«Depuis quelques années, derrière les bruits de la ville, à condition de bien se concentrer, on pouvait entendre, de jour comme de nuit, certains bruits qui ne trompaient pas : craquements d'une mâchoire à l'oeuvre, succion d'une bouche qui avale, flatulences d'une digestion demandant grâce... À l'évidence, dans notre pays, quelqu'un mangeait. Oui, quelqu'un dévorait même, sans répit, ni repos. Et personne ne semblait s'en émouvoir ! Il aurait pourtant suffi de jeter un coup d'oeil dans les poubelles : on y aurait vu les reliefs de ce repas perpétuel : ici, le souvenir d'une radio, jadis indépendante ; là, les restes d'une maison d'édition légendaire.Les bruits se rapprochant, votre narrateur décida de mener l'enquête. Quel était donc cet ogre revenu du fond des âges pour se repaître du royaume de France ?»
« Elle était là, immobile sur son lit, la petite phrase bien connue, trop connue : Je t'aime.
Trois mots maigres et pâles, si pâles. Les sept lettres ressortaient à peine sur la blancheur des draps.
Il me sembla qu'elle nous souriait, la petite phrase.
Il me sembla qu'elle nous parlait :
- Je suis un peu fatiguée. Il paraît que j'ai trop travaillé. Il faut que je me repose.
- Allons, allons, Je t'aime, lui répondit Monsieur Henri, je te connais. Depuis le temps que tu existes. Tu es solide. Quelques jours de repos et tu seras sur pied.
Monsieur Henri était aussi bouleversé que moi.
Tout le monde dit et répète « Je t'aime ». Il faut faire attention aux mots. Ne pas les répéter à tout bout de champ. Ni les employer à tort et à travers, les uns pour les autres, en racontant des mensonges. Autrement, les mots s'usent. Et parfois, il est trop tard pour les sauver. »
Fraternité. En ces temps déchirés, quel trésor pourrait mieux nous réparer ? Voici, commencée dans ce dix-huitième siècle qui croit possibles la lumière, la paix et le bonheur, l'histoire de Ludwig van Beethoven. L'histoire d'un génie passionné de fraternité alors que tout se ligue contre lui, sa famille, sa santé, ses amours, ses finances et la si méprisante noblesse de Vienne. À tous les coups qui le frappent, Beethoven réplique par un chef-d'oeuvre. Jusqu'au finale de sa neuvième symphonie, ce poème de Schiller qui ne l'a jamais quitté depuis sa jeunesse et deviendra l'hymne de l'Europe unie : « Joie, tous les humains deviennent frères lorsque se déploie ton aile douce. » Et si c'était le contraire, si c'était la fraternité qui donnait la joie ?Un livre généreux qui prouve que le « génie fraternel » de Beethoven n'a pas fini de faire de nouveaux adeptes ! L'Obs.Un vagabondage joyeux dans la vie et l'oeuvre du musicien. L'Express.
« Ce récit est un mensonge, madame la Juge. Un mensonge par le fait même de la destination que j'avais choisie : je savais mieux que personne que la glace est la mémoire du monde. » Lorsqu'ils se rencontrent à un dîner arrangé par leurs amis, Suzanne et Gabriel ont déjà bien vécu. Le coup de foudre est immédiat. Mais après quatre ans de mariage, leur couple bat de l'aile. Le divorce prononcé, Gabriel part pour le Grand Nord dont il aime les étendues gelées. C'est alors, au coeur d'une tempête, qu'il reçoit un message de Suzanne. Comment réparer ce qui semble perdu ? Du détroit de Béring aux îles jumelles Diomède, ils vont tout faire pour se retrouver et briser en eux la mer gelée.
L'existence de Beaumarchais est une ivresse de vivre. Une suite de folles journées. Une pièce de théâtre effrénée où les personnages, tous Beaumarchais, se succèdent, se nourrissent l'un l'autre, s'allient, se contredisent, se combattent, parfois se détestent, le plus souvent s'aiment, trop.
Ce serait banal si, vécues par tous ces personnages, toutes ces vies se succédaient sagement. Cet horloger, fils d'horloger, ne supporte pas la chronologie. C'est le prince du En Même Temps, cette stratégie qui, quoi qu'on pense, n'est pas moderne : c'était déjà la devise du XVIIIe siècle. Musicien, courtisan, financier, promoteur immobilier, industriel, espion, armateur, auteur d'oeuvres tantôt géniales, tantôt très oubliables, éditeur de Voltaire, il devient révolutionnaire malgré lui. Trop gourmand pour ne pas tout vivre à la fois.
