« Je suis né avec un coeur excentrique. » Irrévérencieux, introspectif et éclairant, Surrender est le récit organisé - mais pas trop - de la vie de Bono autour de 40 chansons de U2.
Artiste combatif donnant le meilleur de lui-même lorsqu'il sait capituler, Bono grandit dans le nord de Dublin - alors que les violences sectaires se multiplient en Irlande -, entre un père catholique et une mère protestante. La perte de cette dernière, alors qu'il n'a que quatorze ans, va nourrir son besoin de famille. Ayant eu très jeune le sentiment d'être quelconque, il consacrera toute son existence à prouver que personne ne l'est. Sa créativité éruptive ne le quitte jamais... et, s'il peine à maîtriser sa colère, il reconnaît avoir un ego « bien plus grand que [s]on amour-propre ». Bono, d'abord activiste à mi-temps, s'engage ensuite pleinement dans la lutte pour l'annulation de la dette des pays les plus pauvres, et persuade les gouvernements - en particulier les États-Unis - de répondre à l'urgence mondiale qu'est le sida, ce qui conduira à la naissance du PEPFAR, à l'époque la plus grande initiative sanitaire de l'histoire de la médecine pour tenter de vaincre une seule et même maladie. Il décrit les militants de l'ONG ONE, dont il est le cofondateur, comme des « factivistes » - des activistes s'appuyant sur des faits -, et son organisation soeur, RED, comme une « drogue d'entrée » dans le militantisme. En quatre décennies, la bande d'adolescents ambitieux deviendra le plus grand groupe au monde. Les fans apprendront pourquoi U2 ne s'est jamais séparé malgré leurs nombreux désaccords enflammés, et décrypteront le sens des morceaux les plus populaires et influents.
Les portes de la vie intérieure de Bono sont ouvertes, avec pour thèmes récurrents le gâchis du potentiel humain et la foi de l'artiste, présente jusque dans son mariage, sa musique et sa guerre contre l'extrême pauvreté. Surrender est aussi une déclaration d'amour adressée à sa femme, Ali, qu'il convie à leur first date la semaine de la première répétition du groupe. C'est elle qui donne le la dans cette pièce, dont le troisième acte questionne davantage qu'il ne répond quant aux causes à défendre. Paul David Hewson, alias Bono, remplit les stades avec U2 depuis quarante ans. Le groupe a vendu 170 millions d'albums et gagné vingt-deux Grammys ainsi qu'une foule de distinctions, notamment la Légion d'honneur.
On ne connaît pas Natalie Bauer-Lechner. Et pour cause : le nom de cette talentueuse altiste a été effacé par l'entourage de Mahler. Avant-gardiste, membre d'un quatuor de femmes réputé, c'est aussi elle qui, la première, a cru en Gustav Mahler. Jusqu'au mariage du compositeur, elle fut sa confidente, la première lectrice de ses compositions... son âme soeur, dans une Vienne aux codes étouffants, ivre d'art et de musique. Évelyne Bloch-Dano nous emmène à la rencontre de trois personnages, un génie, une artiste et une ville, dans une époque euphorique et impitoyable que balaya la Première Guerre mondiale. Le récit d'une intimité hors normes qui a le souffle d'un roman.
Un livre à la vivacité remarquable, qui nous rend ses personnages étonnamment proches. Raphaëlle Leyris, Le Monde des livres.
Passionnant de bout en bout. Thierry Clermont, Le Figaro.
Cet ouvrage sur l'âge d'or de la sculpture à Florence est constamment réédité en Grande-Bretagne depuis sa première édition (1970). Cette synthèse n'avait pas d'équivalent. Elle n'en a toujours pas aujourd'hui.
Un des plus grands spécialistes de la sculpture italienne dresse ici un panorama complet de l'art des sculpteurs florentins, des Pisano à Jean Bologne, qui s'attache autant au développement du style qu'à l'évolution de la commande, des techniques et de l'iconographie. Issu d'un cycle de conférences données à l'université de Cambridge et à l'Institut Courtauld à Londres, le texte de Charles Avery, rédigé avec une clarté et une précision impeccables, ne tombe jamais dans la sécheresse érudite et parvient à mettre en relief les caractéristiques principales de l'art des sculpteurs florentins dans un exposé alerte et nuancé à la fois.
Ce classique de l'histoire de l'art anglo-saxonne a été entièrement revu par l'auteur pour l'édition française et la bibliographie en a été mise à jour.
