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Bruno Doucey
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Édition spéciale baccalauréat.
Texte intégral suivi d'un dossier d'accompagnement et d'un entretien exclusif avec Hélène Dorion.
Son nom semble la relier à une constellation, mais sa présence au monde la rend indissociable des paysages qu'elle traverse : Hélène Dorion vit environnée de lacs et de forêts, de fleuves et de rivages, de brumes de mémoire et de vastes estuaires où la pensée s'évase. Dans ce recueil écrit au coeur d'une forêt, elle fait entendre le chant de l'arbre, comme il existe un chant d'amour et des voix de plain-chant. « Mes forêts... », dit-elle dans un souffle qui se densifie de poème en poème. Et l'on entre à pas de loup dans une forêt de signes où l'on déchiffre la partition de la vie sur fond de ciel, sur fond de terre, sur fond de neige, de feuillages persistants et de flammes qu'emporte le vent, de bourgeons sertis dans l'écorce et de renouvellement. Un chemin d'ombres et de lumière, « qui donne sens à ce qu'on appelle humanité ». -
Elles disent le frémissement de l'attente et les pensées qui s'égarent, les corps
qui se frôlent et la peau qu'on effleure, les lèvres qui s'entrouvrent, les souffles qui se
mêlent. L'explosion du soleil dans la nuit des solstices. La solitude aussi. Sans omettre les
tabous qui volent en éclat, la belle échappée du carcan patriarcal, l'insoumission et la
liberté d'être. Pendant longtemps, trop longtemps, l'érotisme fut l'apanage des hommes
qui se dédouanaient en affirmant chanter les femmes comme personne ne l'avait fait
avant eux. C'était hier. Aujourd'hui, le désir s'écrit au féminin, et au pluriel tant sont
nombreuses les voix qui lui offrent une langue, un corps. Ouvrez ce livre : 69 femmes de
notre temps et 8 voix de la poésie classique vous y attendent pour une fête à mots. -
« De la musique avant toute chose... » Ces mots, Verlaine les formule après être revenu plusieurs fois de l'abîme. Il en fait son « art poétique », nous laisse entrer dans le secret d'une oeuvre qui s'apparente souvent à de la magie. Quel secret ? Celui d'un homme qui aime la musique - flûte, piano, violon, guitare, orgue de barbarie -, qui s'enivre d'airs et de voix, puisant dans les mélodies qui le hantent une partie de son inspiration. Verlaine est musicien. Sa voix fredonne. Elle fait chanter les mots, transforme le poème en partition, maîtrise à merveille les harmoniques de la langue. On comprend qu'après lui musiciens et chanteurs - Ravel, Fauré, Debussy, Brassens Ferré, Gainsbourg, Higelin - aient eu envie d'interpréter sa « bonne chanson ». « De la musique encore et toujours !... »
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Grace... livre des heures poétiques
Bruno Doucey, Thierry Renard
- Bruno Doucey
- Tissages
- 2 Février 2024
- 9782362294648
Prenez le mot Grâce. Soupesez-le pour en estimer la richesse de sens. Puis déployez-le, en éventail, de manière à faire apparaître ses innombrables significations. Qu'y a-t-il au-delà de ce don accordé, de cette faveur ou non divine ? Un état, un moment, l'extase. Une supplique, une embellie, d'autres extases encore. Sans oublier ces vies que l'on épargne, ce coup souvent fatal, ces inquiétudes et cet accueil, le consentement ou le refus. Les uns disent Grâce à Dieu, tandis que d'autres ne croient qu'en la chaleur d'une main dans la leur. Mais de texte en texte, de mots d'amour et chants des morts, de cimes en abîmes, les poètes entonnent sans relâche la grande partition de la vie. Et s'ils viennent de tous les horizons, c'est pour dire d'une voix multiple et une : ¡ Gracias a la vida !
