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Hélène Carrère d'Encausse
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La guerre et la grâce : Conversation inachevée avec Hélène Carrère d'Encausse
Darius Rochebin
- Fayard
- Documents Fayard
- 21 Février 2024
- 9782213727165
Rien de crépusculaire dans cette conversation inédite, interrompue par la mort d'Hélène Carrère d'Encausse.
En confiance avec Darius Rochebin, la première femme élue Secrétaire perpétuel de l'Académie française se livre avec une totale liberté d'esprit. Par la passion du savoir, à force de ténacité, l'enfant sans patrie, née dans la pauvreté, devint une figure de la civilisation française.
Méditant sur le destin russe baigné de sang, façonnée dès l'enfance par la lecture de l'Iliade, Hélène Carrère d'Encausse rappelle la loi de fer : la guerre est la règle, la paix l'exception. L'éblouissante leçon d'histoire nous fait comprendre la Russie, la guerre partout rallumée et l'avenir de l'Occident, menacé par la Chine et les nouvelles puissances.
Pas question de céder à la fatalité. Hélène Carrère d'Encausse revendique le mot d'ordre de Voltaire : beaucoup de gaieté, beaucoup d'ironie. La culture fut la grâce de sa vie. De même, croyait-elle, la civilisation l'emportera sur les fanatismes.
Non violente par le coeur, combative par l'esprit, Hélène Carrère d'Encausse baptisa son épée d'académicienne Joyeuse, en hommage à Charlemagne : joyeuse et altière comme il faut l'être, disait-elle, « surtout quand le sort paraît contraire ». Elle nous transmet cette espérance. -
Alexandra Kollontaï : la Walkyrie de la Révolution
Hélène Carrère d'Encausse
- Pluriel
- 16 Novembre 2022
- 9782818506912
Alexandra Kollontaï, quelle femme ! Et quel destin ! Aristocrate russe, rejetant très tôt son milieu et choisissant la révolution, elle devient ministre au sein du premier gouvernement de Lénine. Cinq ans plus tard, elle est la première femme ambassadrice que l'histoire ait connue. Tribun célèbre et oratrice hors pair, partout elle électrise ses auditoires fascinés. Kollontaï est aussi une féministe passionnée combattant pour l'émancipation et les droits des femmes. Ses écrits politiques, ses romans, son journal tenu tout au long de sa vie constituent une oeuvre remarquable et unanimement reconnue. Enfin, et ce n'est pas le moindre de ses exploits, Alexandra Kollontaï sortit victorieuse de la folie destructrice de Staline et vécut presque aussi longtemps que lui.
Cette existence multiforme, couronnée par une élégance constamment saluée par la presse, fit d'elle une « icône » médiatique avant l'heure. L'auteur a rassemblé ici une documentation considérable et de riches études historiques pour comprendre le destin incroyable de cette personnalité hors du commun. Secrétaire perpétuel de l'Académie française et historienne de la Russie, Hélène Carrère d'Encausse est l'auteur de nombreux livres de référence sur la Russie et les relations franco-russes. -
La vie de Lénine (1870-1924) couvre deux périodes distinctes. D'abord vingt ans d'exil passés à rêver la révolution et à forger son instrument : le parti bolchevique. En février 1917, la révolution russe se fait sans lui. Mais en octobre, il s'empare du pouvoir. En quatre ans seulement, Lénine édifie un État tout-puissant, reconstruit l'Empire, crée le Parti mondial de la révolution, installe le communisme dans l'histoire pour soixante-dix ans.
Comment expliquer, dans un pays peuplé de cent quarante millions d'habitants, la conquête puis la conservation du pouvoir à l'aide d'un parti qui ne compte à l'origine que quelques milliers de membres ? Comment expliquer la pérennité et le rayonnement mondial du léninisme ?
En dépit du bilan terrible du régime qu'il a institué - plus de cent millions de morts - le constat s'impose : génie politique, Lénine a été l'inventeur d'un système de pouvoir sans équivalent dans l'histoire de ce siècle.