Références - ART - Série dirigée par Philippe Sénéchal.
Cette jeune femme en noir, au bouquet de violettes, aux yeux profonds, que peint Manet dans les années 1870, c'est Berthe Morisot. Elle garde sur son visage altier comme un secret. Un modèle parmi d'autres ? Non : la seule femme du groupe des Impressionnistes. Berthe Morisot, née dans la province française en 1841, fille de préfet, peint et expose parmi ce clan d'hommes, ceux qui sont encore des réprouvés sans public, des réfractaires à l'art officiel : Manet, Degas, Monet, Renoir. Ardente mais ténébreuse, douce mais passionnée, aimant la vie de famille mais modèle et amie - et qui sait ? peut-être davantage - d'Edouard Manet dont elle épouse le frère : il y a une énigme dans les silences et les ombres de Berthe Morisot.
Dominique Bona, puisant aux archives inédites, fait tournoyer la fresque de l'Impressionnisme : de Giverny aux plages normandes, de Mallarmé rédigeant des billets doux pour Méry Laurent ou Nina de Callias aux lavandières qui posent pour Renoir, de la sanglante Commune de Paris au règne de la bourgeoisie corsetée, des salles du Louvre aux ateliers de la bohème.
Dominique Bona peint ici le portrait subtil d'une artiste qui inventa sa liberté.
Son unique obsession était la peinture : elle était son souffle, son sang.
Quand Nicolas de Staël (1914-1955) se donna la mort, à quarante et un ans, il laissait plus de mille tableaux, autant de dessins, et l'énigme d'une vie menée au galop. Insolent et généreux, Staël savait masquer sous le rire les failles d'une enfance brisée par la révolution russe de 1917 et les rigueurs d'un exil polonais.
La reconnaissance arriva des États-Unis, alors qu'il avait trente-neuf ans. Trop tôt ou trop tard : il s'était déjà réfugié en Provence, écrasé de gloire, fraternisant avec René Char, brûlant sa vie. Sa morale tenait en quelques mots : « Il faut travailler beaucoup, une tonne de passion et cent grammes de patience. » Voici la chevauchée de ce prince foudroyé.
« Je crois sincèrement que la meilleure critique est celle qui est amusante et poétique ; non pas celle-ci, froide et algébrique, qui, sous prétexte de tout expliquer, n'a ni haine ni amour, et se dépouille volontairement de toute espèce de tempérament ; mais, - un beau tableau étant la nature réfléchie par un artiste, - celle qui sera ce tableau réfléchi par un esprit intelligent et sensible. [...] Pour être juste, c'est-à-dire pour avoir sa raison d'être, la critique doit être partiale, passionnée, politique, c'est-à-dire faite à un point de vue exclusif, mais au point de vue qui ouvre le plus d'horizons. » Baudelaire, ainsi, est tout entier présent dans ces Ecrits sur l'art qui sont l'autre versant de son oeuvre et, en effet, selon son voeu, ouvrent bien plus d'horizons. Car dans ces pages écrites de 1845 à ses dernières années, ce n'est pas simplement le critique d'art des Salons que l'on découvre, mais le théoricien du romantisme et de l'imagination, du beau et du comique dans l'art, et finalement l'écrivain de cette modernité qu'il définit - et qui pour nous s'ouvre avec lui.
Edition de Francis Moulinat.
" Se raconter est une drôle d'affaire. Dans un projet comme celui-ci, l'auteur fait une promesse : laisser le lecteur entrer dans sa tête. C'est ce que j'ai essayé de faire au fil de ces pages ". Bruce Springsteen dans les pages de Born to Run. En 2009, Bruce Springsteen et le E Street Band jouent à la mi-temps du Super Bowl. L'expérience est tellement grisante que Bruce décide d'écrire à ce sujet.
C'est ainsi qu'a commencé cette extraordinaire autobiographie. Au cours des sept années écoulées, Bruce Springsteen s'est, en secret, consacré à l'écriture de l'histoire de sa vie, apportant à ces pages l'honnêteté, l'humour et l'originalité qu'on retrouve dans ses chansons. Il décrit son enfance, dans l'atmosphère catholique de Freehold, New Jersey, la poésie, le danger et les forces sombres qui alimentaient son imagination, jusqu'au moment qu'il appelle Le Big Bang : la première fois qu'Elvis Presley passe à la télévision, au Ed Sullivan Show.