Comme l'écrivait Fernando Pessoa, n'être qu'un est une prison.
E. O.
« Que savons-nous de La Fontaine, sans doute le plus grand poète de notre langue française ?
Voici une promenade au pays vrai d'un certain tout petit Jean, né le 8 juillet 1621, dans la bonne ville de Château-Thierry, juste à l'entrée de la Champagne.
Bientôt voici Paris, joyeux Quartier latin et bons camarades : Boileau, Molière, Racine.
Voici un protecteur, un trop brillant surintendant des Finances, bientôt emprisonné. On ne fait pas sans risque de l'ombre au Roi Soleil.
Voici un très cohérent mari : vite cocu et tranquille de l'être, pourvu qu'on le laisse courir à sa guise.
Voici la pauvreté, malgré l'immense succès des Fables.
Et, peut-être pour le meilleur, voici des Contes. L'Éducation nationale, qui n'aime pas rougir, interdisait de nous les apprendre. On y rencontre trop de dames gentilles de corsage.
Vous allez voir comme La Fontaine ressemble à la vie : mi-fable, mi-conte.
Gravement coquine. »E.O.Des épisodes savoureux où Erik Orsenna manie érudition et légèreté. Le Point.Il fallait la verve d'Erik Orsenna et son enthousiasme communicatif pour raconter cette vie aux mille facettes. Le Figaro.
Erik Orsenna
Madame Bâ
Pour retrouver son petit-fils préféré qui a disparu en France, avalé par l'ogre du football, Madame Bâ Marguerite, née en 1947 au Mali, sur les bords du fleuve Sénégal, présente une demande de visa. Une à une, elle répond scrupuleusement à toutes les questions posées par le formulaire officiel 13-0021. Et elle raconte alors l'enfance émerveillée au bord du fleuve, l'amour que lui portait son père, l'apprentissage au contact des oiseaux., sa passion somptueuse et douloureuse pour son trop beau mari peul, ses huit enfants et cette étrange « maladie de la boussole » qui les frappe.
Sans fard ni complaisance, c'est l'Afrique d'aujourd'hui qui apparaît au fil des pages, l'Afrique et ses violences, ses rêves cassés, ses mafias, mais aussi ses richesses éternelles de solidarité et ce formidable tissage entre les êtres.
Quinze ans après L'Exposition coloniale, Erik Orsenna explore à nouveau les relations de la France avec son ancien empire. Mais cette fois, c'est le Sud qui nous regarde.
Comment fabrique-t-on les mots ? Jeanne, l'héroïne de La grammaire est une chanson douce, a sa méthode : pour expliquer, elle raconte. Il était une fois un dictateur qui trouvait son pays trop bavard. Il était une fois le Capitan, vieux navigateur et collectionneur de dictionnaires. Il était une fois deux soeurs virulentes, l'une aimant le grec et l'autre militante du latin. Il était une fois un trafiquant d'oiseaux rares. Il était une fois un café où les couples se réconcilient, au lieu de divorcer. Il était une fois une mine d'or abandonnée... Nous avons créé les mots. Et si les mots, à leur tour, nous inventaient ? E. O.
"La Fabrique des mots" clôt la balade d'Erik Orsenna au pays de la grammaire et du vocabulaire.
« Orsenna travaille le français au corps, livre après livre, pour le rendre aimable à tous. Il a fabriqué son ouvrage tel un artisan. En un mot, c'est super. Philippe Trétiack, » Elle.
Il y a ceux qui veulent gendarmer le langage et le mettre à leur botte, comme le terrible Nécrole, dictateur de l'archipel des Mots, et la revêche Mme Jargonos, l'inspectrice dont le seul idéal est d'« appliquer le programme ».
Et puis il y a ceux qui ne l'entendent pas de cette oreille, comme Jeanne et Thomas, bientôt traqués par la police comme de dangereux opposantsoe Leur fuite les conduira sur l'île du Subjonctif. Une île de rebelles et d'insoumis. Car le subjonctif est le mode du désir, de l'attente, de l'imaginaire. Du monde tel qu'il devrait être !
