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georges darien
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Le 19 juillet 1870, Jean, un garçon de douze ans qui s'ennuie dans la maison cossue de son père, à Versailles, apprend la nouvelle de la déclaration de guerre : Napoléon III attaque les Prussiens. Bas les coeurs ! est le récit de l'année qui va suivre : la fièvre patriotique des débuts, la succession des défaites que la propagande tente de masquer comme elle peut, le désastre de Sedan, le siège de Paris par les troupes allemandes, l'insurrection de la Commune et son écrasement... Jean observe, écoute, apprend, témoin chaque jour moins innocent des forfanteries, des lâchetés et des hypocrisies du milieu dans lequel il grandit. Dans ce roman rédigé en 1889 et nourri des souvenirs d'enfance de son auteur, Darien fait le procès d'un nationalisme qu'il pressent revanchard, et de la cupidité féroce et imbécile d'une bourgeoisie contre laquelle il lutta toute sa vie.
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Nouvelle édition en 2009
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Biribi était le nom d'un ensemble de bagnes militaires où l'on envoyait les soldats indisciplinés. Ils y étaient soumis à un régime effroyable. Châtiments corporels, travail physique épuisant : beaucoup des condamnés en revenaient brisés, quand ils en sortaient vivants.
Georges Darien, qui avait devancé l'appel et effectuait son service militaire, y fut envoyé en 1883, à l'âge de vingt-et-un ans. Il y passa trois années, qu'il décida de raconter dans ce qui deviendrait son premier roman. Biribi dut attendre deux ans avant de trouver un éditeur : Darien était anarchiste, et son texte constituait une telle charge contre l'armée qu'il risquait fort d'entraîner des poursuites, dans une France où l'affaire Dreyfus allait éclater.
Il parut enfin, en 1890, et reste, avec Le Voleur, l'une des plus grandes réussites de Darien.
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Gottlieb Krumm, ayant dilapidé en Allemagne la dot de sa femme, débarque en Angleterre avec son épouse et ses trois enfants, presque sans le sou mais décidé à faire fortune. Il s'y emploiera par des étapes méthodiques - incendie volontaire, escroquerie matrimoniale, chantage, noms d'emprunt ou prête-noms, banqueroute -, jusqu'à se retrouver, considéré, au centre du monde commercial et financier de la capitale. Là, au sommet de sa gloire et de sa puissance, il prépare une dernière affaire...
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Georges Darien (Georges Hippolyte Adrien) naît le 6 avril 1862 et meurt le 19 août 1921, à Paris. Marqué par l'injustice et l'hypocrisie, son oeuvre, qui regroupe romans, pièces de théâtre, participations à des magazines littéraires, se place sous le signe de la révolte et de l'écoeurement.
Le 16 mars 1881, devançant l'appel, il s'engage à l'armée, dans le deuxième escadron du Train. Le 23 mai 1883, son insoumission l'envoie pour 33 mois à Biribi, un bataillon disciplinaire en Tunisie. C'est le nom qu'il donnera à son roman, où il dénonce les difficultés de sa condition et celles de ses compagnons. Son roman est achevé en 1888 et est publié deux ans plus tard par son éditeur Savine. Mais aucun de ses romans ne rencontre le succès.
Admiré par Alfred Jarry, Alphonse Allais et plus tard par André Breton, Georges Darien devient un auteur prisé des milieux libertaires.
En plus de ses romans, Darien est le pamphlétaire le plus virulent de cette fin de siècle. Il collabore à plusieurs revues anarchistes, parmi lesquelles L'Escarmouche, L'Ennemi du peuple et L'En dehors, où il côtoie Zo d'Axa.
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" Que l'imbécillité des Riches, qui digère, et l'imbécillité des Pauvres, qui bâille, cessent d'exister.
Quant aux saltimbanques du patriotisme, de la fraude, de l'ignorance galeuse et de la trahison, quant aux cabotins du libéralisme à menottes et aux figurants de l'honnêteté à doigts crochus, quant à toutes les fripouilles qui chantent l'honneur, la vertu, les grands sentiments et les grands principes, il est simplement monstrueux qu'ils aient l'audace d'élever la voix. Il faut qu'ils soient bien convaincus, vraiment, que l'échine des Français est faite spécialement pour leurs goupillons, religieux ou laïques, toujours emmanchés d'une trique ; il faut qu'ils soient bien persuadés qu'on ne rendra jamais son véritable caractère à la frauduleuse légende révolutionnaire derrière laquelle ils s'embusquent : il faut qu'ils aient une foi profonde dans l'éternel aveuglement du peuple pour venir, après tous les désastres qu'ils ont essuyés, agiter leur drapeau de vaincus et se poser en sauveurs ; pour oser parler à la France de son avenir et de sa mission.
