Mort en 1833, Saint href=https://fr.wikipedia.org/wiki/S%C3%A9raphin_de_Sarov target=_blank rel=noopener>Seraphim de Sarov est particulièrement vénéré en Russie et bien connu en Occident. Ma joie! Le Christ est ressuscité!, lançait-il à tout visiteur. Parole de foi résurrectionnelle qui fut à l'origine d'un grand réveil spirituel. Témoin de la souffrance des hommes venant en foule quêter des paroles de consolation et de conversion, il leur parlait de la paix intérieure, capable de changer la face d'un monde tourmenté. L'âpre combat mené par lui dans la forêt où les ours sauvages s'humanisent, s'apparente au combat du chrétien dans les villes parfois peuplées, elles aussi, de bêtes sauvages. Quel est le but de la vie chrétienne? lui demandait-on. C'est très simple: acquiers les dons de l'Esprit. Et en disant ces mots le visage de Seraphim de Sarov s'irradiait d'une lumière surnaturelle, préludant à la transfiguration du monde à venir.
Le métropolite Antoine de Souroge (1914-2003, de son nom civil, Bloom) s'est taillé en Occident une ferme réputation de grand témoin de l'Esprit, dans toute la deuxième moitié du XXe siècle. À la tête du diocèse de l'Église orthodoxe russe en Grande-Bretagne, il s'est dépensé sans compter pour témoigner de la Bonne Nouvelle, pour enseigner les beautés de la vie en Dieu, pour affermir dans la foi et amener au Christ des foules entières. Par ses interventions à la télévision, à la radio, dans les chaires des lieux de culte les plus divers, sans parler des foules à Hyde Park et même des dockers du port de Londres, il a fini par devenir une «star» des décennies d'après-guerre. Il a le don de s'adresser à l'homme d'aujourd'hui en un langage clair, compréhensible, et toujours d'une grande profondeur. L'année 2013 marquera les 10 ans de sa mort et l'année 2014 le premier centenaire de sa naissance.
Alexandre Men est né en 1935 à Moscou, de père juif et de mère convertie au christianisme dans l'Eglise orthodoxe. Il étudie la biologie puis est ordonné prêtre. II devient rapidement un point de référence pour l'intelligentsia moscovite comme pour le peuple des paroisses. Solidement ancré dans l'Eglise orthodoxe, il est très ouvert à l'oecuménisme et au dialogue interreligieux. Il a écrit et publié clandestinement, avant l'écroulement du bloc soviétique, de nombreux ouvrages qui sont une véritable catéchèse pour un monde déchristianisé. Suspect aux yeux du KGB et des antisémites, il a été tué à coups de hache par des inconnus le 9 septembre 1990.
Comme le dit Michel Evdokimov dans l'introduction de son livre, il est de la trempe d'un saint François d'Assise ou d'un saint Séraphim de Sarov qui, malgré les suspicions et les quolibets dont ils furent l'objet, n'ont jamais désespéré de l'amour de l'Eglise hors de laquelle ils ne pouvaient pas vivre. II avait un don exceptionnel de prédicateur. Pour lui, le prêtre n'est pas celui qui se contente de célébrer enfermé dans le sanctuaire comme c'était le cas à l'époque où il était interdit de catéchiser, mais aussi celui qui va au-devant de son prochain, l'exhorte, le console dans ses afflictions, se réjouit de ses joies, lui transmet la parole de salut du Dieu vivant .