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Michel Carmona
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Promis au métier d'armes, Armand Jean du Plessis de Richelieu prend l'habit religieux et part à l'assaut des plus hautes sphères politiques. Devenu cardinal puis Premier ministre de Louis XIII, il travaille à l'unification de la France et au renforcement du pouvoir royal. Brillant, clairvoyant, mais aussi ambitieux, il possède toutes les qualités de l'homme politique. Son oeuvre n'a pas seulement marqué le règne de Louis XIII mais aussi le règne suivant : avec le même esprit, son successeur Mazarin a repris et poursuivi sa politique. À la lumière de documents inédits, Michel Carmona dresse un portrait approfondi de ce grand homme d'État - l'une des figures les plus importantes de l'histoire de France.
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Les paysans sont-ils des bêtes ? Faut-il excommunier les buveurs de chocolat ? Le don des langues est-il une preuve de diablerie ? Un Français catholique est-il plus proche d'un Espagnol catholique que d'un Français protestant? Telles sont quelques-unes des questions qui agitent la société française du temps de Richelieu.
Ne nous y trompons pas : nos ancêtres de ce premier xviie siècle sont infiniment proches de nous. Ils inventent le patriotisme et le sens de l'État, la pression fiscale, l'armée permanente, les grandes manufactures, une façon d'habiter dans les villes qui est déjà la nôtre.
Siècle de l'absolutisme et du jansénisme, où voisinent la marquise de Rambouillet et saint Vincent de Paul, siècle de mousquetaires et de ribaudes, d'artistes et de sorcières, de lyrisme et de calcul, de discordes et d'union nationale, telle est la France de Richelieu, première image de la France moderne.
Historien, géographe et urbaniste, Michel Carmona est l'auteur de nombreux ouvrages, dont Richelieu (Fayard, 1983) et Port-Royal (Fayard, 2018).
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Religion et politique s'entremêlent sans cesse au Grand Siècle. Parfois de façon dramatique : Louis XIV ordonne en 1710 de raser l'abbaye de Port-Royal-des-Champs et de vider le cimetière de ses morts. À l'origine de cette histoire, une figure mythique : Angélique Arnauld. En 1602, elle n'a que dix ans lorsqu'elle est nommée abbesse, contre son gré, de ce monastère moyenâgeux perdu dans la vallée de Chevreuse. À dix-sept ans, prise d'un soudain désir de servir Dieu, elle décide de faire de l'abbaye le flambeau de la Contre-Réforme. Cette mission, elle va la mener à bien, corps et âme littéralement, pendant un demi-siècle. Sous l'influence d'éminents ecclésiastiques qui s'emparent de sa conscience tourmentée, Port-Royal devient le foyer du jansénisme.
En ce siècle des héros et des saints, de nombreux Français sont favorables à un mouvement qui exalte les valeurs du christianisme primitif telles que saint Augustin était supposé les avoir définies. Parmi eux, La Rochefoucauld, madame de Sévigné, Pascal ou encore Racine. Les jansénistes sont-ils des moralistes intransigeants, des intégristes rétrogrades, les pionniers d'une pensée libre ? Le pouvoir ne se pose pas toutes ces questions en cette époque où se fabriquent l'honnête homme mais aussi l'absolutisme et le despotisme bureaucratique. Les jansénistes s'écartent de la ligne officielle, et cela suffit pour en faire une cible à abattre. Plusieurs papes soufflent sur le feu, car leurs intérêts rejoignent ceux du roi de France, et décrètent que le jansénisme est une hérésie. Port-Royal est certes détruit mais le jansénisme fera le lit des Lumières et de l'esprit de liberté.
Michel Carmona : ancien élève de l'ENS, agrégé d'histoire, professeur émérite à la Sorbonne, a publié de nombreux livres sur l'histoire du XVIIe siècle. En particulier, chez Fayard, Marie de Médicis, Richelieu, La France de Richelieu, Les Diables de Loudun. -
Eiffel voulait maîtriser l'espace et le vent au moyen de la raison, du calcul et du travail d'équipe. Sa tour de fer, construite pour l'Exposition universelle de 1889, devait être un symbole de progrès, de liberté et de concorde. A peine sortie de terre, elle déclenche les passions : la tour est « laide autant qu'inutile », c'est un « amas de ferraille », « le déshonneur de Paris ». Vingt ans plus tard, elle est devenue « l'une des plus belles expressions du génie français ». L'homme qui a laissé son nom à ce monument majeur de l'histoire de l'humanité était servi par une foi inébranlable dans le progrès scientifique et dans la technologie. Issu de la petite bourgeoisie de Dijon, Eiffel, ingénieur diplômé de l'Ecole centrale, a un formidable sens de l'organisation ; il a aussi un sens de la communication qui lui permet de tisser de solides réseaux d'influence et de s'allier avec des banques d'affaires. Son ascension est spectaculaire, à l'image de ses constructions métalliques : le pont ferroviaire de Bordeaux, le pont de Cubzac, le viaduc de Garabit, le viaduc de Porto, la gare de l'Ouest à Budapest, la statue de la Liberté. On lui doit encore le grand escalier du Bon Marché, à Paris, l'Observatoire de Nice, des églises, des halls de gare, des usines à gaz, des dizaines de kilomètres de ponts, en fer ou en acier. On les retrouve aux quatre coins du monde, en Espagne comme en Chine, en Egypte, en Algérie, en Indochine, en Amérique latine. C'est une extraordinaire success story, jusqu'au fabuleux contrat du canal de Panama, dont les écluses enrichiront Eiffel et saliront son image. Il quitte les affaires et se découvre de nouvelles passions : l'astronomie, la météo, la TSF ; il est surtout l'un des pionniers de l'aérodynamique. Retiré dans ses laboratoires, il poursuit recherches et expériences scientifiques jusqu'à ses derniers jours.Professeur à l'Université Paris IV-Sorbonne, Michel Carmona est l'auteur de nombreuses biographies. On lui doit notamment Marie de Médicis (Fayard, 1981), Richelieu (Fayard, 1983), et Haussmann (Fayard, 2000).