Il raconte d'une manière saisissante l'énergie implacable qu'il a déployée pour devenir musicien, ses débuts dans des groupes de bar à Asbury Park et la naissance du E Street Band. Avec une sincérité désarmante, il raconte aussi pour la première fois les luttes personnelles qui ont inspiré le meilleur de son oeuvre et nous montre que la chanson Born to Run révèle bien plus que ce qu'on croyait. Born to Run sera une révélation pour quiconque apprécie Bruce Springsteen, mais c'est bien plus que le témoignage d'une rock star légendaire.
C'est un livre pour les travailleurs et les rêveurs, les parents et les enfants, les amoureux et les solitaires, les artistes, les dingues et quiconque ayant un jour voulu être baptisé dans les eaux bénies du rock'n'roll. Rarement un artiste avait raconté son histoire avec une telle force et un tel souffle. Comme nombre de ses chansons (Thunder Road, Badlands, Darkness on the Edge of Town, The River, Born in the USA, The Rising, The Ghost of Tom Joad, pour n'en citer que quelques-unes), l'autobiographie de Bruce Springsteen est écrite avec le lyrisme d'un auteur/compositeur singulier et la sagesse d'un homme qui a profondément réfléchi à ses expériences.
Dans ce livre unique, entre biographie et mémoires, David Lynch raconte pour la première fois la vision singulière qui l'a habité toute sa vie, et ses combats pour mener à bien ses projets les plus audacieux. Les réflexions personnelles du cinéaste répondent aux passages biographiques écrits par Kristine McKenna à partir d'une centaine d'interviews de proches de David Lynch. Acteurs, agents, musiciens, membres de la famille..., nous livrent des témoignages d'une grande authenticité.
Je suis le fils d'un salopard qui m'aimait. Mon père était un marchand de meubles qui récupéra les biens des juifs déportés. Mot par mot, il m'a fallu démonter cette grande duperie que fut mon éducation. A vingt-huit ans, j'ai connu une première crise de délire, puis d'autres. Je fais des séjours réguliers en hôpital psychiatrique. Pas sûr que tout cela ait un rapport, mais l'enfance et la folie sont à mes trousses. Longtemps je n'ai été qu'une somme de questions. Aujourd'hui, j'ai soixante-trois ans, je ne suis pas un sage, je ne suis pas guéri, je suis peintre. Et je crois pouvoir transmettre ce que j'ai compris. G . G.Un livre qui a la puissance d'un roman, traversé par l'antisémitisme, les secrets de famille, l'art, la folie et l'amour. Un autoportrait bouleversant.La voix est juste, la langue magnifique, le livre renversant. Olivia de Lamberterie, Elle.
« Je ne dépends de rien ni de personne. Je préfère vivre à mon gré et selon ce qui se présente que dans la peur de perdre une place. Il n'y a pas de place à prendre, de toute façon, il n'y a que des chemins à suivre. Des voyages que l'on fait grâce à des regards différents. Je ne vais pas aller chercher le client. Je n'ai pas à plaire. À personne. C'est ma liberté. Je ne fais rien pour paraître gentil et sympathique. Je vis, tout simplement. Les gens peuvent être déçus par moi, me perdre, me retrouver, accepter ou non ma diversité, je refuse de me mutiler. Chacun de nous est un monde et je ne veux pas laisser dans l'ombre une moitié de mon monde. Je préfère vivre ma lumière et mon obscurité. C'est ça mon équilibre. »
Jean-Paul Belmondo se livre. Son enfance marquée par la guerre, sa mère courage, l'atelier de son père sculpteur, ses premières amours. Il nous entraîne dans les pas dilettantes de son service militaire en Algérie. Il nous invite aux comptoirs de la rue Saint-Benoît pour y faire les quatre cents coups avec ses copains de toujours : Jean-Pierre Marielle, Jean Rochefort, Michel Beaune, Pierre Vernier, Charles Gérard. Il nous fait part de ses joies et ses peines les plus grandes.
Alors oui, mille vies valent mieux qu'une.
Jean-Paul Belmondo se raconte pour la première fois et laisse voir l'homme derrière la légende. Magnifique. Danielle Attali, Le Journal du dimanche.
Les souvenirs de famille, de potes et de cinéma, de bêtises et de drames s'égrènent entre rires et larmes pour retracer cette tumultueuse existence. Ghislain Loustalot, Paris Match.
Une lecture plaisante, qui est aussi une réflexion sur la notion incertaine de talent. Michel Guerrin, Le Monde.
