«Ainsi Romulus, resté seul, s'empara-t-il du pouvoir ; et la ville qu'il fonda prit le nom de son fondateur.» De la poésie épique au théâtre, du roman à l'histoire, d'Homère à Augustin en passant par Sophocle et Ovide, ce recueil, idéal pour découvrir les textes fondateurs de la mythologie gréco- romaine, réunit les incontournables du patrimoine antique.
Chaque lecteur pourra y trouver son fil d'Ariane et croiser le trident de Poséidon, les foudres de Zeus, les ailes d'Icare, la naïade Eurydice - et, qui sait?, peut-être percer le mystère du monde disparu de l'Atlantide...
Les questionnements sur l'anthropologie du regard dans l'Antiquité ont été initiés par des travaux comme ceux de J.-P. Vernant et F.
Frontisi-Ducroux en Grèce ancienne et ceux de Jas Elsner sur les images romaines. Mais l'oeil en tant que tel, comme organe sensoriel et investi d'une puissance particulière, a peu été étudié en dehors des travaux sur l'histoire de la médecine consacrés aux mécanismes de la vision. C'est à la croisée entre histoire des sciences et histoire des représentations que se place ce dossier qui approfondit, dans une perspective d'anthropologie historique, la manière dont les Anciens ont développé pratiques, discours et imaginaire autour de l'oeil. Il s'organise autour de trois axes : entre médecine et religion, des soins des yeux aux ex-voto oculaires dans les sanctuaires ; autour des mythes d'Actéon, Lyncée et Argos, et des identités sociales ; autour des jeux de regard, de l'esthétique et de la place de l'oeil dans les dispositifs polysensoriels, et de son agentivité, de ses pouvoirs politiques, érotiques, et même mortels.
Inverser la perspective et regarder les spectateurs : tel est le point de vue adopté pour interroger comment les Grecs et les Romains de l'Antiquité, si férus de spectacles de toute nature, théâtrale, sportive, religieuse, politique, ont été eux-mêmes spectaculaires. Comment dans les gradins du théâtre, du cirque ou de l'amphithéâtre, au passage d'une procession ou dans l'auditoire d'un sermon chrétien, manifestaient-ils leur présence, leur adhésion ou leur contestation ? Dans quelle mesure ces manifestations étaient-elles attendues, codifiées ou redoutées par les organisateurs ? En prêtant ou en refusant leur attention, visuelle et polysensorielle, à une performance, tous avaient une part active dans son succès. Pour retrouver les corps, les émotions, les passions de ces spectateurs disparus, le livre parcourt des textes, des images, les traces matérielles qu'ils ont laissées, depuis la Grèce archaïque jusque dans l'Antiquité tardive.