Historienne de la Russie, Hélène Carrère d'Encausse (1929-2023) a été Secrétaire perpétuel de l'Académie française entre 1999 et 2023. Elle a publié, dans la collection « Pluriel », La Russie entre deux mondes (2011), Catherine II (2011), Nicolas II (2012), Les Romanov (2014), Le Général de Gaulle et la Russie (2019), La Russie et la France (2021) et Alexandra Kollontaï (2022). -
La Russie et la France ; de Pierre le Grand à Lénine
Hélène Carrère d'Encausse
- Pluriel
- 10 Novembre 2021
- 9782818506622
Quel roman que celui de la longue relation - trois siècles - qui tant de fois attira, unit, opposa, réconcilia la Russie et la France !
La Russie, État-continent qui s'étend en Europe et en Asie, s'est toujours revendiquée puissance européenne.
Et l'Europe, pour la Russie, fut avant tout la France.
Celle de Louis XIV, des Lumières, de la Révolution et de l'Empire, des idées, de la langue, de la liberté et de la puissance. Durant trois siècles, cette France a fasciné tous les souverains Romanov, acharnés à s'en faire accepter, aimer. La France y opposa durablement méfiance et hostilité, voyant dans la Russie un pays attardé et dangereux, avant de s'y allier lorsque le puissant Empire allemand lui imposa ce tournant.
Les échanges heurtés de ces deux pays ont longtemps constitué une part essentielle de l'histoire européenne. Cet ouvrage, en reconstituant la longue relation franco-russe et en en recherchant les constantes, offre un éclairage saisissant pour comprendre le présent. -
Six années qui ont changé le monde ; 1985-1991 ; la chute de l'empire soviétique
Hélène Carrère d'Encausse
- Pluriel
- 20 Mars 2019
- 9782818505915
En six années, de 1985 à 1991, une révolution inimaginable a bouleversé le monde et l'Europe : l'utopie communiste, le système totalitaire, l'Empire soviétique se sont écroulés. Étrangement, un quart de siècle plus tard, la mémoire collective défigure cette extraordinaire série d'événements. Ce qu'elle retient avant tout, c'est la chute du mur de Berlin, en novembre 1989. Mais, comme le résume Hubert Védrine, « la chute du mur de Berlin, c'est l'émotion ; l'Histoire, c'est la chute du système soviétique ».
C'est cette histoire qu'Hélène Carrère d'Encausse, qui en fut le témoin privilégié, raconte dans ce livre. À l'aide d'archives et de témoignages d'acteurs de premier plan, l'éminente historienne donne à lire avec fluidité et précision le récit de cette révolution, et éclaire bien des questions de géopolitique d'une actualité brûlante. -
Nul autre homme d'État n'a été autant fasciné par l'Histoire que le général de Gaulle. Sa grande connaissance du passé européen et de la relation intense entre la France et la Russie faisaient partie de son univers mental. Le général de Gaulle voyait la Russie comme cet « allié de revers » indispensable à sa sécurité, mais plus encore parce qu'elle participait à sa conception de la place de l'Europe dans le monde.
La politique franco-russe du Général - enrichie par sa familiarité avec Staline, Khrouchtchev et Brejnev - s'est étendue sur trois décennies, marquées par des ruptures impressionnantes : la guerre, la guerre froide et les tentatives d'ouverture des blocs Est-Ouest. L'action et l'expérience du général de Gaulle, considérées dans leur totalité et avec le recul du temps, constituent, au moment où la carte du monde se recompose et que le monde n'est plus exclusivement américain, un précieux apport à la réflexion géopolitique actuelle. -
L'Empire d'Eurasie
Hélène Carrère d'Encausse
- Le Livre de Poche
- Le Livre De Poche
- 12 Mars 2008
- 9782253121886
Tout empire est condamné à périr! Celui de Russie constitue une extraordinaire exception à cette règle. Dans l'Histoire, il fut l'un des plus vastes. Des plus durables aussi, battu seulement par les empires romain, byzantin et ottoman. Il est le seul qui ait péri en 1917 puis se soit reconstitué. En 1992, il laisse la place à un pays qui ressemble à maints égards à l'Empire tel qu'il naquit en 1552. Comme celui-ci, la Russie embrasse deux continents, l'Europe et l'Asie ; comme lui, elle conserve dans ses frontières une multitude de civilisations et de peuples différents. Comme lui, elle est un État chrétien, mais aussi formé de musulmans et même de bouddhistes ; et comme lui encore, la Russie doit assurer la paix de ce monde si divers. Mais à quel univers appartient-elle ? L'Europe ou l'Asie ? Cette question est au coeur de l'actualité géopolitique des prochaines décennies.
