moustapha Safouan développe ce point dans la partie sur les organisations analytiques en reprenant la formation de l'analyste autour de la traversée du fantasme et du désir de l'analyste.
En clinique, comme dans toute discipline élaborée, les faits ne se présentent pas à nous spontanément. Ils sont tributaires du discours qui les décrit, même et surtout lorsqu'on prétend les décrire indépendamment de toute théorie et de tout point de vue. Pas de faits cliniques sans cliniciens, donc. Et pas de cliniciens désengagés des liens transférentiels, ignorants de la fonction subjective, ou dissociés des situations cliniques dont ils sont responsables. Les textes ici rassemblés témoignent, chacun à sa manière, des nécessités et de la responsabilité dont le clinicien a la charge.
Dans ce livre, les auteurs proposent une lecture de certaines problématiques contemporaines à travers l'interrogation de la pensée de Foucault et de Lacan. Si les registres de la science, de l'éthique et de la politique sont les enjeux majeurs où cette réflexion prend corps et forme, celle-ci cherche à interpeller les questions de la violence, de la loi, de la norme, de la religion et de la jouissance d'une autre façon, et ceci au fur et à mesure que nous essayons de travailler sur les bords où le discours philosophique de Foucault rencontre le discours psychanalytique de Lacan. Le réel contemporain se révèle ainsi autrement à nos yeux à travers ces deux discursivités.
Le retour du populisme pose la question de ce qu'est « un peuple » et interroge sur la construction et les mécanismes de défense de ce « peuple » à partir des valeurs identitaires qu'il défend. Ce livre donne une lecture de la notion d'identité dans son rapport à celle de « sujet politique », dont la définition s'appuie sur le sujet de la psychanalyse. Qu'on puisse parler d'une « guerre des identités » ne fait pas de doute.
Le retour à la psychologie des foules est indispensable pour penser cette question d'une foule avec ou sans leader, d'autant plus aujourd'hui où nous assistons à nouveau à une alliance du libéralisme avec des régimes autoritaires, là où on s'attendait au développement d'une philosophie du bonheur et de la jouissance individualiste.
Auteurs : Adèle Clément, Christian Hoffmann, Dimitra Athanasopoulou, Felipe Rafael Linden, Hélène L'Heuillet, Joel Birman, Luiz Paulo Leitão Martins, Marie-Jean Sauret, Roland Chemama, Thomás Zicman de Barros, Vladimir Safatle, Yannis Stavrakakis, Yorgos Dimitriadis.
Les questions psychopathologiques que pose le traumatisme restent d'actualité. Freud et ses disciples ont ouvert la voie par la différenciation des névroses de transfert et des névroses traumatiques, en marquant l'écart entre le symptôme névrotique à signification sexuelle, et le symptôme traumatique caractérisé par la réviviscence de l'évènement traumatique. Les différentes formes de violences contemporaines et la tendance à la victimisation, nous amènent à repenser le traumatisme, en prenant en compte les enjeux idéologiques, religieux, politiques et anthropologiques qui traversent nos sociétés, au regard d'une psychanalyse renouvelée. Le discours scientiste et néolibéral, valorise l'évènement au détriment de la reconnaissance de la place occupée par le fantasme dans la rencontre traumatique. Par contre, la psychanalyse trouve avec l'apport de Lacan, une nouvelle lecture du traumatisme. Ainsi, pour Lacan, le traumatisme est dû à un évènement laissant le sujet en proie à un effet permanent d'excitation psychique, qui reste externe au sujet, on peut alors parler d'un « effet du réel », où le corps meurtri troue le symbolique. La question se pose alors de savoir comment ce réel peut se « symptraumatiser », le terme est de Lacan, en retrouvant un fil d'Ariane subjectivant ?
L'invasion barbare de l'Ukraine par la Russie est une guerre de destruction contre la civilisation occidentale et la démocratie. Face à la menace d'une guerre totale, l'Europe a su renforcer son unité pour soutenir les ukrainiens contre le maître du Kremlin. L'enjeu est celui de la lutte pour la démocratie contre l'autocratie, de la parole contre la mort atomique. La fin toujours possible de l'Histoire se heurte à une formidable résistance et défense du monde démocratique aux côtés des ukrainiens. Notre question reste celle de la mobilisation générale des forces de vie démocratiques contre la destruction interne et externe d'une civilisation. La psychanalyse, souvent la première cible, selon Adorno, de la barbarie humaine, a toujours posé la question, que nous reprenons dans cet essai : Comment une société humaine est-elle possible ?