Septembre 1925, une jeune Mexicaine voit l'autobus dans lequel elle a pris place percuté par un tramway. La colonne vertébrale brisée, elle mettra deux ans avant de remarcher et épouse en 1929 Diego Rivera, le célèbre peintre muraliste. Portée par ses engagements politiques et ses amours exaltées, mais toujours torturée par la douleur physique, elle construit à son tour une oeuvre picturale puissante et singulière. Recommandant de ne pas fuir la laideur pour y voir au contraire la naissance d'une « beauté terrible », elle invente une autre réalité. Elle s'appelle Frida Kahlo. Ce livre est son histoire.Elle connaîtra les bonheurs fous et les malheurs immenses, l'envie d'en découdre dans un milieu d'hommes dont le paternalisme est l'exacte définition du mépris. Donnant des oeuvres violentes et sublimes, brûlant sa vie et ses amours des deux sexes, Frida jettera jusqu'au bout une lumière intense qui parvient jusqu'à nous dans ce livre. F. G., Marie Claire.
On croira d'abord au paradoxe : faire l'éloge de la fadeur, priser l'insipidité et non point la saveur, c'est aller à l'encontre de notre jugement le plus immédiat. Prendre plaisir à malmener le sens commun. Or, dans la culture chinoise, la fadeur est reconnue comme qualité. Plus encore : comme la qualité, celle du « centre », de la « base ». Le motif est important déjà dans la pensée de l'Antiquité, qu'il s'agisse de dresser le portrait du Sage ou d'évoquer la Voie. De là, il a fécondé la tradition esthétique des Chinois : non seulement parce que les arts qui se développent en Chine bénéficient d'une telle intuition, mais aussi parce qu'ils peuvent rendre plus sensible cette insipidité fondamentale - ils ont donc mission de la révéler : à travers le son, le poème, la peinture, la fadeur devient expérience.
F. J.
Pour percer les arcanes de la pensée chinoise, poésie, peinture, musique, les arts dans leur ensemble, mais aussi plus largement la culture et la philosophie, sont ici revisités à partir de la notion de fadeur. Ou comment, vers l'Orient, les valeurs se sont inversées, jusqu'à définir une autre économie de l'esthétique comme de la réßexion. Dans une langue claire et agréable, François Jullien brosse le tableau de cet « autre » esprit.
« HS. Kaputt. Finito. Arrêtons les frais. Le cinéma français agonise sous nos yeux. Il ne faut plus se voiler la face. Il est à peine l'ombre de lui-même. Bientôt, on punira les enfants qui n'ont pas fini leurs devoirs en les obligeant à regarder les nouveautés. C'est ainsi, le plaisir est devenu une corvée. Si tu n'es pas sage, tu iras voir le dernier Ozon.
C'est une morne plaine. Comment en est-on arrivé là ? ».
Éric Neuhoff livre un portrait sans concession du cinéma français actuel. Réalisateurs, acteurs, interprofession, nombreux sont ceux soumis à sa critique acérée. Nostalgique du cinéma des années 1960 et 1970, il déplore que celui d'aujourd'hui ne fasse plus rêver.
Le 7 janvier 2002, alors qu'il fête les quarante ans de sa maison, Yves Saint Laurent fait ses adieux à la haute couture. La nouvelle choque le monde entier et révèle la force et la fragilité de l'homme que Mishima appelait « l'enfant aux nerfs d'acier ». Ce livre - la première biographie du couturier - raconte l'ascension du jeune garçon qui, né en 1936 à Oran, rêvait de faire des robes pour un monde qui n'existait plus et s'écriait à l'âge de treize ans : « Un jour, j'aurai mon nom gravé en lettres de feu sur les Champs-Elysées. » C'est l'itinéraire d'un peintre de la vie moderne, oeil à vif, traversant les époques pour en habiller l'ambiguïté dans un parfum de luxe, de vertiges et de décadence. Yves Saint Laurent meurt le 1er juin 2008. Plus que le roman de la mode de 1958 à nos jours, il s'agit ici d'un hommage au métier où brillent les derniers feux d'un certain art de vivre.