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En 1762, un coup d'État transforme une petite princesse allemande en impératrice de Russie : Catherine II. Décidée à gouverner par elle-même, y consacrant une énergie et des dons exceptionnels, elle est aussi une disciple des Lumières et de la culture française, acharnée à exercer une royauté de l'esprit et à faire de son pays un véritable centre intellectuel européen. Malgré des épidémies, soulèvements et guerres en chaîne, elle légua à son successeur une Russie puissante et installée sur la scène internationale.Pourtant, que de malentendus autour de la « Grande Catherine » ! De cette vie où la légèreté et la volonté de bonheur tinrent tant de place, nombre de biographes ont conclu que son règne se réduisait à celui de ses favoris. L'ambition de ce livre est de retrouver dans le dédale des faits, des archives, des jugements contraires, le vrai visage et surtout le véritable apport de Catherine II à la Russie.
Historienne de la Russie, Hélène Carrère d'Encausse, secrétaire perpétuel de l'Académie française, a notamment publié dans la collection « Pluriel » Les Romanov, Nicolas II et La Russie entre deux mondes. -
En 1613, les Romanov ont été portés sur le trône de Russie à l'issue de siècles tragiques où le pouvoir a été transmis ou conquis par le meurtre. Jusqu'en 1917, quinze souverains dont trois femmes ont incarné la dynastie, gouvernant un empire devenu le pays le plus étendu du monde - ce qu'il est encore.Cette dynastie exceptionnellement brillante - avec Pierre le Grand, Catherine II ou Alexandre II - a permis à la Russie de devenir une très grande puissance européenne puis mondiale. Pourtant, le sang n'a cessé de couler au pied du trône. L'histoire russe a-t-elle créé les conditions de cette violence ininterrompue ? Le destin terrible des Romanov était-il écrit dans leur passé ? Ce rapport inédit du pouvoir légitime et de la violence conduisait-il inéluctablement au système totalitaire dont la capacité de durer et la violence furent non moins exceptionnelles ?
Dans cet ouvrage magistral, la meilleure spécialiste française de l'histoire russe se penche sur le destin d'une famille qui a marqué le monde pendant trois siècles.
Secrétaire perpétuel de l'Académie française, Hélène Carrère d'Encausse a récemment publié, aux Éditions Fayard, Six années qui ont changé le monde, 1985-1991 et Le Général de Gaulle et la Russie. -
L'URSS ; de la révolution à la mort de Staline (1917-1953)
Hélène Carrère d'Encausse
- Points
- Points Histoire
- 5 Janvier 2017
- 9782757865200
L'histoire de l'URSS est aujourd'hui achevée, mais elle fascine toujours par sa démesure.
Du volontarisme de Lénine décidant la révolution prolétarienne dans une nation paysanne à la mégalomanie de Staline, des millions de « Soviétiques » ont dû subir la loi d'airain dictée par le mythe de « l'avenir radieux ».
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Les Romanov ; une dynastie sous le règne du sang
Hélène Carrère d'Encausse
- J'ai Lu
- Document
- 13 Janvier 2016
- 9782290086025
La dynastie des Romanov a régné sur la Russie trois siècles durant, de 1613 à 1917. Quinze souverains, dont trois femmes, ont construit un empire devenu le pays le plus étendu du monde, ce qu'il est encore aujourd'hui.Certains dirigeants -Pierre le Grand, Catherine II, Alexandre II- comptent parmi les personnalités les plus brillantes de l'histoire universelle et ont permis à la Russie de devenir une grande puissance européenne, puis mondiale. Pourtant, le sang n'a cessé de couler au pied du trône...De là, peut-on dire que le pouvoir, conquis et transmis par la violence, a scellé le destin funeste de cette famille ?Pire, conduisait-il inéluctablement à la tragédie finale et au système totalitaire que nous connaissons ?