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Biribi : discipline militaire / Georges Darien http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k91297t
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Le voleur : roman / Georges Darien http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k625211
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Biribi : discipline militaire / Georges Darien Date de l'édition originale : 1890 Ce livre est la reproduction fidèle d'une oeuvre publiée avant 1920 et fait partie d'une collection de livres réimprimés à la demande éditée par Hachette Livre, dans le cadre d'un partenariat avec la Bibliothèque nationale de France, offrant l'opportunité d'accéder à des ouvrages anciens et souvent rares issus des fonds patrimoniaux de la BnF.
Les oeuvres faisant partie de cette collection ont été numérisées par la BnF et sont présentes sur Gallica, sa bibliothèque numérique.
En entreprenant de redonner vie à ces ouvrages au travers d'une collection de livres réimprimés à la demande, nous leur donnons la possibilité de rencontrer un public élargi et participons à la transmission de connaissances et de savoirs parfois difficilement accessibles.
Nous avons cherché à concilier la reproduction fidèle d'un livre ancien à partir de sa version numérisée avec le souci d'un confort de lecture optimal. Nous espérons que les ouvrages de cette nouvelle collection vous apporteront entière satisfaction.
Pour plus d'informations, rendez-vous sur www.hachettebnf.fr
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Le voleur : roman / Georges Darien Date de l'édition originale : 1898 Ce livre est la reproduction fidèle d'une oeuvre publiée avant 1920 et fait partie d'une collection de livres réimprimés à la demande éditée par Hachette Livre, dans le cadre d'un partenariat avec la Bibliothèque nationale de France, offrant l'opportunité d'accéder à des ouvrages anciens et souvent rares issus des fonds patrimoniaux de la BnF.
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Bas les coeurs ! 1870-1871 / Georges Darien Date de l'édition originale : 1889 Ce livre est la reproduction fidèle d une uvre publiée avant 1920 et fait partie d une collection de livres réimprimés à la demande éditée par Hachette Livre, dans le cadre d un partenariat avec la Bibliothèque nationale de France, offrant l opportunité d accéder à des ouvrages anciens et souvent rares issus des fonds patrimoniaux de la BnF.
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L'epaulette souvenirs d'un officier - l epaulette souvenirs d un officier
Georges Darien
- Tredition
- 22 Novembre 2012
- 9783849145873
Cette oeuvre (édition relié) fait partie de la série TREDITION CLASSICS. La maison d'édition tredition, basée à Hambourg, a publié dans la série TREDITION CLASSICS des ouvrages anciens de plus de deux millénaires. Ils étaient pour la plupart épuisés ou uniquement disponible chez les bouquinistes. La série est destinée à préserver la littérature et à promouvoir la culture. Avec sa série TREDITION CLASSICS, tredition à comme but de mettre à disposition des milliers de classiques de la littérature mondiale dans différentes langues et de les diffuser dans le monde entier.
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L'ami de l'ordre : drame en 1 acte / Georges Darien Date de l'édition originale : 1898 [Représentation. Paris, Grand Guignol. 1898-10-04] Ce livre est la reproduction fidèle d'une oeuvre publiée avant 1920 et fait partie d'une collection de livres réimprimés à la demande éditée par Hachette Livre, dans le cadre d'un partenariat avec la Bibliothèque nationale de France, offrant l'opportunité d'accéder à des ouvrages anciens et souvent rares issus des fonds patrimoniaux de la BnF.
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L'épaulette : souvenirs d'un officier / Georges Darien Date de l'édition originale : 1905 Ce livre est la reproduction fidèle d'une oeuvre publiée avant 1920 et fait partie d'une collection de livres réimprimés à la demande éditée par Hachette Livre, dans le cadre d'un partenariat avec la Bibliothèque nationale de France, offrant l'opportunité d'accéder à des ouvrages anciens et souvent rares issus des fonds patrimoniaux de la BnF.
Les oeuvres faisant partie de cette collection ont été numérisées par la BnF et sont présentes sur Gallica, sa bibliothèque numérique.
En entreprenant de redonner vie à ces ouvrages au travers d'une collection de livres réimprimés à la demande, nous leur donnons la possibilité de rencontrer un public élargi et participons à la transmission de connaissances et de savoirs parfois difficilement accessibles.
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L'Escarmouche / directeur Georges Darien
Date de l'édition originale : 1894-03-16
Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF.
HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande.
Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables.
Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique.
Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.
Pour plus d'informations, rendez-vous sur www.hachettebnf.fr -
Georges Randal, fils d'honnêtes bourgeois, devient orphelin assez jeune. Il est élevé par un oncle cynique qui le dépossède de tout son héritage. Il décid'Alors, par nécessité mais aussi par haine de la société, de devenir un voleur. L'aventure commence, de la France à la Belgique, en passant par l'Angleterre...
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Biribi - Discipline militaire : Un roman de Georges Darien
Georges Darien
- Culturea
- 25 Décembre 2022
- 9791041925735
Georges Darien transpose, dans ce roman résolument antimilitariste, une expérience qu'il a luimême vécue dans un bataillon disciplinaire en Tunisie. Ce fut pour lui un enfer dont il est sorti la rage au coeur, avec la volonté de se venger de ses tortionnaires en racontant tout. Froissard, le personnage principal, est un révolté qui refuse les contraintes, les brimades, l'injustice. Ce livre fit un tel effet qu'il amena la Chambre des députés à réformer les bataillons disciplinaires. Puissance d'une littérature qui prend toujours aux tripes aujourd'hui.
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Le Voleur est un roman de l'écrivain français Georges Darien, publié en 1897. Le roman, qui est en réalité divisé en deux volumes, suit les aventures d'un voleur et arnaqueur nommé Édouard. Le personnage principal est un marginal de la société qui se livre à des activités criminelles pour survivre.
Le récit explore la vie difficile d'Édouard, sa relation avec les autres criminels, et sa perspective sur la société en général. Il offre également une critique sociale acerbe, mettant en évidence les inégalités et les injustices de la France à la fin du XIXe siècle.
Georges Darien était un écrivain engagé et provocateur, et Le Voleur est l'une de ses oeuvres les plus célèbres. Le roman est considéré comme une oeuvre littéraire importante du naturalisme, un mouvement littéraire du XIXe siècle qui se penche sur la réalité crue de la vie.
Si vous êtes intéressé par la littérature naturaliste, les récits sur la vie des marginaux, ou les romans qui abordent des questions sociales et politiques, Le Voleur de Georges Darien pourrait être une lecture intrigante. -
Le Voleur est un roman de l'écrivain français Georges Darien, publié en 1897. Le roman explore la vie d'Édouard, un voleur et un arnaqueur, qui évolue en marge de la société. L'histoire est un récit de la vie difficile d'Édouard, de ses interactions avec d'autres criminels, et de sa perspective sur la société.
Le roman met en lumière les injustices et les inégalités sociales de la France du XIXe siècle. Georges Darien était connu pour son approche réaliste et crue de la vie, et Le Voleur reflète son style provocateur et sa critique sociale acerbe.
Le roman est divisé en deux volumes, et le premier volume explore la vie et les aventures d'Édouard. Il met en avant le personnage principal, ses choix de vie et ses interactions avec d'autres criminels et marginaux. L'oeuvre offre une vision sombre et réaliste de la criminalité et de la pauvreté à cette époque.
Si vous êtes intéressé par la littérature naturaliste, les récits sur la vie des marginaux, ou les romans qui abordent des questions sociales et politiques, Le Voleur de Georges Darien est une lecture fascinante qui met en lumière les côtés sombres de la société du XIXe siècle en France. -
Le colonel Gabarrot racontait de belles histoires.
Il disait que les Russes étaient des coquins, que les Prussiens étaient des bandits, et que les Anglais valaient encore moins. Quelquefois, il me montrait sa croix d'officier de la Légion d'Honneur qu'il avait gagnée à grands coups de sabre, et qu'il gardait dans une belle boîte noire; si je voulais en avoir une pareille, quand je serais grand, je n'aurais qu'à tuer beaucoup de Russes, beaucoup de Prussiens, et surtout beaucoup d'Anglais.
Malheureusement, disaitil, on ne tue plus guère, à présent; on est devenu sentimental.
Et il ricanait.
Mon père lui faisait observer qu'on tuait encore pas mal. La Crimée, par exemple. Le colonel avouait que la Crimée, c'était très bien. Tuer des Russes, rien de mieux; on n'en éventrerait jamais assez. Mais pourquoi s'allier avec les Anglais? Sans doute, l'Empereur avait eu ses raisons, et des bonnes; quand on est un Napoléon, on a une cervelle sous son chapeau; mais enfin, il n'aurait pas dû oublier que les Anglais, c'est des Anglais, et qu'ils avaient empoisonné son oncle. Mon père haussait les épaules; et le colonel éclatait.
