L'attaque de l'Ukraine par la Russie, le 24 février 2022, a sonné le retour de la guerre de haute intensité en Europe. Les défis qu'elle soulève dépassent largement ce cadre et la volonté de toute puissance régionale de Vladimir Poutine. Nous assistons au choc de deux visions du monde.
D'un côté, les totalitarismes russe et chinois entendent désoccidentaliser la planète et proposer à tous un modèle qui fait primer la force sur le droit et la purification des esprits sur la libre conscience.
De l'autre, les démocraties solidaires des Ukrainiens ont décidé de sanctionner la Russie, d'armer et de former l'armée de reconquête du président Volodymyr Zelensky.
Le conflit en Ukraine n'est pas encore mondial, mais il est déjà « mondialisé ». Il va immanquablement rebattre les cartes de l'échiquier géopolitique, idéologique et économique international.
Dans cet essai, Pierre Servent, spécialiste des guerres d'hier et d'aujourd'hui, répond aux questions essentielles posées par le cataclysme ukrainien : comment revoir sans attendre notre grammaire géopolitique ? A-t-on raison d'avoir peur des régimes dictatoriaux ? Comment nous réarmer militairement, mentalement et industriellement ? Quelle physionomie aura le monde de demain ?
Le dossier Hess figure en première place sur la liste des grandes « énigmes » historiques avec la mort de Napoléon, le secret du Masque de fer ou l'assassinat du président Kennedy...
S'appuyant sur des archives britanniques et allemandes inédites, une bibliographie exhaustive et une connaissance fine des services secrets et des arcanes de la Seconde Guerre mondiale, Pierre Servent tord le cou à toute une série de théories complotistes qui s'attachent à ce personnage étrange et féru d'occultisme dont la légende noire est née un soir de mai 1941, lorsqu'il est tombé du ciel sur le sol écossais, un rameau d'olivier à la main.
Et d'abord, quelle était la nature exacte de sa relation avec Hitler, dont il fut l'un des premiers et plus proches compagnons ? Quel était son rôle précis au sein du IIIe Reich ? Hitler a-t-il encouragé en secret cette incroyable tentative de paix avec Albion ? L'homme est-il le « fou » que l'on a décrit à Nuremberg ? A-t-il caché des « secrets » jusqu'à sa mort à 93 ans dans la prison de Spandau ? Enfin, s'est-il suicidé ou a-t-il été « suicidé » car il en savait trop ? Ces questions, parmi beaucoup d'autres, trouvent enfin leur réponse dans ce livre captivant - enquête biographique écrite d'une plume alerte qui convoque témoins et documents pour restituer toute la vérité sur un des personnages les plus énigmatiques du IIIe Reich.
Un peu partout sur la planète, les valeurs de la civilisation sont en recul face à la montée de la barbarie et de la tyrannie. Les peuples ont peur et se tournent vers des hommes forts au verbe imprécateur. Le paysage international est sans alliances stables, marqué par le « chacun pour soi » et Dieu pour les djihado-terroristes. Comme le présent, l'avenir sera teinté de cinquante nuances de guerre dans un monde qui revient à la logique du duché, du marquisat, du comté et du califat. Notre maison commune est en ruine. Comment la reconstruire ?
Face à cette montée des extrémismes et du repli identitaire, la France et l'Europe, par leur histoire, leurs valeurs, leur organisation et leur puissance potentielle représentent l'un des rares antidotes possibles. Le traitement doit être militaire et sécuritaire, bien sûr, mais surtout politique, au sens le plus large du terme. En revanche, si l'Europe se fracture et se fissure à son tour, la guerre ajoutera rapidement de nouvelles teintes à son nuancier...
Pierre Servent nous livre une analyse à la fois éclairante et accessible de la nature des menaces qui pèsent sur notre monde et des pistes qui pourraient permettre de les contrer.
Bien souvent galvaudée, la formule « une vie de roman » s'applique parfaitement au Compagnon de la Libération Adrien Conus (1900-1947). Sa vie fut courte mais d'une richesse inouïe : ce franco-russe né à Moscou, fut tour à tour chercheur d'or et trafiquant d'ivoire, guide de chasse et chef de village en Afrique avant de rejoindre la maigre phalange des Français Libres du général de Gaulle dès 1940. Il est de tous les théâtres de guerre de la geste gaulliste au Levant et en Afrique du Nord (notamment à Bir-Hakeim) avant de rejoindre les services secrets du Général à Londres. Formé à la dure par les Anglais, il est envoyé dans le Vercors cerné. Après sa capture par les Allemands, il échappe miraculeusement au peloton d'exécution. En 1945, il est infiltré en Allemagne nazie dans la région stratégique de Ruhr pour y conduire des actions commando. Avec ses camarades, il incarne alors ce qui se fait de mieux en matière de combat indirect et "spécial". Addict à la guerre, couvert de décorations, le colonel Conus connaîtra en Indochine un destin « à la capitaine Conan ». Efficace, mais trop sulfureux, le commando qu'il a créé est dissous en catastrophe. Malade, il rentre pour mourir sur sa terre d'adoption, l'Afrique noire. Mais même après sa mort, cet amant imprudent fera parler de lui dans les coursives du contre-espionnage français... Pourquoi ?
