Après avoir différencié l'éthique de la morale et de la déontologie notions souvent confondues , ce livre s'attache à mesurer les enjeux éthiques qui se posent pour tout travailleur social qui accompagne des personnes dites "fragilisées" . L'accompagnement est avant tout une relation. Qu'est-ce qu'une relation d'un point de vue éthique ? Qu'est-ce que l'accueil, la rencontre, l'hospitalité, le face-à-face, ...
D'un point de vue éthique ? Autant de dimensions qui jalonnent le quotidien du professionnel et qui trouvent dans cet ouvrage, au travers du questionnement éthique, toute leur profondeur. Des exemples tirés du quotidien illustrent le propos. Cette nouvelle édition est enrichie de nouvelles situations.
"Rester à distance" ou "être dans la proximité" : tel serait le dilemme du travailleur social - et plus largement de l'homme - face à l'énigme de la relation humaine. Les deux termes définiraient les deux seules positions entre lesquelles le professionnel serait sommé de choisir : là serait l'unique alternative qui s'offrirait à celui qui accompagne des personnes fragilisées. Or, l'auteur s'attache ici à réfléchir le lien entre distance et proximité à partir de leur articulation et ne perd jamais de vue que toute relation est avant tout un processus, une dynamique.
Dans le prolongement de Ethique et accompagnement en travail social - premier livre de l'auteur - Dominique Depenne prend appui sur l'oeuvre de trois philosophes : Emmanuel Lévinas, Norbert Elias et Georges Simmel pour repenser cette problématique Distance/Proximité et reconsidérer les enjeux de la relation d'accompagnement en travail social. Une nouvelle édition enrichie
Dans la lignée de ses précédents ouvrages, Dominique Depenne continue de creuser le sillon de ses recherches orientées vers un retour à l'humain pour les métiers de l'accompagnement.
L'idéologie techniciste à l'oeuvre dans le champ du travail social aujourd'hui, fait primer la technique sur l'humain et est foncièrement anti-éthique. L'accueil et la rencontre éthiques exigent d'accueillir l'Autre dans la richesse de sa singularité et de son altérité d'être unique et incomparable.
Or le technicisme veut les étouffer, les supprimer.
Il convient donc de se dégager de cet ordre de pensée dominant (ce topos) qui réduit les individus et les relations inter-humaines à des choses, afin de faire un pas vers l'utopie et ainsi maintenir nos capacités à imaginer du possible, de l'autrement humain.
Pour ce faire, l'auteur tisse un lien entre l'éthique et l'utopie (à partir de la pensée d'Emmanuel Lévinas) qui loin d'être synonyme d'illusion, s'y oppose et permet de s'ouvrir à la question de la rencontre inter-humaine, éthique, sous de nouveaux auspices. Il met au jour les logiques de l'idéologie techniciste de tendance néo-libérale (démarche qualité, prestations de service, tyrannie de l'évaluation...) et les dénonce en tant que logiques de chosification des individus et des relations inter-humaines qui dégradent l'accompagnement éthique en « infâme prise en charge ».
Georges Palante (1862-1925) dresse un portrait de l'individu face à l'homme moyen célébré par le durkheimisme ambiant : figure de la révolte individuelle luttant contre le conformisme grégaire et le dogmatisme, l'ariste se distingue de l'aristocrate par son refus des faits de domination et du fatalisme qui condamne l'homme à se soumettre au ce qui est des valeurs établies. Un oeuvre courageuse où l'individu est la seule source d'énergie, la seule mesure de l'idéal.
Chez Stirner, Schopenhauer et Nietzsche, Georges Palante trouve les bases à donner à sa pensée pour s'opposer à la sociologie institutionnelle de Durkheim. Il sera l'auteur du premier Précis de sociologie publié en France, acte jugé scandaleux par l'école durkheimienne, qui s'efforcera de tailler en pièce la tentative palantienne. Car Palante développe une pensée individualiste de la sociologie qui s'oppose au holisme durkheimien triomphant, ouvrant ainsi une autre voie à la science naissante.
Cet ouvrage traite de la problématique distance-proximité en s'appuyant sur l'oeuvre des philosophes Emmanuel Levinas, Norbert Elias et Georges Simmel, la resituant dans le contexte de la relation d'accompagnement en travail social.
Dans un contexte de réingénierie des formations et des métiers du social, trois personnalités de renom - diversement situées et engagées sur ce terrain - engagent ici un dialogue thématique sur les arcanes du travail social.
Trois points de vue correspondant à trois cultures différentes - sur sept questions décisives du travail social : Michel Chauvière, chercheur sociologue, Dominique Depenne, de formation philosophique et Martine Trapon, assistante sociale, de culture psychanalytique, aujourd'hui directrice d'une école pour travailleurs sociaux.
Cet ouvrage explore le génie caractéristique du travail social, le terme «génie» étant à entendre dans deux acceptions indissociables :
- Le génie du travail social, ce sont des connaissances, des outils, des habiletés, acquis par la formation et l'expérience, visant la conception aussi bien que la mise en oeuvre du social en actes, au service des citoyens en difficulté.
- Le génie du travail social, c'est aussi l'accomplissement d'actions singulières et de grande qualité éthique au contact direct des personnes.
La pédagogie et le travail social ne sont-ils pas, tous deux, fondés sur un élan originaire - l'émancipation intellectuelle et individuelle - qui se voit de nos jours "trahi" par une technicisation à outrance ? Si la technique peut servir à l'homme, elle ne doit en aucun cas primer sur la condition humaine mais, au contraire, venir en soutien d'une démarche éthique sur laquelle la pédagogie et le travail social sont fondés.
Or, aujourd'hui, il semble que cet élan originaire soit perdu ou ait été trahi. Il convient donc de le retrouver et, pour ce faire, repérer au préalable ce qui a permis cette trahison et cette perte. C'est à partir de la mise en perspective de cette dérive et des conditions qui l'ont rendue possible que l'on peut imaginer retrouver l'élan émancipateur sur lequel toute pédagogie et tout accompagnement socio-éducatif doivent rester fondés.
Cet ouvrage est construit de telle sorte que le lecteur puisse se saisir, à sa guise, des chapitres et des enjeux qu'ils soulèvent et ainsi se faire, par lui-même, sa propre idée de ce que devraient être la pédagogie et le travail social aujourd'hui pour retrouver ce "trésor perdu".