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Nonbinarité, LGBTQIA+, queer, genderfluid, agenre, demiboy, demigirl... Il fallait un poète pour entrer sans effraction dans l'espace sémantique d'un des tabous de notre temps. Pour déployer, sans le froisser, l'origami d'un terme souvent mal compris, galvaudé ou banni, conspué ou trop étroitement porté en étendard. Avec Martin Page, les mots refusent leur assignation à résidence dans une pensée caricaturale. Son texte, travaillé à la frontière entre essai et poésie, dans une langue simple et imagée, se veut lui-même espace ouvert à la liberté d'interprétation du lecteur. Il n'assène rien, il n'impose rien. Son domaine est celui de la nuance et du mouvement, de l'ouverture et de la tolérance, sans lesquels il devient impossible d'appréhender la complexité du monde. Un livre qui aide à se penser soi-même comme un autre.
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Oranges et citronniers
oranges sauvages, parfums,
grâce blanche dans la lune
et le rythme de la danse
du vent.
Le rivage est plein d'étoiles
ton tablier est comblé de fleurs.
Un chant s'est levé, plus tard
seul, s'est assis sur les rochers :
il transforme les étoiles
en épis. Et puis plus rien. -
Une colombe si cruelle : Poèmes en prose et autres textes
Federico García Lorca
- Bruno Doucey
- Soleil Noir
- 3 Septembre 2020
- 9782362292934
Une colombe cruelle au coeur d'éléphant... Un coq qui perd son âme à mesure qu'une brodeuse emprisonne son chant dans le métier à tisser... Un homme qui verdit au gré des paysages qu'il traverse....
La mère de Charlie Chaplin dont on emporte le corps dans une chaussette fine... Des amants assassinés par une perdrix... Cinq dames amoureuses d'un jeune homme soudain changé en papillon... Des étoiles qui clignent des yeux au rythme du télégraphe... Les proses que rassemble cet ouvrage composé de nombreux inédits révèlent un Federico García Lorca que peu de lecteurs connaissent : surréaliste et grinçant, cruel et facétieux, subtilement iconoclaste. Poèmes en prose, contes, nouvelles -, peu importe les classifications. Le poète se joue des traditions et des codes avec la virtuosité d'un toréador des mots.
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On pourrait parler de poèmes du silence. Parce qu'il est sourd et muet. Parce qu'il n'a qu'un accès restreint à la langue française. Parce qu'à plus de soixante-dix ans cet écrivain n'avait pas encore publié un seul livre. Et pourtant, il crée, il compose des poèmes, les interprète et les adresse à un public qui ne s'y trompe pas : Levent Beskardès est un immense artiste, son talent est internationalement reconnu, sa langue est la langue des signes française. Pour donner accès à son univers, il lui a fallu inventer quelque chose qui n'avait encore jamais été fait : dessiner ses textes, les faire traduire en français et offrir aux lecteurs un espace vidéo dans lequel chaque poème est signé. Le résultat est stupéfiant, mieux, envoûtant. Jamais poésie n'a été aussi visuelle. Une merveille.
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L'exil n'a pas d'ombre ; la géographie absente
Jeanne Benameur
- Bruno Doucey
- Sacoche
- 20 Octobre 2023
- 9782362294587
Deux textes voués à la question de l'exil se trouvent rassemblés dans ce livre. L'un nous invite à une traversée du désert, là où s'enfuit une femme qui a quitté son village ; l'autre nous entraîne en Afrique du Nord, sur la terre qu'une petite fille doit soudainement abandonner. Un livre déchiré, des armoires que l'on vide en hâte... Deux histoires, deux désarrois, mais une seule et même lumière lorsque les personnages atteignent la mer et ses promesses. Surtout lorsqu'il s'agit d'entrer dans le monde des signes écrits sur une page.
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Quand Yvon Le Men parle de son enfance dans le Trégor, de son père trop tôt parti, de sa mère chevillée au réel, de la pauvreté, des galères et des guerres, la lumière dessine des rigoles sur son visage. Mon ami a alors le coeur à marée basse. Mais écoutez parler de poésie et de peinture, de Guillevic ou de Claude Vigée, de Millet, de Rembrandt ou d'Hokusai, accompagnez-le dans le récit de ses voyages, en Haïti, en Afrique ou en Chine, et vous verrez la marée battre les digues de la mélancolie. Quand la voile du poème se gonfle, Yvon n'est jamais seul à monter à bord. Il embarque les autres pour un voyage à travers mots, relie les pays et les langues, les terres et le ciel, les paysages immenses et les choses minuscules. Et s'il part, c'est pour revenir, le regard empli d'autres promesses.