Grâce à des archives inédites - notamment des services secrets français et anglais - et des témoignages familiaux, Pierre Servent brosse ici un portrait en forme de sanguine d'un guerrier hors norme que son ami Joseph Kessel avait raison de considérer comme un pur héros sans pour autant être « un ange ». C'est dans ce clair-obscur que la plume subtile et documentée de Pierre Servent nous entraîne magistralement.
Depuis 1958, ils sont huit hommes à avoir porté le titre de chef des armées. Cinq d'entre eux ont fait la guerre. Un seul, Charles de Gaulle, a combattu et commandé au feu. Trois ont été des civils mobilisés ou engagés volontaires durant la Seconde Guerre mondiale : Georges Pompidou, Valéry Giscard d'Estaing et François Mitterrand. Un seul a fait la guerre d'Algérie, Jacques Chirac. Enfin, Nicolas Sarkozy et François Hollande ont fait un service militaire de douze mois. Seul Emmanuel Macron, « junior jupitérien », n'a aucune expérience militaire.
Pierre Servent serre au plus près ce qui a pu façonner leur histoire, leur identité et leur psychologie et montre en quoi cette matrice offre des clés de compréhension de leurs décisions comme chef des armées. Il revient enfin, dans un chapitre inédit, sur les premiers pas du président Macron, marqués par deux événements inédits : la démission du chef d'état-major des armées et la rétrogradation du chef d'état-major particulier de la présidence.
« De l'affection réciproque à la séparation, de la séparation à la déchirure, la relation Pétain-de Gaulle fut celle de deux visionnaires aux destins en miroir, frayant avec les sommets et les gouffres. Elle illustre quelques-unes des pages les plus glorieuses et les plus désastreuses de l'histoire de France. Rarement duel père-fils aura divisé un peuple si durablement et si profondément. Le choc de deux « mêmes », de deux légitimités hautaines, de deux orgueils blessés par l'incompréhension des autres et par des promotions militaires tardives. Ils se sont tant aimés pour ces douleurs muettes partagées d'un regard, pour cette griserie des altitudes auxquelles les médiocres n'ont pas accès. Mais en 1940, chacun est convaincu d'incarner seul la France. Le Vainqueur de Verdun contre l'Homme du 18-Juin. oedipe de retour... Ils se sont alors déchirés tout en conservant secrètement le reliquaire de leur affection perdue. » (Pierre Servent) 80 ans après 1940, un récit d'une qualité d'écriture rare, porté par la plume inspiré d'un historien qui est aussi un soldat et un écrivain.
Cruellement frappée par le terrorisme, la France est entrée en guerre. Son ennemi : le salafisme totalitaire, incarné par l'État islamique, qui campe sur cinq continents. Nous avons pris désormais la tragique mesure de cette guerre d'un nouveau type qu'il nous faut livrer au plus loin, en Mésopotamie et au Sahel, et au plus près, au sein de nos villes. Notre pays n'est pas le seul à monter au front, mais il est une cible de choix, non par ce qu'il fait, mais par ce qu'il est.
Ce conflit nous invite à une mobilisation citoyenne puissante. Une mutation d'autant plus indispensable que l'esprit guerrier envahit la planète, aussi bien sur le terrain que sur la Toile : des familles partent faire le djihad ; des bandes armées bâtissent au nom d'Allah un proto-État criminel en Mésopotamie ; les Russes se taillent un État-croupion en Ukraine ; Pékin pousse ses pions navals en mer de Chine tandis que la Turquie rêve de restauration ottomane. Tout cela sous le regard de l'Iran et de l'Arabie saoudite qui se vouent une haine inextinguible et se font la guerre au Yémen.
Le dossier Hess figure en première place sur la liste des grandes « énigmes » historiques avec la mort de Napoléon, le secret du Masque de fer ou l'assassinat du président Kennedy...
