«?On a encore le temps?», c'est ce que sous-entendent ceux qui négligent le sujet du climat. Les mêmes affirment souvent que l'humanité trouvera les solutions technologiques pour stabiliser le climat. D'autres, au contraire, considèrent qu'il est «?déjà trop tard?». Ces deux raisonnements opposés aboutissent à un même malentendu... Vu du citoyen, le double message, soit «?on a le temps?», soit «?c'est trop tard?», fait croire qu'il n'y a pas, ou plus, de vraie urgence. Dans cet ouvrage, l'auteur prend la hauteur nécessaire pour sortir de ces postures contre-productives et dresser un juste bilan de la situation?: nous sommes entrés dans un contexte pré-révolutionnaire, une phase préalable à un basculement obligatoire vers un autre modèle de société et de développement. Un livre pédagogique et puissant pour sonner la mobilisation générale.Géraud Guibertest président de La Fabrique Écologique, fondation pluraliste.
Si tout le monde est devenu écolo, comment expliquer que la cause écologiste progresse aussi lentement ? Parce que l'écologie, à force de bons sentiments et de faux consensus, tarde à assumer sa mue politique.
Dressant une série de portraits sans concession des acteurs de la scène écologiste, l'ouvrage constate tout d'abord l'impuissance de l'écologie à peser réellement sur les choix de société : les mirages du Grenelle, le consensus vain de Hulot, les impasses socialistes, bref rien n'avance réellement ! L'écologie doit sans hésitation renoncer à l'unanimisme. Pour peser sur les choix politiques, une nouvelle scène écologiste doit se composer et elle doit se faire entendre sur tous les sujets : croissance, régulations internationales, orientations scientifiques et technologiques, énergie, social, démocratie,...
Au moment où le parti socialiste fête son centenaire, le constat est sans appel : dans notre pays, la gauche n'a jamais pu être renouvelée au pouvoir et inscrire son action dans la durée, faute en particulier d'un rapport cohérent au temps.
Issu de la nouvelle génération des responsables socialistes, Géraud Guibert, en fin observateur de notre société en pleine mutation, déroule une analyse originale et avance des propositions de changement, décapantes et novatrices. L'utilisation des ressorts de l'identité de gauche pour prendre en compte les temps nouveaux, l'intégration du temps long pour vaincre la peur de l'avenir, l'articulation des nécessaires utopies aux exigences de l'immédiat figurent parmi les thèmes abordés dans ce livre.
Des idées pour faire renaître l'espoir.
Terme provocateur, objet sulfureux, concept et mot d'ordre à la fois, « mot obus » mais aussi obtus, la décroissance est une notion piège et s'y intéresser une prise de risque. Pourtant, la crise environnementale et économique fait naître des interrogations sur les limites de la croissance et le besoin d'un nouveau projet de société. Il ne s'agit pas d'être pour ou contre la décroissance ; il ne s'agit pas de dresser un inventaire critique exhaustif de la pensée et des pratiques de ses partisans. Il s'agit de tenir compte du questionnement qu'elle porte et de trouver ainsi une occasion de préparer l'alternative à gauche.