Filtrer
Rayons
Support
Prix
Gallimard
-
À Cuba, voilà quatre-vingt-quatre jours que le vieux Santiago rentre bredouille de la pêche, ses filets désespérément vides. La chance l'a déserté depuis longtemps. À l'aube du quatre-vingt-cinquième jour, son jeune ami Manolin lui fournit deux belles sardines fraîches pour appâter le poisson, et lui souhaite bonne chance en le regardant s'éloigner à bord de son petit bateau. Aujourd'hui, Santiago sent que la fortune lui revient. Et en effet, un poisson vient mordre à l'hameçon. C'est un marlin magnifique et gigantesque. Débute alors le plus âpre des duels.
Combat de l'homme et de la nature, roman du courage et de l'espoir, Le vieil homme et la mer est un des plus grands livres de la littérature américaine.
Cette nouvelle traduction s'attache à restituer la prose lente, solennelle, presque dépouillée et subtilement ouvragée dans laquelle Hemingway chante l'aventure du vieil homme, lui redonnant ainsi toute sa dimension héroïque et tragique.
-
Au cours de l'été 1957, Hemingway commença à travailler sur les «Vignettes parisiennes», comme il appelait alors Paris est une fête. Il y travailla à Cuba et à Ketchum, et emporta même le manuscrit avec lui en Espagne pendant l'été 59, puis à Paris, à l'automne de cette même année. Le livre, qui resta inachevé, fut publié de manière posthume en 1964. Pendant les trois années, ou presque, qui s'écoulent entre la mort de l'auteur et la première publication, le manuscrit subit d'importants amendements de la main des éditeurs. Se trouve aujourd'hui restitué et présenté pour la première fois le texte manuscrit original tel qu'il était au moment de la mort de l'écrivain en 1961. Ainsi, «Le poisson-pilote et les riches», l'un des textes les plus personnels et intéressants, retrouve ici ces passages, supprimés par les premiers éditeurs, dans lesquels Hemingway assume la responsabilité d'une rupture amoureuse, exprime ses remords ou encore parle de «l'incroyable bonheur» qu'il connut avec Pauline, sa deuxième épouse. Quant à «Nada y pues nada», autre texte inédit et capital, écrit en trois jours en 1961, il est le reflet de l'état d'esprit de l'écrivain au moment de la rédaction, trois semaines seulement avant une tentative de suicide. Hemingway y déclare qu'il était né pour écrire, qu'il «avait écrit et qu'il écrirait encore »...
-
Considéré comme l'un des plus grands romans sur la Première Guerre mondiale, L'adieu aux armes nous propulse sur les champs de bataille du front italien. C'est là, au coeur d'une violence omniprésente, qu'une imprévisible histoire d'amour voit le jour. Frederic Henry, jeune ambulancier américain engagé dans l'armée italienne, y rencontre la splendide Catherine Barkley, infirmière anglaise. Malgré des conditions de vie éprouvantes et l'infernal dilemme auquel ils font face - loyauté ou désertion -, l'espoir d'un monde meilleur se met à grandir en eux. Fortement inspiré par son propre rôle dans la guerre, Hemingway signe ici un roman qui a marqué des générations de lecteurs, et qui continue de nous éclairer sur ces années sombres de notre histoire commune. Publié en 1931 dans la collection «Du monde entier», ce classique de la littérature américaine du XX? siècle, écrit par Hemingway au début de sa carrière, fait aujourd'hui l'objet d'une nouvelle traduction de Philippe Jaworski, traducteur littéraire émérite et spécialiste de son oeuvre. Plus fidèle au style et au souffle de Hemingway, cette nouvelle édition agrémentée d'une préface inédite de l'auteur est une célébration de ce monument littéraire.
-
Hemingway attachait plus d'importance à ses «histoires», ses nouvelles, qu'à ses romans. Écrire une bonne histoire, encore une bonne histoire, fut l'obsession de sa vie, les lettres publiées ici en témoignent. C'est là qu'il atteint la concision - son idéal d'écriture formulé très tôt -, et qu'il obtient ce qu'il vise : la synthèse de l'imaginaire et de l'expérience vécue. «La seule écriture valable, c'est celle qu'on invente, celle qu'on imagine.» 78 nouvelles sont réunies dans ce volume : toutes celles qu'il publia de son vivant en recueils ; mais aussi les nouvelles, esquisses et fragments parus dans des revues ou qui ont été retrouvés dans ses papiers après sa mort.