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« Un jour je serai un renard », murmure Marie Pavlenko au détour d'un poème. Et si cette prière avait déjà été exaucée ? Car à la lecture de La main rivière, une chose est sûre : l'autrice sent les pulsations de la terre, l'eau des fleuves coule dans ses veines, et les arbres qui l'entourent constituent son habitat. C'est en symbiose avec la nature qu'elle écrit, se sentant appartenir à la grande espèce du vivant bien plus qu'à l'espèce humaine, dont elle déplore les agissements. S'opposant avec force à l'urbanisation du monde, l'autrice prend le parti de la nature et livre une ode à tout ce qui vit, respire et résiste. Les renards, les rivières et les humains lui disent merci.
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Des chemins de traverse, des bordures, des lisières. L'enfance, les départs en vacances, « Renault 20 caravane ». Leonard Cohen, Modiano, Jean-Louis Murat, Dominique A. Les bleus, les écorchures. La confiance fragile de celui qui ne croit qu'en la chaleur d'une main dans la sienne. Les lotissements périphériques et la maison sur la falaise, là-bas, dans l'embrasure littorale. Kyoto, « coeur insulaire », désir en archipel. Les souvenirs que l'on raconte et ceux que l'on invente. Les étés caniculaires et les matinées grises. Le coeur qui s'emballe et le coeur qui démâte. Un chant, le blues, cette musique. Et puis l'immense fait de si peu... « Nobody has to know », écrit Olivier Adam, comme pour s'excuser de faire entrer la vie dans ses poèmes. Nobody ? Pas tout à fait. En poésie, nous sommes nombreux désormais à croire le bonheur possible avec toi.
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Danse danse sinon nous sommes perdus
Hadassa Tal
- Bruno Doucey
- Soleil Noir
- 2 Février 2024
- 9782362294631
Hadassa Tal ne cite pas son nom, mais tout désigne celle qui a révolutionné les codes de la danse à partir des années 1970. Le café Müller, théâtre de son enfance à Solingen, devenu le titre d'une de ses oeuvres, son goût de la musique et de la chanson, sa façon d'insuffler la vie sur scène. Pina Bausch n'est pas nommée mais elle traverse ce livre comme elle habitait tout espace scénique : par petites touches, inventive et légère, toute en déséquilibres maîtrisés, dans une gestuelle inouïe, quasi hypnotique, qui s'apparentait souvent à une tentative d'envol vers le bonheur. Les mots aussi dansent sur le papier. Ils s'arrachent à la matière inerte, saisissent le mouvement sans le retenir, s'élèvent au-dessus des peines. Ils dansent, dansent, pour ne pas disparaître dans l'infini des étoiles.
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Prononcez le nom de Rimbaud, et vous aurez presque aussitôt l'image d'une vie scindée en deux.
D'un côté le poète, génial funambule des mots qui révolutionne la littérature ; de l'autre, l'aventurier qui cesse d'écrire et s'engage dans une course au soleil. Entre les deux, une brisure nommée Départ.