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Historienne de la Russie, Hélène Carrère d'Encausse est secrétaire perpétuel de l'Académie française. Elle a publié de nombreux ouvrages historiques consacrés à la Russie dont, en Pluriel, Nicolas II, Lénine, et Catherine II.
Après l'effondrement du régime communiste, la Russie a tenté avec Elstine de normaliser ses relations avec l'Occident. Que reste-t-il de cette ambition ?
Tandis que Poutine a rendu puissance extérieure et fierté intérieure aux Russes, l'Occident se méfie de la Russie qu'il voit comme un pays où règne la corruption, peu regardant sur les droits de l'homme, en proie à de nombreux maux intérieurs et n'ayant pas renoncé à sa volonté de puissance extérieure. Vue de Russie, cette défiance est décourageante et inciterait le pouvoir russe à modérer ses efforts pour plaire à l'Occident. Aujourd'hui, la Russie rencontre partout la puissance américaine, acharnée à l'écarter du « grand jeu » énergétique et à la remplacer dans sa « zone d'intérêts ».
Quelle est, dans un monde aujourd'hui post-occidental, la vision qui sous-tend la stratégie russe ? Asiatique ? Démocratique et européenne ? Ou pont entre les deux mondes ? -
Catherine II : Un âge d'or pour la Russie
Hélène Carrère d'Encausse
- Fayard
- Biographies Historiques
- 9 Octobre 2002
- 9782213613550
En 1762, un coup d'Etat transforme une petite princesse allemande en impératrice de Russie : Catherine II. Le règne des femmes n'est pas une nouveauté dans ce pays, quatre femmes l'ont précédée sur le trône depuis Pierre le Grand. Mais elle est la première décidée à gouverner par elle-même, y consacrant une énergie et des dons exceptionnels, comme Marie-Thérèse d'Autriche. Elle est aussi une disciple des Lumières et de la culture française, acharnée à exercer une royauté de l'esprit et à faire de son pays un véritable centre intellectuel européen. Mais quel règne agité : épidémies, soulèvements, guerres en chaîne. Au vu d'un tel bilan on pourrait imaginer qu'elle légua à son successeur un pays dévasté et à genoux. Or l'héritage est tout autre : une population accrue, un espace étendu à l'ouest et au sud, et l'installation de la Russie sur la scène internationale. Pourtant, que de malentendus autour de la « Grande Catherine » ! De cette vie où la légèreté et la volonté de bonheur tinrent tant de place, nombre de biographes ont conclu que son règne se réduisait à celui de ses favoris. Pouchkine le premier aura marqué cette ambiguïté, traitant Catherine de «Tartuffe en jupons » tout en saluant sa grandeur. L'ambition de ce livre est de retrouver dans le dédale des faits, des archives, des jugements contraires, le vrai visage et surtout le véritable apport de Catherine II à la Russie. Historienne de la Russie, Hélène Carrère d'Encausse, membre depuis 1991 de l'Académie française, dont elle a été élue secrétaire perpétuel, a notamment publié aux éditions Fayard La Gloire des nations, Victorieuse Russie, Le Malheur russe, Nicolas II, Lénine, La Russie inachevée.