S'appuyant sur des archives britanniques et allemandes inédites, une bibliographie exhaustive et une connaissance fine des services secrets et des arcanes de la Seconde Guerre mondiale, Pierre Servent livre la première biographie en français du dauphin d'Hitler. Elle tord le cou à toute une série de théories complotistes qui s'attachent à ce personnage étrange et féru d'occultisme dont la légende noire est née un soir de mai 1941, lorsqu'il est tombé du ciel sur le sol écossais, un rameau d'olivier à la main.
Et d'abord, quelle était la nature exacte de sa relation avec Hitler, dont il fut l'un des premiers et plus proches compagnons ? Quel était son rôle précis au sein du IIIe Reich ? Hitler a-t-il encouragé en secret cette incroyable tentative de paix avec Albion ? L'homme est-il le « fou » que l'on a décrit à Nuremberg ? A-t-il caché des « secrets » jusqu'à sa mort à 93 ans dans la prison de Spandau ? Enfin, s'est-il suicidé ou a-t-il été « suicidé » car il en savait trop ? Ces questions, parmi beaucoup d'autres, trouvent enfin leur réponse dans ce livre captivant - enquête biographique écrite d'une plume alerte qui convoque témoins et documents pour restituer toute la vérité sur un des personnages les plus énigmatiques du IIIe Reich.
Maître de la Blitzkrieg, stratège audacieux et génial tacticien, le maréchal Erich von Manstein a été au coeur de la plupart des grandes opérations de la Seconde Guerre mondiale, apportant au IIIe Reich une combinaison rare de talents. Capable de se mettre dans la peau de ses adversaires, qu'ils soient polonais, français, britanniques ou russes, ce joueur d'échecs impénitent fournit à Hitler le plan diabolique d'invasion de la France, reçoit son bâton de maréchal pour avoir conquis l' « imprenable » forteresse de Sébastopol et est, sur le front russe, l'infatigable voltigeur du Führer dans les situations désespérées.
Mais Adolf Hitler se méfie instinctivement de ce Prussien qui n'est pas d'un métal malléable. De son vrai nom « von Lewinski von Manstein », la rumeur sur ses origines juives a sans doute renforcé la méfiance du Führer pour cet esprit fort et aristocratique qui, après la défaite allemande et un passage par la case prison, sera l'un des conseillers écoutés de la Bundeswehr.
La France est victime d'un mal étrange : elle a tout pour gagner, mais mord souvent la poussière. Elle éprouve les plus grandes difficultés à regarder en face les défis qu'elle doit relever. Ce complexe de l'autruche est à l'origine de ses plus retentissants échecs, qu'il s'agisse des déroutes de 1870, 1914 ou 1940, de la dissolution de l'Assemblée nationale en 1997 ou des grands contrats perdus d'un bout à l'autre de la planète.
En relisant l'histoire, Pierre Servent met au jour les défauts qui nous terrassent et fait émerger les remèdes qui permettront de retrouver la France qui gagne.
Alexandre Plainlevé est depuis son plus jeune âge passionné par l'Histoire et les traces laissées par les anciens vivants. Enfant, il adore mener des explorations dans le grenier de sa grand-mère et est particulièrement fasciné par tout ce qui est militaire. Devenu professeur d'histoire, il tâche d'intéresser des classes parfois difficiles à sa matière en apportant lors de ses cours des objets du temps passé.
À Montpellier, où il a été nommé après plusieurs années d'enseignement et un divorce express, il vit seul, peu ancré dans le temps présent, rédigeant quelques ouvrages pour un petit éditeur. Il chine chez les brocanteurs et notamment chez M. Licorne, un homme assez sauvage à qui il a donné ce sobriquet car sa boutique capharnaüm est encombrée de représentations sous toutes ses formes de l'animal fabuleux. Habituellement renfrogné, l'antiquaire adresse un jour la parole à Alexandre : il l'a vu parler de son livre à la télévision et le félicite d'avoir traité du problème de la responsabilité et de l'engagement en temps de guerre. Il lui soumet une énigme en lui montrant une barrette de décorations allemandes de la Première Guerre mondiale qui comprend également une médaille russe impériale. Une aberration historique ! S'il en perce le secret, l'objet sera à lui.