Pourtant ces deux vies n'en font qu'une et il ne faut pas chercher bien loin pour déceler dans les textes de l'adolescent la silhouette adulte du baroudeur. « Sensation », « Ma bohème », « Aube », « Vagabonds » : tant de poèmes disent son attachement à la marche et au voyage. De ses premiers vers aux Illuminations, d'Une saison en enfer aux lettres qu'il adresse aux siens durant ses pérégrinations, Rimbaud est vagabond. Mieux, Rimbaud vagabonde la poésie. Suivez-le librement, vous irez loin ! -
Dans la gare, un train s'apprête à partir. Il emporte avec lui des hommes qu'il conduira jusqu'au champ de bataille, des hommes « qui apprendront à devenir des tortionnaires et des buveurs de sang ». Pour empêcher ce départ, les femmes s'assoient sur les rails, font barrière de leur corps, scandent leur refus. Mais le train s'en va... À travers ces trains qui « partent / foncent / se dispersent / gavés de chair humaine », Brigitte Baumié convoque toutes les guerres, celles d'hier et d'aujourd'hui, qui jettent des générations entières dans les fosses béantes du désespoir. Mais aussi le souvenir des femmes qui ont osé s'asseoir sur les rails, celles qui ont crié leur indignation et leur révolte. Comme pour nous rappeler que, lorsqu'il s'agit de résister, chaque voix est essentielle
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Cirque poétique, poésie devenue cirque, mots sur le fil et fil des mots, trapèze des métaphores et acrobaties verbales... Comment définir le second recueil de Marion Collé, poétesse et fildefériste, qui mêle avec bonheur écriture poétique et pratiques circassiennes, arts de la scène et création littéraire, au point de donner le sentiment qu'elle écrit avec son corps, en équilibre sur un fil au-dessus du vide ? Pour Marion, le phrasé est un geste, le poème une lutte contre la paralysie des esprits et des corps. Et lorsqu'elle crie, lorsqu'elle sinue sur le fil, lorsqu'elle danse dans un déséquilibre maîtrisé, s'arrachant à la pesanteur et au risque de la chute, c'est pour oser franchir des « murs opaques », une frontière : celle qui mène à la beauté des choses et au réenchantement du monde.
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Par quelle lointaine croyance les êtres humains ont-ils associé le sentiment amoureux à l'organe vital qui bat en nous ? Un regard, et le coeur chavire. Une parole aimante, et la vie pulse plus intense et plus belle. Un enfant naît de notre union, le voici devenu notre chair, notre sang. A contrario, une rupture, une perte, et le coeur se brise. Le grand mérite d'Hélène Dorion n'est pas d'avoir pensé, en poète philosophe, les liens qui unissent le coeur à l'amour, mais d'avoir tenté, dans un entrelacs d'images et de résonances musicales, une approche du vivant dans laquelle l'amour et le coeur se trouvent associés au livre et à la poésie, aux paysages et au monde dans lequel nous vivons. Une approche sensible qui fait chanter, danser, battre la vie, ce miracle fragile. Jusqu'au vertige.
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« La courbe de tes yeux fait le tour de mon coeur...», « Elle est debout sur mes paupières...», « Je t'aime pour toutes les femmes / que je n'ai pas connues...» : les poèmes d'amour d'Éluard ont sans doute été moins chantés que ceux d'Aragon, mais leur musique s'écoule comme une eau claire dans la mémoire de ceux qui le lisent. Il faut dire que l'amour est au coeur de son oeuvre. Amour, libre et fou, qu'il vouait à Gala en pleine révolution surréaliste. Amour passion pour Nusch dont la disparition prématurée le plonge dans l'abîme. Amour de la maturité pour Dominique rencontrée en 1949 au Congrès mondial pour la paix. Trois femmes, trois visages qui l'auront fait passer « de l'horizon d'un seul à l'horizon de tous ». Lisez les poèmes qu'il écrivit pour elles : ils ouvrent les portes du soleil.
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Ce pourrait être des secrets de femmes. Des mots que l'on étouffe à peine nés.
Des tabous, des murmures des silences, les chagrins ravalés de celles qui se taisent parce
qu'avant elles toutes les femmes se sont tues. Mais avec Nawel Ben Kraïem, les mots ne se
terrent pas au fond des poches, au fond du coeur, au fond des cours. Ils explosent sur la
page en bouquet de couleurs. Ils vrillent. Ils swingent. Ils dansent. Ils disent le ventre rond,
le ventre vide, le ventre qui saigne, le corps en vrac et le corps social, le corps de l'enfant
qui vient au monde aussi. Ici, les mots de la poésie sont couchés entre les lignes d'une
farouche envie de vivre. "Je suis mère deux fois et enfant tant de fois..." Une femme
chante, une femme écrit : écoutez-la, elle est porteuse d'un chant tout neuf.
