Filtrer
Rayons
Support
Langues
Le Livre De Poche
-
Un jour, grand-père m'a dit que j'étais un enfant de salaud.
Oui, je suis un enfant de salaud. Mais pas à cause de tes guerres en désordre, papa, de tes bottes allemandes, de ton orgueil. Ce n'est pas ça, un salaud. Ni à cause des rôles que tu as endossés : SS de pacotille, patriote d'occasion, résistant de composition. La saloperie n'a aucun rapport avec la lâcheté ou la bravoure.
Non. Le salaud, c'est l'homme qui a jeté son fils dans la vie comme dans la boue. Sans trace, sans repère, sans lumière, sans la moindre vérité. Qui a traversé la guerre en refermant chaque porte derrière lui. Qui s'est fourvoyé dans tous les pièges en se croyant plus fort que tous, qui a passé sa guerre puis sa paix, puis sa vie entière à tricher et à éviter les questions des autres. Puis les miennes. Le salaud, c'est le père qui m'a trahi.S.C.Pudique et courageux, bouleversant. Les Échos.Un livre rare, un livre de combat, de dégoût et d'amour. Cet opus-là est d'une puissance encore supérieure à tout ce que l'auteur a précédemment écrit. Challenges. -
L'idée de Samuel était belle et folle : monter l'Antigone de Jean Anouilh à Beyrouth. Voler deux heures à la guerre, en prélevant dans chaque camp un fils ou une fille pour en faire des acteurs. Puis rassembler ces ennemis sur une scène de fortune, entre cour détruite et jardin saccagé. Samuel était grec. Juif, aussi. Mon frère en quelque sorte. Un jour, il m'a demandé de participer à cette trêve poétique. Il me l'a fait promettre, à moi, le petit théâtreux de patronage. Et je lui ai dit oui. Je suis allé à Beyrouth le 10 février 1982, main tendue à la paix. Avant que la guerre ne m'offre brutalement la sienne. S. C.Rarement fiction fit autant ressentir l'intensité d'une guerre civile en y accolant la thématique du théâtre comme arme rhétorique et politique. Ici battent des coeurs et tonne le monde. Hubert Artus, Lire.Brûlant, fiévreux et désespéré, d'une violence inouïe. Thierry Gandillot, Les Echos.Bouleversant, magistral. Transfuge.
-
-
Il trahissait depuis près de vingt ans. L'Irlande qu'il aimait tant, sa lutte, ses parents, ses enfants, ses camarades, ses amis, moi. Il nous avait trahis. Chaque matin. Chaque soir... S. C.Un roman fort et transi. Jean-Marc Parisis, Le Figaro Magazine.Un livre rugueux d'une beauté terrible. Bernard Géniès, Le Nouvel Observateur.Un livre fascinant pour ce qu'il dit de l'amitié, de la solidarité. Et de leur fragilité si humaine... Delphine Peras, L'Express.
-
Mon père disait qu'il avait été chanteur, footballeur, professeur de judo, parachutiste, espion, pasteur d'une Église pentecôtiste américaine et conseiller personnel du général de Gaulle jusqu'en 1958. Un jour, il m'a dit que le Général l'avait trahi. Son meilleur ami était devenu son pire ennemi. Alors mon père m'a annoncé qu'il allait tuer de Gaulle. Et il m'a demandé de l'aider.
Je n'avais pas le choix.
C'était un ordre.
J'étais fier.
Mais j'avais peur aussi...
À 13 ans, c'est drôlement lourd un pistolet.
S. C.
Quel livre ! À chaque page, il vous saisit par la pudeur du style, l'intensité des émotions, et une fascinante réflexion sur le récit : jusqu'où accepter l'irréalité du réel ? Nicolas Mouton, L'Obs.
Brillant et émouvant. Valérie Gans, Figaro madame.
L'écriture de Chalandon atteint ici un sommet de puissance. Valérie Trierweiler, Paris Match. -
« Maintenant que tout est découvert, ils vont parler à ma place. L'IRA, les Britanniques, ma famille, mes proches, des journalistes [...]. Certains oseront vous expliquer pourquoi et comment j'en suis venu à trahir. Des livres seront peut-être écrits sur moi [...]. Ne vous fiez pas à mes ennemis, encore moins à mes amis. Détournez-vous de ceux qui diront m'avoir connu. Personne n'a jamais été dans mon ventre, personne. Si je parle aujourd'hui, c'est parce que je suis le seul à pouvoir dire la vérité. Parce qu'après moi, j'espère le silence. » Killybegs, le 24 décembre 2006, Tyrone Meehan.Imaginer et comprendre la vie du héros dont la trahison a remis en cause les fondements de la vôtre, le faire, en lui donnant une seconde vie de fiction, résume et couronne le travail d'un écrivain. Philippe Lançon, Libération.Un roman enflammé mais paradoxalement serein. André Rollin, Le Canard enchaîné. Grand prix du roman de l'Académie française 2011.