-
Oeuvres romanesques I, II
Ernest Hemingway
- GALLIMARD
- Bibliotheque De La Pleiade
- 2 Septembre 2021
- 9782072950360
Coffret de deux volumes vendus ensemble
-
Apprenant le succès de son second roman, David Bourne, jeune écrivain américain qui passe sa lune de miel sur la côte méditerranéenne, est impatient de se remettre à écrire. Jalouse de son travail, sa femme, Catherine, lui fait rencontrer une inconnue, Marita, et s'emploie à créer une étrange relation érotique qui les enferme dans le triangle d'un invivable huis clos. Jusqu'à quelle extrêmité peut aller l'amour de l'autre, le désir de le connaître et de s'assimiler à lui ? L'art a-t-il tout à perdre ou tout à gagner de cette passion excessive ?
-
Les aventures de Nick Adams
Ernest Hemingway
- Gallimard
- Du Monde Entier
- 14 Octobre 1977
- 9782070296323
Les aventures de Nick Adams forment un cycle composé de nouvelles, publiées de façon éparse dans des revues ou réunies, pour certaines, dans des recueils de contes comme Dix Indiens, Paradis perdu ou Cinquante mille dollars, qui constituent une autobiographie romancée de Hemingway. Rassemblées ici, pour la première fois, dans leur ordre chronologique et augmentées de plusieures inédits retrouvés dans les papiers de l'auteur après sa mort, elles font apparaître avec une netteté qui lui manquait l'une des figures les plus attachantes du monde de Hemingway : le jeune Nick Adams. Depuis l'enfance dans le Michigan, en passant par l'expérience de la Grande Guerre, jusqu'aux réflexions de l'écrivain sur le rôle de l'écriture, c'est toute la formation d'un homme qu'on voit se dérouler. Le fil discontinu du récit ne nuit pas à l'homogénéité du recueil, où l'on reconnaît les grands thèmes qui ont hanté la vie et l'oeuvre de Hemingway : l'amour de la nature, de la pêche, de la chasse, la fascination de la guerre, la place de l'homme dans le monde.
-
Au-delà du fleuve et sous les arbres
Ernest Hemingway
- GALLIMARD
- Du Monde Entier
- 19 Mai 1965
- 9782070231737
«Ils passèrent dans la gondole, et ce fut de nouveau le même enchantement : la coque légère et le balancement soudain quand on monte, et l'équilibre des corps dans l'intimité noire une première fois puis une seconde, quand le gondoliere se mit à godiller, en faisant se coucher la gondole un peu sur le côté, pour mieux la tenir en main.- Voilà, dit la jeune fille. Nous sommes chez nous maintenant et je t'aime. Embrasse-moi et mets-y tout ton amour.Le colonel la tint serrée et la tête rejetée en arrière ; il l'embrassa jusqu'à ce que le baiser n'eût plus qu'un goût de désespoir.»
-
-
«Walcott s'approcha de Jack en le regardant. Jack le toucha du poing gauche. Walcott secoua simplement la tête et accula Jack aux cordes. Il le mesura de l'oeil, envoya un très léger crochet du gauche sur le côté de la tête de Jack et tapa au corps du droit, aussi fort qu'il pouvait taper. Il avait bien dû toucher Jack à cinq pouces au-dessous de la ceinture. Je crus que les yeux de Jack allaient lui sortir des orbites. Ils jaillissaient. Sa bouche s'ouvrit. L'arbitre retint Walcott. Jack avança d'un pas. S'il tombait, cinquante mille dollars tombaient avec lui. Il marchait comme si tous les boyaux allaient lui sortir du ventre. - C'était pas trop bas, dit-il. C'est un accident.»
-
Hemingway attachait plus d'importance à ses «histoires», ses nouvelles, qu'à ses romans. Écrire une bonne histoire, encore une bonne histoire, fut l'obsession de sa vie, les lettres publiées ici en témoignent. C'est là qu'il atteint la concision - son idéal d'écriture formulé très tôt -, et qu'il obtient ce qu'il vise : la synthèse de l'imaginaire et de l'expérience vécue. «La seule écriture valable, c'est celle qu'on invente, celle qu'on imagine.»78 nouvelles sont réunies dans ce volume : toutes celles qu'il publia de son vivant en recueils ; mais aussi les nouvelles, esquisses et fragments parus dans des revues ou qui ont été retrouvés dans ses papiers après sa mort.