Après l'immense succès de La grammaire est une chanson douce, Erik Orsenna, académicien hors norme, poursuit son combat en faveur de la langue, non pas en magister, mais en poète, en homme épris des mots et des vastes horizons qu'ils nous ouvrent.
«À Versailles, souvent je tends l'oreille, rêvant de retrouver une amitié, une conversation quotidienne et qui dura trente-cinq ans. Entre Louis XIV et André Le Nôtre. Le monarque le plus puissant à qui tout doit céder, même le temps. Et l'homme de la terre, le saisonnier, celui qui reste du côté de la nature, même s'il la force comme personne avant lui.Ensemble ils ont écrit le plus grand livre du monde - mille hectares -, le roman du Soleil incarné. La seule histoire occidentale qui impressionnait Quianlong, l'empereur de Chine, le créateur du Jardin de la Transparence parfaite.»Érik Orsenna.
Un père libraire fantasque, incorrigible séducteur, une grand-mère qui ne pense qu'aux colonies... la famille de Gabriel se nourrit de rêves. En cette fin de XIXe siècle, le jeune homme choisit la science et la modernité, saisit la première occasion de fuir et embarque pour le Brésil où se joue le formidable hold-up botanique du caoutchouc. Mais la passion amoureuse n'est jamais loin. Lors d'une tempête, il rencontre deux soeurs imprévisibles, Ann et Clara.
Comment faire de sa vie une exposition coloniale ?
Depuis quelque temps, les accents grognaient. Ils se sentaient mal aimés, dédaignés, méprisés. À l'école, les enfants ne les utilisaient presque plus. Chaque fois que je croisais un accent dans la rue, un aigu, un grave, un circonflexe, il me menaçait.
-Notre patience a des limites, grondait-il. Un jour, nous ferons la grève. Attention, notre nature n'est pas si douce qu'il y paraît. Nous pouvons causer de grands désordres. Je ne prenais pas les accents au sérieux. J'avais tort.
E.O.
Après La grammaire est une chanson douce et Les Chevaliers du Subjonctif, Erik Orsenna repart explorer les territoires mystérieux de la langue française.
Voulez-vous les dernières nouvelles du Mali ? Madame Bâ Marguerite se propose de vous y emmener. Elle veut libérer son pays des djihadistes et c'est son petit-fils, ex-footballeur devenu griot, qui raconte sa campagne mi-glorieuse, mi-désespérée. Sur les pas de ce duo, vous rencontrerez les femmes échappées de justesse aux horreurs de la charia. Vous ferez connaissance avec des petits capitaines, soldats d'opérettes, terrorisés par les combats. Vous tomberez sous le charme de leurs épouses prédatrices. Vous verrez pourquoi bandits et djihadistes s'entendent comme larrons en foire. Vous saluerez des musiciens et des tisserands, inlassables créateurs des liens qui fabriquent un pays. Vous atteindrez juste à temps Tombouctou pour assister à l'arrivée des Français... La fascinante Madame Bâ est de retour.Orsenna donne corps aux drames du continent tout en épousant sa grâce, sa magie, son instinct de survie. Un conte jubilatoire. Hubert Artus, Lire.
Treize années durant, l'Académie française m'a offert le privilège d'avoir comme voisin le Prix Nobel de médecine, François Jacob.
Mon ignorance abyssale en biologie l'accablait.
C'est lui qui m'a donné l'idée de ce livre : « Puisque, par on ne sait quel désolant hasard, tu occupes le fauteuil de Pasteur, plonge-toi dans son existence, tu seras bien obligé d'apprendre un peu ! » Voici quelques-uns des principaux mécanismes de la vie.
Voici les manigances des microbes, voici l'aventure des vaccinations. Voici, bien sûr, la guerre victorieuse contre la rage.
Voici Marie : plus qu'une épouse, une alliée dans tous les combats.
Voici un père qui a vu trois de ses filles emportées par la maladie.
La mort ne lui aura jamais pardonné d'avoir tant fait progresser la vie.
Dans ce XIXe siècle assoiffé de connaissances, voici LE savant.
E. O.
De l'émotion, des larmes, de la passion. Mohammed Aïssaoui, Le Figaro littéraire.
Une grande leçon de science et d'humanité. Françoise Monier, Lire.