-
« Venge-nous de la mine, avait écrit mon père. Ses derniers mots. Et je le lui ai promis. À sa mort, mes poings menaçant le ciel. Je n'ai jamais cessé de le lui promettre. J'allais venger mon frère, mort en ouvrier. Venger mon père, mort en paysan. Venger ma mère, morte en esseulée. J'allais tous nous venger de la mine. Nous laver des Houillères, des crapules qui n'avaient jamais payé leurs crimes. »Suite au décès de son frère Joseph, mineur, à cause du grisou dans la fosse Saint-Amé à Liévin en décembre 1974, Michel Flavent se promet de le venger un jour et quitte le nord de la France. Quarante ans après, veuf et sans attache, il rentre au pays pour punir le dernier survivant, un vieux contremaître, et enfin tourner la page.Un roman puissant sur les promesses du passé qui nous font vivre. Loup Besmond de Senneville, La Croix.Son livre, c'est la justice qui passe enfin et ces mineurs arrachés à l'oubli. Anne Crignon, L'Obs.Postface inédite.
-
« Sur mon carnet bleu j'ai écrit : C'est l'histoire de quatre femmes. Elles se sont aventurées au plus loin. Jusqu'au plus obscur, au plus dangereux, au plus dément. Ensemble, elles ont détruit le pavillon des cancéreuses pour élever une joyeuse citadelle. » S. C.Libraire pudique et discrète, Jeanne est brusquement animée par une rébellion intérieure lorsque son médecin lui détecte une tumeur cancéreuse au sein. Métamorphosée, elle découvre alors la véritable liberté, l'urgence de vivre, et goûte à l'ivresse de l'insoumission et de l'illégalité aux côtés de Brigitte, Mélody et Assia.Entre rires et larmes, une histoire tendre et réaliste. Un roman déroutant mené tambour battant. Lire.Un style joyeux, syncopé et tonique. Une intrigue originale et pleine de suspense. Chapeau. Biba.Une épopée qui fait relever la tête. Ouest France.
-
J'ai laissé partir mon père sans écouter ce qu'il avait à me dire, le combattant qu'il avait été, le Résistant, le héros. J'ai tardé à le questionner, à moissonner sa mémoire. Il est mort en inconnu dans son coin de silence. Pour retrouver sa trace, j'ai rencontré Beauzaboc, un vieux soldat de l'ombre, lui aussi. J'ai accepté d'écrire son histoire, sans imaginer qu'elle allait nous précipiter lui et moi en enfer... S.C.Une nouvelle fois, Chalandon se montre très doué pour peindre les silences et les non-dits. Alexandre Fillon, Madame Figaro.Chalandon, comme dans ses précédents livres, a l'art de construire un récit avec chaleur et sincérité. Il faut avoir beaucoup lu et beaucoup vécu - travaillé aussi, sans doute - pour écrire des pages aussi belles que celles qui ouvrent ce livre émouvant. Olivier Le Naire, L'Express.
-
Nous sommes en Mayenne, une maison à l'orée d'un village. Tout est silencieux, les volets fermés et la porte close. Nuit et jour pourtant, sept amis en franchissent le seuil. Les uns après les autres, chacun son tour et chacun sa tâche. S'accomplit ainsi le serment de sept âmes vives à deux âmes sombres : la parole donnée pour retarder le deuil. Voici l'histoire d'un mystère et d'une fraternité. Une promesse a obtenu le prix Médicis 2006. Roman délicat sur la lutte contre l'oubli, le flux et le reflux du temps, Une promesse instille son charme plus qu'il ne l'impose.Emmanuelle Giuliani, La Croix.
-
Jacques Rougeron a douze ans. Un soir d'automne, au pied de son immeuble, il croit avoir enfin trouvé le moyen de guérir.
Jacques Rougeron est bègue. Il voudrait parler aussi vite, aussi bien, que Bonzi et tous les autres. Bonzi, c'est son ami, son frère, c'est lui, presque. Bonzi le soutient. Ils n'ont que quelques jours. C'est leur secret. -
« L'idée de Sam était belle et folle : monter l'Antigone de Jean Anouilh à Beyrouth. Voler deux heures à la guerre, en prélevant dans chaque camp un fils ou une fille pour en faire des acteurs. Puis rassembler ces ennemis sur une scène de fortune, entre cour détruite et jardin saccagé.
Samuel était grec. Juif, aussi. Mon frère en quelque sorte. Un jour, il m'a demandé de participer à cette trêve poétique. Il me l'a fait promettre, à moi, petit théâtreux de patronnage. Et je lui ai dit oui. Je suis allé à Beyrouth le 10 février 1982, main tendue à la paix. Avant que la guerre ne m'offre brutalement la sienne... »