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PERRIN
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Découvrez De Gaulle et l'Algérie française 1958-1962, le livre de Michèle Cointet. Une synthèse non conformiste qui retrace et explique les différentes étapes conduisant le général de Gaulle, porté au pouvoir en 1958 par les partisans de l'Algérie française, à satisfaire à Evian, en 1962, les revendications formulées par le FLN en 1956. Grâce à des documents inédits, Michèle Cointet fait le récit de seize mois de négociations entre le général et les dirigeants extérieurs de l'insurrection. Entre-temps, bien des drames se seront déroulés en Algérie, et aussi en métropole. Cette enquête objective et exhaustive permet de comprendre comment de Gaulle a résolu la délicate question algérienne.
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Marie-madeleine fourcade un chef de la resistance
Cointet Michele
- Perrin
- 12 Octobre 2006
- 9782262023652
la biographie inédite d'une femme entrée au panthéon des résistants, au même titre que jean moulin et henri frenay.
le 25 juin 1940, au coeur de la débâcle, marie-madeleine fourcade, mère de famille et journaliste, fait le serment de poursuivre en france le combat contre l'occupant et fonde un réseau de renseignement qui s'appellera alliance. pendant près de cinq ans, grâce à une organisation de type militaire, alliance fournit aux britanniques des renseignements de première importance : mouvements des sous-marins allemands dans l'atlantique et des transports de troupes vers l'urss, premières révélations sur les terribles vi-v2, cartes des côtes de la manche en préparation du débarquement.
le réseau de marie-madeleine fourcade, un des plus importants de la résistance (trois mille membres), socialement varié et le plus féminisé de tous, subira des coups très durs de la part des allemands, mais saura toujours se reconstituer. lire la biographie de marie-madeleine fourcade, c'est lire l'aventure d'une femme hors du commun, ayant mis au service de la france son sens de l'organisation, sa séduction, son intelligence et une conviction à toute épreuve.
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Quand le maréchal Pétain, le 17 juin 1940, fit "don de sa personne à la France pour atténuer son malheur", il eut l'appui immédiat de l'Eglise et des catholiques brûlant de reconstituer une France chrétienne.
Un demi-siècle plus tard, les évêques de France ont cru devoir regretter les "erreurs et défaillances" du clergé de l'époque. Diversement appréciée, cette "repentance" valait d'être passée au crible de la recherche historique. C'est ce qu'a fait Michèle Cointet. Ouvrir le dossier de l'Eglise de France sous l'occupation et à la Libération, c'est traiter ses rapports avec l'Etat. Le gouvernement de Vichy fut bienveillant et exigeant.
Il écrasa l'Eglise des bienfaits qu'elle réclamait: subventions à l'école libre, statut des congrégations, avantages fiscaux, emprise sur la jeunesse, participation aux institutions sociales. A la Libération, le général de Gaulle, respectueux de l'appréciation de Pie XII sur l'Eglise de France, se résigna à une épuration ecclésiastique décevante pour les résistants politisés, mais insupportable pour une Eglise qui ne se sentait pas coupable.
La recherche entreprise par Michèle Cointet ne se limite pas au cléricalisme, mais traite à fond les rapports de l'Eglise et des juifs, et envisage toute la vie du peuple catholique. Les évêques ont soutenu le maréchal Pétain mais les premiers résistants sont des chrétiens. Si la législation antisémite de l'Etat français a des inspirateurs et serviteurs catholiques, ce sont plusieurs évêques qui élevèrent les premières protestations contre les rafles de Juifs.
Proportionnellement au corps social, les prêtres et les religieux ont été les plus nombreux dans les camps de concentration. Autre surprise, Michèle Cointet montre que la Seconde Guerre mondiale a été une grande période de foi. Les prêtres-ouvriers sont nés de la Mission de France et de l'aumônerie des Français travaillant en Allemagne et découvrant un christianisme dépouillé. L'Eglise y voit le moyen de conquérir la classe ouvrière et de triompher du communisme.
En historienne soucieuse de replacer les faits et les personnages dans leur temps, d'éviter ainsi les anachronismes, Michèle Cointet nous donne un ouvrage très neuf et très complet, dépourvu de tout manichéisme, d'où il ressort que l'attitude de l'Eglise sous l'Occupation ne se prête pas aux jugements simplistes et réducteurs en vigueur aujourd'hui.
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Comment de 1940 à 1944, a vécu un etat replié dans des hôtels de baigneurs, avec ses ministères, ses fonctionnaires, ses militaires, ses policiers ? dans cette station oú l'on pensait ne s'installer que pour quelques mois que rien ne destinait à devenir capitale et qui a fini par donner son nom à un régime, quelle était la vie quotidienne du maréchal, de son entourage, de sa société qui gravite toujours autour du pouvoir, aussi mutilé fût-il ? spécialiste incontestée du régime de vichy, michèle cointet a écrit sur le " petit royaume du maréchal ", sur le passage du vichy thermal au vichy-etat, un ouvrage original et attrayant.
Une fois rappelée la fondation de l'etat français au grand casino, elle raconte la cour et la ville, évoquant aussi bien les distractions (cinq cinémas), les réceptions (soirées dansantes interdites, mais bals clandestins), les moeurs (très surveillées), le sport, les célébrités, les ambassades, que le maintien de l'ordre, la presse, la résistance (mais oui. ), les intrigues, les rumeurs qui grouillaient dans cette petite capitale oú tout se savait, les groupes de pression.
Elle n'omet pas les satisfactions, puis les mécontentements des hôteliers, cafetiers et restaurateurs (la guerre du vin et de l'alcool, les curistes) et les relations pas toujours faciles avec la municipalité (la " bataille des noms de rue "). michèle cointet a su élaguer son important travail de recherche pour nous donner un livre très alerte, vivant, riche d'anecdotes signifiantes, discrètement empreint d'un sens fin de la dérision.
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le 8 novembre 1942, le alliés ont débarqué dans l'afrique du nord tenue par les forces de vichy.
les américains, qui s'y conduisent en maîtres, décident, après l'assassinat de darlan, que le général giraud, glorieux soldat évadé d'allemagne, sera l'homme de la libération de la france. aussi, pendant neuf mois, empêchent-ils de gaulle, qu'ils suspectent, de quitter londres et de s'installer à alger. commence alors, pour la direction de la france combattante, un affrontement entre les deux généraux, dont l'un
fut naguère le chef de l'autre.
sa parfaite connaissance des archives permet à michèle cointet de retracer les intrigues, les manoeuvres, les conflits parfois violents entre les deux camps. pour finir, de gaulle, politique implacable et rusé, écarte le guerrier giraud, pourtant auréolé de la gloire d'avoir libéré la corse et la tunisie. tenue
aujourd'hui pour évidente, l'issue de l'affrontement n'était pourtant pas jouée d'avance.
il fallut dix-huit mois de lutte indécise et acharnée pour que, au printemps 1944 à alger, l'histoire de france bascule. de cet épisode dramatique, la légende gaullienne ne sort pas indemne.