Les bateaux ne partent pas que des ports, ils s'en vont poussés par un rêve. Bien des historiens ont déjà commenté et commenteront la Découverte de Christophe et disputeront de ses conséquences. Étant son frère, celui qui, seul, le connaît depuis le début de ses jours, j'ai vu naître son idée et grandir sa fièvre. C'est cette naissance, c'est sa folie que je vais raconter. E. O.C'est léger, nerveux, malin, documenté. Lire Orsenna, c'est encore et toujours redécouvrir l'Amérique. Pierre Vavasseur, Le Parisien/ Aujourd'hui en France.Il est à son affaire pour évoquer la cartographie, sa grande passion, et faire revivre ce XVe siècle de tous les possibles, à travers une somme de seconds rôles irrésistibles. Il donne surtout un portrait inédit du grand Christophe Colomb. Delphine Peras, Lire.
Un père et un fils n'échangeaient guère. Vient un été où ils divorcent ensemble. Le fils de sa première femme. Le père de la mère du fils. Alors le père et le fils ne vont plus arrêter de parler d'amour.
E. O.
De Bréhat à Cuba, voici l'histoire d'une famille, et surtout de deux hommes. Deux « éclopés de la conjugalité », soudés par leurs échecs amoureux. Au fil de leurs discussions, ils remontent jusqu'à l'aïeul qui, par son existence extrêmement romanesque il y a cent cinquante ans, aurait initié la malédiction familiale et leur aurait transmis le gène des amours impossibles Avec sa malice habituelle, Erik Orsenna tisse un récit qui cavale, pétarade, ébouriffe. Un enchantement. Thierry Gandillot, Les Échos.
Erik Orsenna parle comme personne des mystères, des brouillons et des fragilités de l'amour. Pierre Vavasseur, Le Parisien.
Ici règne le plaisir de la fiction, qui console et sauve la paix des familles. François-Guillaume Lorrain, Le Point.
La suite des aventures grammaticales de Jeanne et de son frère Tom.
Jeanne rédige et monnaie les devoirs des élèves de la ville des mots. De fil en aiguille, elle va devenir le nègre des hommes politiques et rédiger leurs discours. A cette occasion, elle se rendra compte de l'importance de la ponctuation et apprendra la musique avec son frère pour rythmer ses discours et sa vie.
Ce soir-là, le président présidait une remise de prix au lycée de H.
Dès le cinquième très bon élève, il bâilla. Tandis que se poursuivait l'éprouvante cérémonie, l'idée arriva dans son cerveau et, s'y trouvant bien sans doute, commença de germer. Une idée simple, une idée scandaleuse. D'accord, il faut récompenser les très bons élèves, mais pour quelle raison ceux que je vois ce soir monter un à un sur la scène sont-ils tellement ennuyeux ? [...] Pourquoi ne pas couronner d'autres enfants, des talents cachés, des passionnés qui explorent sans relâche, qui ne supportent que la liberté, que les devoirs qu'ils se donnent eux-mêmes oe
Navigateur et grand voyageur, mais aussi économiste, Erik Orsenna voulait mieux comprendre les mécanismes concrets de la mondialisation. C'est ainsi que, admirateur intimidé depuis toujours d'Albert Londres et de Joseph Kessel, il s'est mué en grand reporter.
Dans Portrait du Gulf Stream. Éloge des courants, le marin breton qu'il est s'interroge sur les changements climatiques. Prenant très tôt conscience de cette nouvelle réalité du monde, il est allé, pour mieux l'appréhender, à la rencontre des savants et s'est rendu sur les lieux les plus exposés. Cette même démarche l'a entraîné dans un Voyage aux pays du coton, du Mali à la Chine et du Texas à Alexandrie. Une aventure « faite de fils et de liens » qui commence de manière artisanale dans la nuit des temps et se poursuit aujourd'hui à travers l'agriculture et l'industrie. Dans L'Avenir de l'eau, il alerte : un très grand nombre d'habitants de cette planète n'ont toujours pas accès ni à l'eau ni à l'assainissement. Cette pénurie dramatique ne fait qu'aggraver les inégalités tandis que se multiplient les conflits. Là encore, Erik Orsenna est parti enquêter au plus près des populations, en Inde, en Éthiopie, en Chine et au Bangladesh.