Extrêmement intrigué, Alexandre fait des recherches et découvre tout un épisode de la Première Guerre mondiale qu'il ignorait. M. Licorne lui offre alors la médaille qu'il lui avait promise et lui fait don également d'une bible et de photos faisant partie du même lot. Cette bible recèle des feuillets écrits de la main d'un Allemand emprisonné. Alexandre les soumet à une de ses collègues germaniste, Clara, et ils sont électrisés par ce qu'ils découvrent : une confession rédigée par un ancien officier devenu diplomate du IIIe Reich, à la veille de son exécution en 1946. Karl Aulick, soldat en 1914-1918 puis lieutenant d'Hitler, y déroule le parcours qui l'a mené dans un cachot de Budapest à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Au fur et à mesure de la traduction de ce testament, une histoire d'amour se noue entre les deux enseignants et d'autres secrets - à propos de Clara ou du mystérieux M. Licorne - viennent au jour...
Depuis 1958, ils sont sept hommes à avoir porté le titre prestigieux de chef des armées. Tous ont porté l'uniforme à un moment ou l'autre de leur vie. Cinq d'entre eux ont fait la guerre. Un seul, Charles de Gaulle a combattu et commandé au feu à deux reprises. Trois ont été des civils mobilisés ou engagés volontaire durant la seconde guerre mondiale : Georges Pompidou, Valéry Giscard d'Estaing et François Mitterrand. Un seul a fait la guerre d'Algérie, Jacques Chirac. Enfin, les benjamins de cette petite cohorte, Nicolas Sarkozy et François Hollande, ont fait tous les deux un service militaire de douze mois.
Dans l'examen clinique de la relation des présidents à l'armée, aux opérations militaires et aux guerres, Pierre Servent serre au plus près ce qui a pu façonner leur histoire, leur identité et leur psychologie dans leurs années de jeunesse et de formation et montre ensuite en quoi cette matrice offre des clés de compréhension de leurs décisions comme chef des armées. Un constat s'impose : à l'exception de Georges Pompidou, tous les présidents de la République ont enfilé la tenue de combat avec une délectation certaine. Ce livre explore également une face occultée dans nos sociétés convaincues jusqu'il y a peu que le phénomène guerre avait disparu : le positionnement très particulier et très efficace qu'occupent les grands chefs militaires français à l'articulation du politique et du militaire. Pour la première fois, plusieurs d'entre eux ont accepté de s'exprimer dans ces pages, avec une grande liberté.
Avec la mort de soldats en Afghanistan, la France a redécouvert la guerre. Les grands conflits mondiaux sont déjà loin. Ils ont fait place à des conflits purulents qui n'osent pas dire leur nom.
Des armées puissantes et modernes (États-Unis en Irak, Américains, Européens en Afghanistan, Russie en Tchétchénie, Israël au Sud-Liban.) ne parviennent pas toujours à l'emporter. La fin de la « conquête » se prolonge souvent par des conflits asymétriques où l'adversaire, même beaucoup plus faible en effectif et armement, n'est jamais vraiment vaincu.
Les crises s'installent dans la durée et envahissent nos écrans, sans « happy end ». Ces nouvelles guerres prennent les populations en otages. Les villes deviennent des champs de bataille. Les adversaires avancent masqués, civils le jour, insurgés la nuit. Toujours disposés à mourir, s'il le faut.
Le combat se joue aussi sur le terrain de l'image, de la communication, et pose des questions que nous ne voulions plus entendre : le sens de la vie et de la mort, l'engagement... Les démocraties sont mises à l'épreuve de leurs convictions.
Avec de nombreux exemples de première main, des récits inédits, et des portraits saillants de soldats et d'officiers, français et américains notamment, le livre de Pierre Servent présente les nouveaux visages de la guerre.
Sans pilote dans le cockpit, les médias distillent de plus en plus une substance toxique pour la démocratie.
Ils inhibent le débat, formatent la pensée des responsables et assurent la promotion fugace d'improbables vedettes. Souvent impuissants, les journalistes assistent à la régression de leur métier et à la progression foudroyante de la médialomanie. C'est ce malaise profond que Pierre Servent dénonce dans La Trahison des médias. Dans une analyse au vitriol, il décrit les mécanismes d'un empire médiatique qui règne désormais sans partage sur les autres pouvoirs et trahit sa mission démocratique.
Son constat est accablant.