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Prendre la mer : 60 sonnets pour les Boat People
Sabine Huynh
- Bruno Doucey
- L'autre Langue
- 17 Mai 2024
- 9782362294709
Où part ce bateau ? Peu importe où, peu importe
tant que c'est loin de ce drapeau, prendre la mer
sur ce bateau de pêche, partir les mains vides,
les doigts éternellement noués à ceux des êtres
aimés, les yeux scrutant une ligne illisible.
Offrez-nous un horizon où poser les yeux.
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« J'ai fermé mes maisons », disait-elle hier. Aujourd'hui la voici ballottée sur les mers, sur cette Méditerranée qui se décline au pluriel, tant sont nombreuses les rives et les dérives d'une humanité en perte de repères. Elle rêve d'une terre où poser ses valises, esquisse un désir d'appartenance, cherche l'hospitalité dans les regards. Son nom pourrait être celui qu'Ulysse donnait sous la menace, Personne, et ses mains dessinent des lignes de fuite. Sur sa route, il y a Aziz, le migrant devenu « enfant des vagues », un joueur de ney, les prisonniers de Makronissos qui « chantent la Grèce endeuillée », son père scaphandrier, et le silence de Thésée. À lire ses poèmes, on comprend que Marianne Catzaras ne veut pas laisser les morts mourir une seconde fois. Si elle écrit, c'est pour mieux vivre. Et pour tenter de sauver notre part d'humanité naufragée.
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Qu'ont en commun Yasmina, Betty, et Awu Pam ? Élodie, Zohra, Naïma et Sara ?
Toutes ont été victimes de ce que l'on nomme communément les violences faites aux femmes. Parce qu'elle a un jour croisé leurs routes, qu'elle a vu "leurs visages aux bleus camouflés", leurs meurtrissures cachées", parce que leurs silences se nomment honte, solitude, désarroi, rage, pitié, tristesse, Maram al-Masri a décidé de tremper sa plume dans l'encre qui a coulé des yeux de ces femmes au quotidien malmené par la vie. Les Âmes aux pieds nus, ce sont elles, petites soeurs de toutes les déshéritées du monde. Qu'elles viennent de Syrie, de Palestine, d'Asie ou de France, qu'elles soient d'ici ou d'ailleurs, elles n'ont qu'une patrie : celle de la parole qui se dénoue, des mots qui soignent et qui réparent. -
"Quand la vraie vie
n'était pas tout à fait
comme on l'aurait voulue
après coup
on avait cette parole formidable :
c'était pour du beurre." -
Voix vives de Méditerranée en Méditerranée : anthologie Sète 24
Collectif
- Bruno Doucey
- Tissages
- 30 Août 2024
- 9782362294853
Construire une arche avec les mots... Le verbe pour gouvernail, des noms à bâbord et tribord, des adjectifs pour définir la profondeur des cales, la couleur de la coque ou la hauteur des voiles, tout un bric-à-brac d'articles et de prépositions en lieu et place des anneaux et des cordes. La ligne de flottaison du texte et le roulis du sens. Le point d'écoute aussi, tant il est vrai que la voix d'un poète n'existe que par l'oreille qui lui est tendue. A Sète, chaque été, la poésie est affaire de pavillons ! Et l'on aime ici les pavillons étrangers. Les voiles qui accostent pour le festival Voix Vives de méditerranée en méditerranée ne sont pas seulement latines : elles viennent aussi d'Afrique du Nord, des Balkans et du Moyen- Orient, elles viennent de toutes parts pour inviter le public au voyage. D'ailleurs ce dernier ne s'y trompe pas : dans la ville de Brassens et de Paul Valéry, la poésie est un territoire de dialogue et de paix, un havre, une arche d'alliance, un viatique pour affronter les temps difficiles que nous connaissons. Montez à bord ! Ici tout le monde est admis, personne n'est laissé en rade.