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Le malheur russe ; essai sur le meurtre politique
Hélène Carrère d'Encausse
- Fayard
- Nouvelles Etudes Historiques
- 28 Septembre 1988
- 9782213022369
A qui tente d'établir un atlas et une chronologie des meurtres politiques, trois évidences s'imposent. Nulle société n'a été continûment à l'abri du meurtre politique sous ses aspects divers. Mais il est des temps historiques où le meurtre connaît une fortune remarquable: le XVIe siècle européen, par exemple; ou encore le XXe, où, sous la forme de la terreur de masse et des mouvements terroristes, il gagne plus ou moins tous les continents. Il est aussi des moments où le meurtre politique régresse et apparaît plutôt comme un moyen exceptionnel de résoudre des conflits de pouvoir. Pourtant, à cette conception qui met à un moment ou à un autre toutes les cités sur le même plan et qui fait du meurtre politique la clé des épisodes tragiques de leur histoire, un pays _ peut-être pas le seul, mais son exemple est le plus éclatant, s'agissant d'un grand pays d'Europe _ fait exception: la Russie.L'histoire de ce pays dans lequel Tocqueville, lorsqu'il scrute l'avenir, discerne qu'il est appelé par un dessein secret de la Providence à tenir un jour dans ses mains la moitié du monde à égalité avec les seuls Etats-Unis, dont il dit que le monde découvrira tout à la fois la naissance et la grandeur , est avant tout une histoire continue du meurtre politique. Du moment où se fonde la Russie, au IXe siècle, et où commence sa christianisation, jusqu'à l'apogée prévue par Tocqueville, il n'est guère de génération qui n'y ait assisté, pétrifiée, à l'éternelle liaison entre meurtre et politique. Les temps de répit, dans ce pays, ce sont les guerres et les invasions qui les ont apportés, autres formes de violence et de mort, mais dont l'avantage est qu'agissant de l'extérieur, elles unissent pour un temps pouvoir et société contre l'ennemi porteur de mort.Cette longue tradition meurtrière a sans nul doute façonné une conscience collective où l'attente d'un univers politique pacifié tient peu de place, tandis que la violence ou sa crainte y sont profondément ancrées. De ce malheur si profondément ressenti à tous les âges, que les esprits superficiels nomment l'âme russe, l'on peut se demander où est la cause, où est l'effet. Est-ce le meurtre politique trop longtemps utilisé qui a produit une conscience sociale malheureuse et soumise, et, par là, incapable d'imposer, comme ailleurs, un autre cours au politique? Ou bien est-ce cette conscience malheureuse, épouvantée, qui appelle sur elle, sinon la colère des dieux, du moins le déchaînement des meurtriers.Hélène Carrère d'Encausse
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Alexandre II ; le printemps de la Russie
Hélène Carrère d'Encausse
- Le Livre de Poche
- Ldp Litterature & Documents
- 17 Mars 2010
- 9782253129592
Le 1er mars 1881, Alexandre ii, empereur de Russie depuis un quart de siècle, est assassiné. Ses meurtriers prétendront avoir rendu la justice au nom du peuple. C'est pourtant lui qui, en 1861, arrache les paysans au servage, tandis que, presque au même moment, aux États-Unis, Lincoln abolit l'esclavage. Mais le règne d'Alexandre ii est surtout une période d'exception pour une Russie arriérée. Le souverain entreprend de rattraper l'Europe dans tous les domaines par un programme général de réformes, sorte de perestroïka du xixe siècle, qui préfigure celle de Gorbatchev à la fin du xxe siècle et qui se heurtera aux mêmes difficultés. il restaure également la puissance russe et agrandit l'Empire. Révolutionner par le haut plutôt que par le bas, tel a été le projet d'Alexandre ii, même s'il n'a pu le mener jusqu'à son terme.
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L'Empire d'Eurasie : Une histoire de l'Empire Russe de 1552 à nos jours
Hélène Carrère d'Encausse
- Fayard
- 5 Octobre 2005
- 9782213623122
« Tout empire est condamné à périr ! » Celui de Russie constitue une extraordinaire exception à cette règle. Dans toute l?histoire des empires il fut l?un des plus vastes. Des plus durables aussi, battu seulement par les empires romain, byzantin et ottoman. Il est le seul qui ait péri (1917) puis se soit reconstitué pour reprendre ses conquêtes. Disparu encore une fois en 1992, il a laissé place à la Russie qui ressemble à maints égards à l?Empire tel qu?il naquit en 1552. Comme celui-ci, la Russie est étendue sur deux continents, l?Europe et l?Asie ; comme lui, elle conserve dans ses frontières une multitude de civilisations et de peuples différents. Comme lui, elle est un Etat chrétien, mais aussi formé de musulmans et même de bouddhistes ; et comme lui encore, la Russie doit assurer la paix de ce monde si divers. Elle doit aussi décider si elle est un Etat européen ou si elle est d?Eurasie.L?histoire agitée de cet empire devenu Russie pose une question décisive pour l?avenir du continent appelé Europe et pour celui de l?Union européenne qui s?interroge encore sur ses frontières. L?Eurasie est-elle une nouvelle entité des relations internationales au moment où tous les pays cherchent à rejoindre de grandes formations ? ou bien s?agit-il d?un ensemble déjà dépassé dont chaque composante s?en ira vers l?univers auquel elle appartient : l?Europe ou l?Asie ?Les questions posées par ce livre sont bien au coeur de l?actualité géopolitique des prochaines décennies.