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Elle est grande, elle est hautaine, elle a le teint très blanc, un double menton, mauvais caractère, 27 ans déjà. En l'an 1600, Marie de Médicis épouse Henri IV. C'est un mariage d'argent: les Médicis sont une richissime famille de banquiers florentins devenus grands-ducs de Toscane. C'est un mariage politique: le Pape et l'Espagne veulent amarrer la France au catholicisme après 45 ans de troubles et de guerres religieuses. Entre Henri IV et Marie de Médicis, la vie conjugale devient souvent un enfer. Maîtresses, scènes de ménage, histoires d'argent; Sully arbitre comme il peut. Quand Henri IV est assassiné, son fils Louis XIII n'a que 8 ans et demi. Marie de Médicis devient Régente. Elle met la France au pillage pour acheter la tranquillité des nobles, remplir les poches de ses favoris Leonora Galigaï et Concino Concini, et satisfaire une passion sans frein pour les diamants.Chassée du pouvoir par Louis XIII en 1617, elle est exilée au château de Blois, s'en évade par une échelle de corde, et fait deux années de suite la guerre à son fils. Elle se raccommode avec lui grâce à Richelieu, un jeune évêque dont elle fait la fortune et qui grâce à elle devient cardinal et premier ministre. Reine-Mère assagie et respectée, elle construit le Palais du Luxembourg à Paris, et commande à Rubens l'histoire de sa vie _ un peu arrangée _ en 24 tableaux.Mais elle a le démon de la jalousie et de l'intrigue. Richelieu est devenu trop puissant à son goût. Elle veut sa disgrâce, ne l'obtient pas, et, en 1631, s'enfuit du royaume de France, qu'elle quitte pour toujours. Onze ans d'exil et d'errances en Belgique, en Angleterre, en Allemagne où elle meurt dans la ville de Cologne. Onze ans de complots, négociant avec l'Espagne ennemie de la France, dressant contre Louis XIII son jeune frère Gaston d'Orléans avant de se brouiller aussi avec celui-ci. Elle meurt solitaire et dans la gêne en 1642, quelques mois avant Richelieu et Louis XIII.Michel Carmona, ancien élève de l'Ecole normale supérieure, est agrégé d'histoire. Il est l'auteur de Richelieu (Fayard, 1983), de La France de Richelieu (Fayard, 1984) et des Diables de Loudun, sorcellerie et politique sous Richelieu (Fayard, 1988).
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Les Diables de Loudun : Sorcellerie et politique sous Richelieu
Michel Carmona
- Fayard
- Divers Histoire
- 16 Mars 1988
- 9782213020785
7 octobre 1632: Le Diable est entré chez les Ursulines de Loudun. Dans le couvent, ce ne sont plus que cris, convulsions et obscénités. Les exorcistes se mettent à l'oeuvre. Pressé de questions et d'eau bénite, le démon dénonce le responsable de la possession: Urbain Grandier, curé de l'église de Saint-Pierre-du-Marché à Loudun, un homme à femmes et à histoires.Depuis des années, Grandier se heurte à Richelieu, qui voudrait raser la forteresse de Loudun, ville à majorité protestante. Le curé contrecarre les efforts du cardinal, tout comme il entrave le transfert des services administratifs de Loudun vers la ville nouvelle (et 100% catholique) que Richelieu a construite à 15 kilomètres de là. Alors que les exorcismes attirent des milliers de curieux, le pouvoir institue un tribunal d'exception. L'astuce, l'habileté, la virtuosité intellectuelle de Grandier n'empêcheront pas le tribunal, sous l'impulsion de son président, Laubardemont, d'envoyer le curé sur le bûcher le 18 août 1634. Quant à la prieure des Ursulines, Jeanne des Anges, délivrée de ses diables au fil des ans, elle entame une belle carrière de mystique et presque de sainte: elle reçoit des stigmates, saint Joseph donne des pouvoirs miraculeux à sa chemise et Anne d'Autriche l'appelle à ses côtés au moment de mettre au monde le futur Louis XIV.Grandier était-il coupable? A-t-il été victime d'une machination politique, d'un règlement de compte, de la vengeance de Richelieu? La plus célèbre affaire de possession de tous les temps a divisé les Français de ce XVIIe siècle imprégné de surnaturel, qui voyait à chaque instant s'affronter Dieu et le Diable.Michel Carmona, ancien élève de l'Ecole normale supérieure, agrégé d'histoire, est l'auteur d'un Marie de Médicis, d'un Richelieu et de La France de Richelieu.