Gainsbourg. lucien ginsburg, dit serge : auteur-compositeur et chanteur français, paris, 1928. derrière le personnage désinvolte se cache une vive sensibilité. je t'aime moi non plus.
découvrant cette définition du larousse, serge avait confié : « pas mal, mais il manque une date ».
si cette biographie est définitive, c'est parce que l'histoire a un début et, malheureusement, une fin. l'histoire du petit lucien, de serge et de gainsbarre. l'itinéraire impeccable du « garçon sauvage ».
si cette biographie est définitive - gainsbourg aurait dit « la totale » -, c'est parce qu'elle est ultra-documentée, truffée d'anecdotes, de scoops, de chansons inédites, de témoignages exclusifs : jane birkin et ses filles, kate barry et charlotte gainsbourg, bambou, les soeurs de serge, et une centaine de témoins privilégiés parmi lesquels isabelle adjani, brigitte bardot, alain bashung, claude berri, bertrand blier, alain chamfort, julien clerc, catherine deneuve, michel drucker, france gall, juliette gréco, françoise hardy, michel piccoli et vanessa paradis.
si cette biographie est définitive, c'est parce que serge faisait confiance à gilles verlant, son biographe préféré, le seul qui ne l'ait jamais trahi, qui l'ait interviewé dès 1980 et jusqu'en octobre 1990, quelques mois avant sa mort. jamais gainsbourg n'est allé aussi loin dans ses souvenirs...
un mot encore : gainsbourg incarnait la liberté extrême. c'est pour ça qu'on l'aime. pour toujours et à jamais.
Je revendique complètement ma connerie et mes dérapages. Parce qu'il y a là quelque chose de vrai. Et si on ne dérape jamais, c'est souvent qu'on est un peu con.
Je ne maîtrise rien, je ne fais que suivre, et parfois supporter mon amour de la vie et des autres. Un amour qui, comme disait François Truffaut, est à la fois une joie et une souffrance.
Je ne cherche pas à être un saint. Je ne suis pas contre, mais être un saint, c'est dur. La vie d'un saint est chiante. Je préfère être ce que je suis. Continuer à être ce que je suis. Un innocent.
G. D.
Les confessions d'un acteur du siècle. Le Figaro.
Sa curiosité reste intacte, comme son exquise humanité. France Dimanche.
Libre. C'est probablement le terme qui définit le mieux l'homme et l'acteur, entier, singulier, sincère. Madame Figaro.
Bob Dylan, un destin américain. On connaît les grandes étapes : l'enfance à Hibbing, au pays des mines de fer, la boutique d'électroménager familiale et les petits groupes de rock lycéens. Puis l'épopée du folk, la découverte de Woody Guthrie, le départ pour New York en 1961 : à tout juste vingt ans, celui qui n'est qu'un gratteur de guitare parmi d'autres va incarner le basculement d'une époque.
Cinq ans plus tard, incompris et hué, il interrompt brusquement sa carrière et s'isole dans sa maison de Woodstock. Après Rolling Stones, une biographie, François Bon continue à décrypter notre imaginaire avec ce portrait d'un Bob Dylan énigmatique et parfois perdu, icône de toute une génération, mais avant tout artiste au travail, aux prises avec le destin du monde.
Alicia Dujovne Ortiz
Dora Maar
Prisonnière du regard
Dora Maar, Henriette Théodora Markovitch de son vrai nom, est née à Paris en 1907 d'un père croate, architecte, et d'une mère française, catholique fervente. Après une enfance austère passée à Buenos Aires, elle revient à vingt ans dans sa ville natale et s'y impose comme photographe surréaliste. Muse de Man Ray, compagne du cinéaste Louis Chavance puis de Georges Bataille, elle ne tarde pas à faire sien un cercle esthétique qui révolutionne le monde de l'art de l'entre-deux-guerres. Intellectuelle torturée, artiste à la conscience politique extrême, elle deviendra « la femme qui pleure », amante de Picasso livrée aux exigences du génie, que leur rupture rendra folle, cloîtrée dans un mysticisme solitaire jusqu'à sa mort, en 1997. Ses portraits peints par Picasso seront alors vendus aux enchères, et son héritage âprement disputé puisque Dora choisit de tout léguer à l'Église.
De Cocteau à Lacan, c'est toute une époque que dépeint Alicia Dujovne Ortiz. Au détour d'une enquête psychologique passionnante, elle fait défiler dans ces pages une pléiade d'artistes d'avant-garde et de grands esprits, et dresse le portrait d'une femme-image toujours mystérieuse, à laquelle la critique contemporaine attribue enfin le rôle qui lui revient.