Votre enfant compte les jours avant le réveillon de Noël ?
Vous avez envie de redécouvrir à lire au coin du feu ou au chaud dans le lit la magie de Noël en racontant les plus beaux contes d'hiver?
Ce livre est prévue pour être lu en famille durant toutes les fêtes de fin d'année. Des histoires de Noël incontournables signées CHARLES DICKENS, JOSEPHINE MARCHAND, ALPHONSE DAUDET, HANS CHRISTIAN ANDERSEN, GUY DE MAUPASSANT et E.T.A. HOFFMANN dans un superbe recueil de contes de Noël pour petits et grands à lire pour que la joie de Christmas et la magie des contes et légendes de Noël soit vécue en famille.
Laß, Sylvia, die reine Gluth, So mir entzündet Geist und Blut, Dich, Liebste, nicht zum Zorn bewegen. Wer kann vor deinen Augen stehn Und unentbrannt von dannen gehn, Wenn sich des Geistes Trieb will regen?
Nicht falle doch der Meinung bei, Daß reine Liebe Sünde sei, Die Gott in unser Herz geschrieben, Die selbst sein Mund im Paradies In uns mit unserm Athem blies, Der uns geboten hat, zu lieben.
Soll meine Liebe Sünde sein, So wisse, daß dein schoner Schein Zu dieser Sünde mich getrieben, Und glaube, daß die kluge Welt Für leibliche Geschwister hält Die Schonheit und den Trieb, zu lieben.
Drum folg' ich der Natur Gebot; Ich bin kein Stein und auch kein Gott, Ich muß in deinen Flammen brennen. Mir ist gefesselt Geist und Muth; Drum will ich auch des Herzens Gluth Vor Gott und dir nur frei bekennen.
Hier ist mein demuthvolles Herz, So sich verband, in Lieb' und Schmerz Mit gleicher Andacht dir zu dienen. Nimm, Sylvia, das Opfer hin, Laß Augentrost in deinem Sinn, Vergißmeinnicht im Herzen grünen!
La littérature a été pour la psychanalyse, au même titre que la mythologie et le folklore, l'objet d'une démarche d'application, créditant alors le poète ou le dramaturge de discerner les fantasmes et les conflits inconscient avec un temps d'avance sur le clinicien. Au delà de la question du texte, c'est bien la dimension de l'écrit qui interroge la clinique. Que la clinique soit lecture est ce que les responsables de ce numéro ont tenté d'illustrer.
L'adolescent est à l'image de notre société.
Il agit avec violence ce que les parents n'osent pas dire, car il traduit en actes à la fois nos idéaux, nos refoulements comme aussi bien notre déni de certaines réalités. ainsi, hélas, la guerre civile, au liban et ailleurs, nous a montré que les adolescents étaient à la fois les victimes et les instruments de notre idéologie.
Placé en cette position, au carrefour de l'engagement de l'être dans la société, l'adolescent pose les questions fondamentales pour la constitution du lien socio-familial.
Faute d'un autre pour répondre à ses questions, il n'a d'autres alternatives que la violence et l'addiction. nous constaterons que ces manifestations violentes convergent vers la défaillance symbolique de la fonction paternelle dans notre société. cette défaillance n'a rien de commun avec quelques nostalgies d'un père idéal.
La recherche clinique atteste que toute recherche authentiquement psychopathologique provient de la clinique et ne saurait se réduire à des recherches sur la clinique. Cette recherche doit relever aujourd'hui deux défis : le premier concerne la nécessité devant laquelle elle se trouve de devoir réviser les conditions d'un travail psychanalytique en réponse à de nouvelles demandes sociales ou à des situations extrêmes éloignées du cadre traditionnel du dispositif de la cure ; et le deuxième défi concerne plus particulièrement la place de la psychanalyse et des psychanalystes à l'Université et dans la communauté scientifique.
Enseigner la psychopathologie clinique dans les universités de psychologie et de médecine peut sembler une évidence historique. Cela ne va plus de soi aujourd'hui. Ce dossier rend compte de l'exigence d'une clinique du cas qui ne se laisse pas réduire à une évaluation des troubles, de l'humeur ou des performances. Les mutations sociales et anthropologiques, les avancées scientifiques rendent nécessaire un tel projet. Ce dernier ne pourra se faire sans une rigueur épistémologique qui doit refuser toute naturalisation du fait psychique.