-
«Au cours de la traversée, Thomas Hudson apprit que l'enfer ne ressemble pas nécessairement à ce qu'a décrit Dante ou l'un des grands peintres de l'enfer, mais qu'il pouvait être un bateau confortable, agréable et très apprécié, vous emportant vers un pays dont vous vous êtes toujours approché avec impatience. Il avait plusieurs cercles, et ils n'étaient pas formés comme ceux du grand égotiste florentin. Il pensait que sur le bateau il pourrait parvenir à un accommodement avec la douleur, ne sachant pas encore qu'il n'y a pas d'accommodement avec la douleur.» Les trois récits qui composent Îles à la dérive furent publiés à titre posthume. On y rencontre Thomas Hudson, peintre et double de l'auteur, dans une partie de pêche avec ses enfants, puis à Cuba durant la Seconde Guerre mondiale, en mer enfin chassant les sous-marins allemands. L'histoire d'un homme pour qui la vie, faite de combats, de tournées dans les bars et de souffrance, est l'envers de la création.
-
«Je l'observai qui attendait impatiemment, ses yeux ne quittant jamais le taureau, tandis qu'il repérait les détails, analysait, réfléchissait et faisait ses plans. Il indiqua à Juan où il voulait qu'on plaçât le taureau puis entra dans l'action et prit l'ascendant sur la bête avec quatre passes basses; le genou, la jambe et la cheville gauches sur le sable, la jambe droite exposée tandis qu'il faisait aller et venir le taureau avec la magie de sa muleta, lui promettant tout, lui offrant une cible et lui montrant avec douceur et suavité que cette partie du jeu mortel n'était ni blessante ni douloureuse.»Ce livre sur la mort est l'oeuvre d'un grand écrivain qui devait, un an après l'avoir écrit, se donner lui-même la mort. C'est aussi le récit émouvant des retrouvailles de Hemingway avec les jours héroïques de sa jeunesse, au temps où il découvrait les corridas et faisait la connaissance des toreros.
-
«Ai été nommé garde-chasse honoraire et à cause des événements (la rebellion mau-mau), fais ici office de garde-chasse suppléant. C'est une vie de première classe», écrit Hemingway depuis son camp de safari, au Kenya, en janvier 1954. Écrit au lendemain de deux accidents d'avion survenus au Congo belge, mis en forme par son fils Patrick, ce roman inédit de Hemingway forme le contrepoint des récits africains et du premier safari que fit l'écrivain. Au pied du Kilimandjaro, en compagnie de sa quatrième femme, Mary, qui elle aussi est décidée à tuer son lion, Hemingway, promu gardien de réserve, est chargé de protéger les populations massaï et kamba. Aux descriptions magiques de cette Afrique, où une chose est vérité à l'aube et mensonge à midi, s'ajoute une brève rencontre africaine avec une jeune et ravissante Kamba. Dans ce récit, Hemingway mêle les souvenirs du Montana, du Michigan et du Paris de sa jeunesse avec les réflexions sur les écrivains et l'écriture. L'humour féroce alterne avec une nostalgie poignante.
-
Le chaud et le froid ; un poème et sept nouvelles
Ernest Hemingway
- GALLIMARD
- Du Monde Entier
- 23 Mai 1995
- 9782070742677
Hemingway n'a pas dit son dernier mot.
Un poème, sept nouvelles, un post-scriptum soufflant " le chaud et le froid " composent ce recueil. Ecrits entre 1926 et 1959, ces textes témoignent de l'imperturbable concentration d'Hemingway. Le sang dans les bottes d' " Un voyage en train ", les électrochocs de " Bonne nouvelle du continent ", les bombardements de " Paysage avec silhouettes ", les meurtres, les divorces, les rivalités, les déceptions n'y font rien : l'écrivain retrouve chaque nuit la page de la nouvelle en train de s'écrire.