L'écrivain ne pouvait manquer de se lancer tôt ou tard sur une autre route, qui le concerne encore plus intimement parce qu'elle se confond avec celle de sa vie : la Route du papier. Après un long périple, des forêts canadiennes à celles de la Russie et du Brésil, il retrace une histoire millénaire, de ses origines à l'avènement des technologies les plus modernes.
À cet ensemble s'ajoute un des textes les moins connus de l'auteur : son Histoire du monde en neuf guitares, coécrite avec son frère Thierry Arnoult. Une oeuvre de passion et d'érudition qui nous plonge elle aussi, à sa manière, au coeur des siècles et des civilisations. Qu'y a-t-il de plus mondialisé que la musique ?
Erik Orsenna Longtemps Il était une fois Gabriel, un homme marié et fidèle.
Pour fuir les tentations, il se consacrait exclusivement à son métier de paix et de racines : les jardins.
Que Dieu soit maudit et tout autant célébré dans les siècles des siècles !
Par jour de grand froid, une passion arrive à notre Gabriel.
Elle s'appelle Elisabeth, c'est la plus belle femme du monde.
Hélas, deux enfants l'accompagnent et un époux l'attend : commencent le miracle et la douleur de l'adultère durable.
Non les frénésies d'une passade, mais trente-cinq ans d'un voyage éperdu à Séville, Gand et Pékin.
Voici le portrait de cet animal indomptable et démodé : un sentiment.
En cinq cents pages, Orsenna le généreux donne beaucoup de lui-même et conte à un rythme à la fois ardent et étourdissant l'adultère de ses amants magnifiques. A la question : « Aimez-vous les histoires ? », il a la plus belle des réponses : « Plus que moi-même. » Gilles Anquetil, Le Nouvel Observateur.
Erik Orsenna Deux étés Une île au large de la Bretagne. Des étés charmeurs, la vaste étendue bleue saupoudrée de rochers roses. Et puis un jour, dans ce paradis, arrive un jeune homme, Gilles, qui a accepté une mission impossible : traduire en français Ada ou l'Ardeur, le chef-d'oeuvre. intraduisible de Vladimir Nabokov.
Impatience de l'éditeur, pressions d'un écrivain génial et insupportable. Ce sont finalement les voisins, les amis de passage, qui, sous l'impulsion d'une dame attendrie, vont entreprendre de venir en aide au malheureux traducteur.
S'ensuivront deux étés d'aventure au coeur des mots. Deux étés où la musique d'un texte va naître de la douceur de vivre, de l'harmonie environnante. De cet épisode étonnant et réel, Erik Orsenna, vingt et quelques années plus tard, a tiré un récit tout de poésie et d'humour, celui de l'apprentissage de l'enchantement.
Erik Orsenna nous entraîne dans une histoire folle et célèbre en toute fantaisie ses trois passions : la mer, l'amour et la littérature.
Michèle Gazier, Télérama.
Gabriel est autobiographe. Autrement dit, nègre. Chevalier anonyme de la langue française, il est la plume secrète des célébrités. Par la grâce d'un appel de l'Élysée, il devient plume du président. Dans l'ombre du palais, Gabriel écrit des kilomètres de discours, observe avec malice la comédie du pouvoir et le ballet des ambitieux.
Son histoire est un savoureux roman d'apprentissage.
Né en 1947, Érik Orsenna a été conseiller culturel auprès de François Mitterrand de 1983 à 1986. Il est membre de l'Académie française depuis 1998. Ses romans La Vie comme à Lausanne, Une comédie française et L'Exposition coloniale (prix Goncourt), notamment, sont disponibles en Points.
L'histoire de deux frères qui vivaient dans la même ville, mais chacun d'un côté du fleuve. L'aîné, qui avait vécu de nombreuses histoires d'amour, savait qu'il n'avait pas aimé. Le cadet n'avait connu qu'un amour de jeunesse et avait fini par l'épouser trente ans plus tard.
1945. Louis et Bénédicte se rencontrent, se sourient, puis se marient. Louis s'engage dans la reconstruction du pays, et Bénédicte fait de la jalousie son métier. Clara, leur fille, découvre le don des larmes ; quant à Charles, son petit frère, il s'étonne, à cinq ans, de n'être pas déjà ministre de l'Intérieur. La course irrésistible d'une famille française dans les coulisses de l'après-guerre.
« Il faut se laisser porter par ce flot de talent généreux. »