Tonnerre de Brest! commandant Maubart, je ne souffrirai jamais! Ils l'ont empoisonné à SainteHélène, je vous dis! Sans ça, il serait revenu, mille bombes! Je l'ai connu, moi, et depuis la campagne d'Egypte, encore! Et je puis vous le dire, qu'il serait revenu, et qu'il ne nous aurait pas laissés en panne, les bras ballants, à nous manger le sang en demisolde, sous des gueux de Bourbons qui n'avaient jamais vu le feu qu'au bout des cierges! Il serait revenu, pour sûr, si les Anglais ne l'avaient pas empoisonné! -
Les scandales de la fin de 1887 ne m'ont surpris qu'à moitié. Avant le déchaînement de la tempête, le paysage a déjà changé son aspect; tout événement important, avant de se produire, semble préparer son atmosphère, son cadre. Des bruits, des rumeurs, des éclats fâcheux, des esclandres, des révélations honteuses faisaient prévoir à beaucoup que des turpitudes énormes, avant longtemps, allaient s'étaler au grand jour. C'était une chose dont, pour ma part, j'étais convaincu; dont des entretiens que j'avais eus avec mon père, Raubvogel et plusieurs autres personnes bien informées, ne me permettaient pas de douter. Le général de Porchemart et Delanoix euxmêmes, bien que tenant pour les parlementaires, laissaient entendre qu'ils n'étaient point sans inquiétudes. Et toutes les craintes et tous les espoirs que j'avais entendu exprimer de différents côtés me furent résumés clairement, vers la fin d'octobre, à l'Hôtel des Invalides.
Une note de service, que j'avais à remettre à l'officier principal d'administration, m'a mis en rapport avec l'un des cinq secrétaires civils attachés à sa personne. Et il s'est trouvé que ce secrétaire n'était autre qu'un jeune israélite dont j'avais fait la connaissance autrefois chez Raubvogel, M. Issacar, celuilà même auquel Gédéon Schurke prédisait, en raison de son intrépidité sexuelle, un brillant avenir. Nous avons causé. M. Issacar n'est point surchargé de travail; il ne se plaint pas de la situation qu'il occupe aux Invalides et qu'il doit à son coreligionnaire Camille Dreikralle. Son emploi n'est qu'une sinécure; ainsi, d'ailleurs, que presque tous les emplois du personnel de l'Hôtel. Ce personnel n'a pas varié depuis l'époque où les Invalides servaient de refuge à trois mille hommes; il est de cent vingtcinq individus; et le nombre des malheureux qu'hospitalise l'Hôtel s'élève aujourd'hui à cent vingt tout au plus. M. Issacar n'est point hostile aux sinécures, au moins pour son compte; elles conviennent, ditil, aux tempéraments méditatifs et philosophiques, toujours utiles à l'humanité; et il approuve presque le gouvernement de les entretenir avec un soin jaloux. -
Made into a 1967 film by Louis Malle and never before available in English, this classic of anarchist literature follows a once well-to-do young man forced into an itinerant life of crime.
The Thief is a picture of the sleezy underbelly of the Belle Époque, a broadside fired against the corruptions of power and privilege. Written by the anarchist activist Georges Darien (a pseudonym that can be translated as «Lord Nothing»), it found almost no readers when it came out at the end of the nineteenth century, though Alfred Jarry embraced it as one of his favorite books.
Over the years, however, this picaresque masterpiece with shades of black comedy has found a growing number of admirers, from the surrealist capo dei capi André Breton to Lucy Sante. It is a book of wild, comic, profane energy that, in its luxuriant nihilism, anticipates Céline's Journey to the End of Night.
Georges Randal is the titular thief, a young Frenchman of good family who, having been deprived of his inheritance by a conniving uncle, takes to a life of crime. Moving between London, Brussels, and Paris, in a world of hookers, drifters and grifters, revolutionaries and politicians, bankers and thieves, he is in a position to reveal modern society in all its teeming corruption.
The thief is no hero. Like everyone else in this decadent society, he is a trafficker and exploiter-and a wounded soul. At least, however, he has the courage of his disaffection, his fury warmed by self-hatred. And he does seem a somewhat distant cousin of Robin Hood, targeting the wealthy and helping the needy when the opportunity arises.
After more than a hundred years, Georges Darien's vision of our fallen modern world-the inhuman comedy he proposed to set beside Balzac's human one-seems especially pertinent to our current Gilded Age. Jacques Houis's new translation is the first ever into English.