" Il n'y a pas de variation de la nuit ", dit le poème " Intelligence critique ", expression qu'il faut comprendre : " loin de la critique et près de l'intelligence ", cette complicité secrète entre des êtres que les circonstances placent dans des camps opposés. C'est à cette lueur particulière - qui s'écoute autant qu'elle se voit - qu'il faut lire ce poème, ces nouvelles, ce post-scriptum où le talent d'Hemingway prend, tour à tour, les masques de la lucidité, du mensonge, de l'ardeur jouisseuse et de la sérénité guerrière, de la piété paternelle et de l'autorité filiale, de la trahison et de la passion, du véritable coupable et du faux innocent.
-
Lorsque l'écrivain Hemingway, dont le grand souci a toujours été d'écrire bien, d'écrire le mieux possible, écrivait des lettres - et l'on estime qu'au cours de sa vie, il en a écrit plus de 6000 -, ce n'était jamais en pensant à la postérité, mais, le plus souvent, pour se défouler, pour se distraire d'un travail harassant. Aussi dans les quelque 600 lettres qui sont présentées ici par Carlos Baker, biographe d'Hemingway et auteur d'un essai qui fait autorité sur l'écrivain, ne faudra-t-il pas s'attendre à retrouver le styliste sobre et précis des romans et des histoires brèves ou longues : c'est plutôt, serait-on tenté de dire, un Hemingway en pantoufles qui va s'offrir au lecteur, l'homme Hemingway avec ses défauts et ses grandes qualités. Et, en un sens, ce choix de lettres est comme un autoportrait sans retouches de l'une des personnalités les plus attachantes de la littérature américaine. On le suit depuis ses débuts à dix-huit ans dans le journalisme jusqu'aux dernières semaines d'une vie dominée par le désir constant d'atteindre à la perfection dans l'écriture. Exprimé plus ou moins ouvertement, c'est d'ailleurs là le thème des nombreuses lettres qu'il adresse à James Joyce, à Scott Fitzgerald, à Gertrude Stein, à Erza Pound, à son éditeur, à Marlène Dietrich, à Gary Cooper et à tant d'autres. Quant aux lettres à ses fils et à chacune de ses quatre épouses, elles nous révèlent un homme profondément aimant et responsable, de même celles à ses amis portent la marque d'un être éminemment sociable et fidèle. Et, ce qui ne gâte rien, ces lettres sont pour la plupart extraordinairement divertissantes : pleines de spontanéité et d'humour, elles décrivent les aventures d'Ernest Hemingway dans quelque deux douzaines de pays. Ce faisant, elles nous font entrer dans les coulisses de la composition de L'adieu aux armes, de Le soleil se lève aussi ou de Pour qui sonne le glas, et, somme toute, de la majeure partie des oeuvres de fiction.
-
Hemingway a parfois - surtout dans sa jeunesse - éprouvé le besoin de s'exprimer en vers, dans des poèmes généralement très courts. Il se comporte alors comme un chat sauvage qui crache au visage de ceux qu'il déteste, qui grogne, menace, mais quelquefois aussi ronronne, lorsqu'on le caresse. On le voit ainsi passer au fil des ans de la colère à l'amour, mais il donne plus souvent dans la satire que dans le lyrisme et met plus volontiers à nu son irritabilité que sa sensibilité - une sensibilité qui tourne même à la sentimentalité, lorsqu'il s'adresse à Mary. Aucune recherche formelle dans ces poèmes, qui vont du cri à la complainte et où il est clair que Hemingway a un prodigieux sens du rythme. Hemingway a publié ces poèmes un peu au hasard, dans des petites revues le plus souvent. Certains sont même restés inédits. Il ne s'est jamais soucié de les réunir en un recueil. Ils valaient cependant la peine d'être rassemblés. Ils montrent un aspect insoupçonné du talent du grand romancier.
-
Hemingway a été chargé dans sa jeunesse des chiens écrasés au Kansas City Star. On reconnaît maintenant que son métier de journaliste lui a beaucoup servi pour devenir écrivain et romancier. Le docteur Bruccoli, professeur d'anglais à l'Université de la Caroline du Sud, est parvenu à attribuer onze articles anonymes du Kansas City Star à Hemingway. On y découvre déjà son talent et ses dons exceptionnels pour évoquer la violence et camper des personnages.
-
-
Paradis perdu ; cinquième colonne
Ernest Hemingway
- GALLIMARD
- Du Monde Entier
- 11 Février 1950
- 9782070231690
-
-