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L'empire éclaté
Hélène Carrère d'Encausse
- Le Livre De Poche
- Le Livre De Poche
- 8 Octobre 1980
- 9782253025139
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La gloire des nations ou la fin de l'empire soviétique
Hélène Carrère d'Encausse
- Fayard
- 10 Décembre 1991
- 9782213028309
1917-1990: dernier empire, superpuissance militaire, l'Union soviétique est le lieu des deux grandes révolutions de ce siècle. En 1917, le coup d'Etat de Lénine a supprimé les chances d'une révolution démocratique et reconstitué l'Empire russe que le conflit mondial de 1914 avait fait exploser. En 1990, l'Empire soviétique et, avec lui, l'ensemble du système soviétique fondé par Lénine ont cessé d'exister.Depuis 1985, par les soulèvements et les affrontements sanglants du Caucase et de l'Asie centrale, par l'indépendance démocratique proclamée des Etats baltes, les nations de l'U.R.S.S. ont rétabli leur droit d'exister et de décider de leur destin. Face à cette révolution venue d'en bas, des sociétés elles-mêmes, l'Etat soviétique, le Parti communiste, l'armée, le K.G.B. se sont révélés aveugles et impuissants.Les projets de Mikhaïl Gorbatchev visant à sauver l'U.R.S.S. par quelque nouveau traité d'Union ont-ils la moindre chance d'aboutir? Comment vont s'organiser à présent les relations entre les Etats-nations qui composèrent l'U.R.S.S. _ Russie, Ukraine, pays baltes, Etats musulmans d'Asie centrale, Etats du Caucase _ et qui accèdent à la pleine souveraineté?Au temps de l' Empire éclaté , le pourrissement du système soviétique a nourri les volontés d'indépendance nationale. Aujourd'hui, les nations ont triomphé de sa domination et du communisme qui la justifiait. C'est le temps de la gloire des Nations . L'analyse du passage de l'un à l'autre permet d'esquisser des hypothèses pour l'avenir.Si, pour Gorbatchev, la révolution des nations est un coup de poignard porté à la perestroïka, elle scelle en fait le tombeau du communisme. Pour les nations qui retrouvent aujourd'hui leur liberté et leur dignité, c'est aussi la plus grande chance d'avancer réellement dans la voie de la démocratie.H.C.E.
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Aveugle Occident: des décennies durant, il a cru que le soleil de l'Avenir radieux se levait à l'Est, et crie à présent son angoisse face à la montée des aspirations nationales avec autant de force qu'il se tut pendant soixante-dix ans devant l'asservissement, voire l'écrasement ou la déportation de ces mêmes nations.C'est vrai, une fois ses espaces rendus à la liberté, l'Histoire décomprimée se défoule, elle bouillonne, et tout l'arriéré de problèmes, de rancoeurs, de frustrations, d'aspirations contradictoires remonte au jour. Qui pourrait s'en étonner? C'est vrai, le désastre communiste a ravalé l'ex-Supergrand au rang de pays en voie de développement attendant son salut de l'aide étrangère. Ceux qui ne refusaient pas leurs faveurs à l'URSS les mesureront-ils à la Russie démocratique? C'est vrai encore, les premières années du retour à la liberté sont d'autant plus difficiles que les réformes font attendre leurs premiers effets positifs et que l'entrée dans l'économie de marché engendre d'abord plus de soucis et de mécontentements que de mieux-être. Mais qui ne garde souvenir du dur enfantement de l'Etat de droit en Occident même?Une utopie totalitaire remisée à son tour aux poubelles de l'Histoire, un Empire démembré, des nations satellites rendues à la souveraineté, des peuples recouvrant leur dignité et la libre disposition de leur destin, des libertés rétablies, des institutions démocratiquement élues et fonctionnant, une volonté de paix tangible exprimée dans les pourparlers sur le désarmement et par le ralliement aux décisions conformes au droit international, l'aspiration à faire corps avec la civilisation occidentale et à partager ses valeurs _ trouve-t-on dans l'Histoire moderne une conversion d'une telle rapidité et d'une telle ampleur?Telle est la victoire d'unpeuple et d'un pays, la Russie, qui, ayant défait le communisme et ses démons, se réapproprie son destin, celui d'un grand pays moderne d'Europe.