La France est victime d'un mal étrange : elle a tout pour gagner, mais mord souvent la poussière. Elle éprouve les plus grandes difficultés à regarder en face les défis qu'elle doit relever. Elle préfère souvent l'idée qu'elle se fait des choses à la réalité crue, et incline à repousser au lendemain les choix difficiles. Ce complexe de l'autruche qui la frappe est à l'origine de ses plus retentissants échecs civils, de ses plus cuisantes défaites militaires. Qu'il s'agisse des déroutes de 1870, 1914 ou 1940, de la débâcle de la coupe du monde de football à l'été 2010 ou des grands contrats perdus d'un bout à l'autre de la planète, des processus similaires sont à l'oeuvre. En relisant l'histoire militaire - les revers d'hier sont d'une troublante actualité ! -, mais aussi quelques épisodes des batailles industrielles majeures, Pierre Servent met à jour les défauts qui nous terrassent - le conformisme, le clonage des élites, l'arrogance intellectuelle, le refus d'écouter les voix qui dérangent, la peur de l'initiative... - et fait émerger les remèdes qui permettront de retrouver la France qui gagne. Le redressement n'est pas loin, mais il exige de la lucidité, du courage, de l'imagination : pour gagner les combats d'aujourd'hui, il suffit de sortir la tête du sable. Rien n'est perdu, montre Pierre Servent.
1940 : les Français, traumatisés par la défaite, accueillent l'arrivée du maréchal Pétain comme une « divine surprise ». Le vainqueur de Verdun occupe une place particulière dans leur mémoire collective. Figure incontestée de l'Armée, soldat aux allures de Cincinnatus moderne, il puise sa force et sa renommée dans le culte rendu durant l'entre-deux-guerres à la bataille de Verdun et à ses héros.
Pierre Servent a cherché à comprendre les mécanismes historiques et psychologiques qui ont conduit les Français, unanimes à l'été 1940, à s'en remettre totalement à la figure emblématique du Maréchal. Il retrace la vie d'un pays dans lequel la commémoration de la « grande bataille » a modelé en profondeur les mentalités, toutes générations confondues. Et explique magistralement comment un mythe entraîne le France dans le défaitisme et la collaboration.
La Constitution du 4 octobre 1958, mais également le fait majoritaire, le rôle des groupes et la pratique expliquent la situation du Parlement sous la cinquième République. A des phénomènes apparents, comme le déséquilibre entre l'exécutif et le Parlement dans la fixation de l'ordre du jour, s'ajoutent des éléments moins évidents, par exemple la mutation qui affecte le contenu de la loi votée, l'inflation législative, l'exercice du droit d'amendement, le renouveau du contrôle parlementaire et l'adaptation du Parlement français au droit communautaire. Autant de données qui montrent qu'en dépit de la stabilité des procédures, le sens et le contenu du travail parlementaire se sont beaucoup transformés depuis 1958.
Nous avons tout fait pour échapper à la guerre... sans jamais y parvenir. L'horreur de la " der des der " a été surpassée par la deuxième guerre mondiale avec ses cinquante millions de victimes, la Shoah et Hiroshima. A chaque fois, le monde hagard a prétendu garantir la paix par la création d'une instance internationale (SDN puis ONU) fondée à l'initiative des USA devenus la première puissance mondiale sur les décombres de l'Europe fratricide. Or, la guerre n'a jamais cessé. Aux conflits de masse ponctuels ont succédé depuis un demi-siècle des affrontements ciblés aux conséquences... mondiales. Ce livre sans précédent les raconte et les analyse en vingt chapitres rédigés par de grands historiens (JY Le Naour, O Wieviorka, JL Margolin...) et des grands reporters de " L'Express " (M. Epstein, V. Hugeux), experts et souvent témoins des conflits qu'ils rapportent. Dans la lignée des " derniers jours des dictateurs ", hauteur historique et vigueur journalistique se conjuguent pour le bonheur du lecteur. Ont été retenus les conflits qui ont bouleversés la planète : les deux guerres mondiales au premier chef mais aussi certains conflits oubliés comme la guerre civile russe (1917-21) qui a assis Lénine au pouvoir et contribué à la radicalisation de son régime ; la guerre sino-japonaise (1932-45), antichambre de la deuxième guerre mondiale ; l'invasion russe de l'Afghanistan (1979-89) qui a précipité la chute de l'URSS ou la guerre Iran-Irak qui a bouleversé durablement le Moyen-Orient et aggravé la crise pétrolière, mère de notre crise actuelle. Figurent également l'ensemble des conflits dans lesquels la France a été en première ligne de 1914 au Mali en passant par les guerres coloniales (Indochine et Algérie) et la récente intervention au Lybie. Une bibliographie sélective à la fin de chaque chapitre et une chronologie commentée complètent l'ensemble. Au croisement de l'histoire et de l'actualité, ce grand livre ... inédit dans sa forme et souvent novateur sur le fond - permet d'apprendre " le monde d'hier " (S. Zweig) pour comprendre celui d'aujourd'hui à travers les mutations de la guerre, depuis toujours miroir de sociétés où la modernité technologique marche de pair avec la permanence de la violence, justifiant le célèbre adage de Hobbes selon lequel l'homme est un loup pour l'homme.