A l'encontre de la plupart des manuels d'initiation à la photographie, le livre d'Edouard Boubat n'offre pas seulement un exposé clair et méthodique des procédés et des techniques, il est aussi la profession de foi d'un grand artiste, une manière sensible de traduire en un langage précis et familier l'amour des images parfaites.
Les principes premiers de la photographie, le fonctionnement et le choix d'un appareil, le choix des films, la prise de vue et en particulier l'art du portrait, du reportage, du paysage, le développement des films et des photos, l'équipement d'un laboratoire, tels sont les principaux points qu'aborde l'auteur, en les illustrant de ses propres oeuvres et en les mettant, avec la simplicité du talent, à la portée de tous.
« Ma grand-mère habitait en bout de piste à Orly, elle était dame pipi à Orly où je passais mes vacances quand j'étais gamin. Dans les chiottes d'Orly - j'adorais ça : " Départ à destination de Rio de Janeiro. " Putain, ils s'en vont à Rio ! Et je courais voir. Je voyais toutes les villes du monde défiler : Saigon, Addis-Abeba, Buenos Aires. Moi, j'étais dans les chiottes. Elle, elle nettoyait les chiottes, elle travaillait pour une boîte qui s'appelait L'Alsacienne. Ma grand-mère se rasait, j'étais toujours fasciné. Elle avait un Gillette double lame et elle se rasait. Quand je l'embrassais, je lui disais : "Tu piques encore, Mémé ! - Je me raserai demain, t'en fais pas." » « Une vie de funambule courant au-dessus de ses précipices intimes. Le portrait d'un joueur qui ne triche pas. » Christophe Ono-Dit-Biot, Le Point.
« Un livre de souvenirs si crus qu'il en est bouleversant. » Catherine Schwaab, Paris Match.
Avant d'incarner une marque de cosmétiques, Helena Rubinstein eut un destin. Et quel destin, quelle incroyable aventure ! On connaissait la milliardaire couverte de bijoux peinte par Dali ou Picasso, l'impératrice de la beauté, mais que savait-on que cette «Hearst à l'échelle féminine»? Née en 1872 dans le quartier juif de Cracovie, aînée d'une famille de huit filles, Helena sut dire non aux conventions. Elle resta libre et imposa sa vision. De l'Australie, où elle s'exila à l'âge de 24 ans, à New York où elle mourut princesse cosmopolite à 93 ans, la vie d'Helena Rubinstein fut un roman. Un roman où se croisent tous les talents de l'époque, de Poiret à Chanel en passant par Louise de Vilmorin, une saga éblouissante, faite de krachs boursiers et de chagrins d'amour, de drames conjugaux et de diamants croqués.
« La musique, j'aimais surtout l'écouter. Elle me faisait tellement de bien. Elle me rassurait. Elle m'a libéré. La nuit, j'en entendais sur un petit poste de radio et, le drap sur la tête, je me laissais porter. J'avais l'impression de voyager. » Cinquante ans après son premier enregistrement, Jacques Higelin se raconte, et raconte ceux qui comptent pour lui.
La naissance dans la guerre, la découverte du jazz, du théâtre, le service militaire, les spectacles avec Brigitte Fontaine, la vie en communauté, la drogue, la tornade du rock, les années de dèche, les grandes mises en scène, les enfants... Un chemin de liberté et de découvertes permanentes, sur lequel on croise, entre autres, Moustaki, Peter Brook, Jacques Canetti, un conteur de Marrakech, Trenet, Jacno ou Barbara.
Sa fougue, son spleen, ses absences et ses griseries. Un flamboyant mélancolique. Sandra Benedetti, L'Express.
Un récit émouvant et drôle. Sophie Delassein, L'Obs.
Nous savons tous dire « bonjour », « merci » ou « excusez-moi » (et non pas :« je m'excuse »). Cela ne suffit pas toujours. Comment prendre congé discrètement mais sans brusquerie ? S'exprimer sans monopoliser la conversation ? User des titres administratifs ? Choisir la formule finale d'une lettre ? Placer des invités de marque ? Chacun se pose, un jour ou l'autre, ces questions dans sa vie professionnelle ou privée. Et nous sommes à tout moment jugés sur notre façon de parler, de nous tenir, d'être trop effacés ou trop sûrs de soi... Auteur de plusieurs ouvrages sur le sujet, artisan du nouveau protocole officiel de la République, Jacques Gandouin nous initie avec humour et bon sens à l'art subtil et combien utile de la courtoisie, dans l'entreprise ou en voyage, dans le « grand monde » ou... au volant.