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Discours de réception de Réné Remond à l'Académie française et réponse de Hélène Carrère d'Encausse
René Rémond
- Fayard
- 17 Mai 2000
- 9782213605999
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Alexandre II, le printemps de la Russie
Hélène Carrère d'Encausse
- Fayard
- Biographies Historiques
- 9 Avril 2008
- 9782213634593
Le 1er mars 1881 Alexandre II, empereur de Russie depuis un quart de siècle, était assassiné. Ses meurtriers prétendront avoir rendu la justice au nom du peuple. Alexandre II était pourtant celui qui en 1861 avait donné la liberté au peuple en arrachant les paysans au servage, comme presque au même moment, aux Etats-Unis, Lincoln abolissait l'esclavage. Ces grands libérateurs l'ont payé de leur vie.
Mais ce règne est plus encore un temps d'exception pour la Russie attardée. Alexandre II a entrepris de rattraper l'Europe dans tous les domaines par un programme général de réformes, perestroïka du XIXe siècle qui préfigure celle de Gorbatchev à la fin du XXe siècle et qui se heurtera aux mêmes difficultés. Dans les mêmes années, une politique étrangère hardie a restauré la puissance russe brisée par la guerre de Crimée, et agrandi remarquablement l'espace de l'Empire.
Le célèbre roman d'amour du « tsar libérateur » et de Katia a parfois fait oublier que ce règne a été le « printemps de la Russie ». C'est le meurtre du 1er mars qui a empêché ce pays d'entrer dans la voie de la monarchie constitutionnelle et de devenir politiquement semblable aux autres pays d'Europe.
Révolution par en haut plutôt que révolution par en bas, tel a été l'enjeu du projet d'Alexandre II. Assassiné, il n'a pu aller au bout de son oeuvre, mais il a « révolutionné » la Russie plus qu'aucun tsar.
Historienne de la Russie, Hélène Carrère d'Encausse, membre depuis 1991 de l'Académie française, dont elle est secrétaire perpétuel, a notamment publié aux éditions Fayard La Gloire des nations, Le Malheur russe, Nicolas II, Lénine, Catherine II et L'empire d'Eurasie. -
L'Impératrice et l'Abbé : Un duel littéraire inédit entre Catherine II et l'Abbé Chappe d'Auteroche
Hélène Carrère d'Encausse
- Fayard
- Divers Histoire
- 26 Novembre 2003
- 9782213616544
La Russie est-elle un pays d?Europe ? Ou un pays barbare que l?Europe doit écarter ? Le roi Louis XV penche pour la première formule et, pour le démontrer, envoie en Russie en 1761 un savant, membre de l?Académie des sciences, l?abbé Chappe d?Auteroche. Le récit de l?abbé, au terme d?un voyage qui le conduit jusqu?en Sibérie, est publié en 1767. C?est la première relation de ce type sur la Russie, plus poussée, mieux fondée que le livre que publiera Custine en 1839. Récit ravageur, violemment hostile à tout ce qui est russe, et qui connaît un grand succès, mais sera depuis lors ignoré.Catherine II, montée sur le trône en 1762, est passionnément attachée à la culture française, à l?esprit français, aux philosophes et savants français, ses amis. C?est la pensée française qu?elle prétend importer en Russie. Pourtant, le livre de l?abbé, surtout par le succès qu?il rencontre, provoque sa fureur. Et la conduit à une démarche inédite pour un chef d?Etat qui ne se contente pas de régner, mais gouverne activement un immense empire : elle répond elle-même. Sa réponse, l?Antidote, publiée en 1770, ouvrage de près de 500 pages où elle attaque et contredit l?abbé ligne à ligne, est une oeuvre étonnante. Polémique, mais aussi exposé de sa propre conception de la Russie et critique de l?esprit français, arrogant, méprisant, convaincu de sa supériorité.La confrontation des deux ouvrages, que l?ample préface complète et éclaire, contribue à la connaissance contemporaine de la Russie et de son histoire au moment où celle-ci s?impose à l?Europe.