"Le rituel de l'artiste consiste chaque matin à s'installer au bistrot et entamer une double page vierge de son journal intime : tirant un fil narratif qui fait se télescoper rêves de la nuit, humour et humeurs, écrivant, raturant, dessinant, collant, tamponnant, interpellant et questionnant à l'aide de gros titres, en-têtes et autres chapeaux, puis de colonnes serrées pour tout faire tenir sur la page.
""Enfant sauvage"" est le titre du journal d'Elsa Daynac, corpus comprenant plusieurs grands cahiers, entamé depuis quelques années : cette publication donne à voir telles quelles les meilleures pages de ces derniers."
Journal intime de l?été 2020, dessiné entre montagnes et lacs : instants, sensations et sentiments captés à la gouache et au crayon. "Je marche vite, je dépasse tout le monde, personne devant, personne derrière, juste le ciel, le chemin, les lacs, la me ret des formes, des couleurs que mon nerf optique semble avoir beaucoup de peine à reconnaître. Je veux me retrouver seul, je ne perds pas de vue l?horizon, mais c?est quoi l?horizon quand tout nous laisse à vif, un voyage qui s?est égaré dans notre tête pour disparaître dans nos failles.»
Enfances, mémoires, quotidienneté, paysages urbains et ruraux, cultures hybrides et chansons populaires sont le ferment d'un regard à la fois tendre et critique sur le monde. L'auteure tente avec cette Parade de leur donner corps et voix. Chacun de ces «fragments» est accompagné d'un dessin de l'artiste : prolongation, résonance ou pas de côté, bien plus que simple illustration. L'ensemble nous déroule un modeste et sensible tapis du temps présent, mélancolique et drôle tout à la fois.
Journal intime dessiné au printemps 2017 à l'île de la Réunion et en été 2018 autour de Montréal : instants captés à la gouache et aux crayons de couleurs.
« Entre le fleuve et l'océan, la masse bleue et la clarté du ciel, les cercles tournoient absorbant la forme de nos fragiles silhouettes. Il fallait réunir les deux et trouver à travers ce mélange, un passage qui allait nous permettre d'échapper à ces pensées trop présentes pour réussir à s'en séparer. Nous voulions donner de l'énergie à nos corps et nos âmes pour qu'elle danse au centre du temps qui passe. Les histoires changent, les amitiés restent. » Cet album clôt le cycle Hula Hoop initié en 2016 par solo ma non troppo ainsi que le journal éponyme de l'artiste.
Le dessin à la main d'Olivier Garraud s'inscrit à rebours de l'utopie progressiste relayée par des technologies qui se renouvellent sans cesse et de plus en plus vite, jusqu'à l'obsolescence. Armé de cet outil fragile, il façonne son atlas personnel.
Le Bestiaire de Bestioles est un carnet d'insectes à colorier - ou pas. Une sorte de cabinet de curiosités entomologiques.
Un imagier d'espèces menacées, sur lesquelles repose une biodiversité fragile qui tend à disparaitre, une ode à cette faune exceptionnelle qui chaque jour lutte pour survivre.
Aude Villerouge s'inspire des styles Art Nouveau et Art Déco.
Grâce à l'utilisation de l'encre de Chine et la technique du "dotwork" qui consiste à créer ombre et lumière en dessinant une multitude de points les uns à côté des autres, ses dessins évoquent également l'esthétique du tatouage.
Prenant ainsi l'aspect d'un bijou mystique, d'une amulette magique, d'un grigri électronique ou d'un jouet mécanique, chaque insecte forme avec ses congénères une collection rimant avec superstition et invention.
Journal intime dessiné durant l'été 2016 autour de Montréal, instants captés à la gouache, aux crayons de couleurs, à l'acrylique.
Travail au tampon, utilisé comme outil de dessin sur les pages du livre de sciences naturelles de l'élève Pagni - les tampons ont été créés par l'artiste et le livre reprend 40 pages de l'édition du livre d'artiste qui en résulte (livre unique).
Comme toujours dans leur oeuvre collective les dessins reproduits ici font apparaitre des univers foisonnants et décalés, inspirés par les contradictions, les excès et les merveilles du monde d'aujourd'hui.
Depuis presque 40 ans l'artiste néerlandais travaille sur une série de dessins (environ 300 à ce jour) qui sont autant d'interprétations des oeuvres d'art qui l'ont fortement impressionné.
Ce livre rassemble une série de dessins au pinceau, Lavis à la peinture acrylique sur papiers de couleurs, réalisée entre 2017 et 2018.
Série de dessins de provenance incertaine. Est-ce vraiment ce que l'on croit, n'y a-t-il pas tromperie, voire mensonge éhonté sur la pureté des intentions, et des instruments de l'offrande? Un sanctuaire des dupes.
Après la chute et les déboires hollywoodiens de notre théâtre de vie, les dessins de l'artiste proposent des espaces vidés, sans arrêtes, à la lumière trop vive d'une ampoule unique et des bulles de bandes-dessinées.
Roxane Lumeret explore en dessinant un univers mystérieux, inquiétant, plein d'humour. Par la mise en place de détails étranges, son univers visuel génère des scènes fictionnelles et fantastiques aux prises avec la réalité tangible. Ses dessins, réalisés à la gouache sur papier, déploient une gamme colorée pastel que le noir et le rouge vif font vibrer. Ceux qui se trouvent réunis dans ce livre laissent entrevoir des églises envoûtées, des rencontres nocturnes, des ruines, des vols de bijoux, ou encore des tribus animales.
Depuis 1994 l'artiste argentin Ral Veroni utilise les billets de banque comme support à sa réflexion. A partir de 2005, à Valence avec les euros puis à Buenos Aires avec les pesos, il crée un univers de personnages symboliques qu'il met directement en scène sur les petites coupures en sa possession - « su teatrito », remettant ensuite ces dernières en circulation pour régler ses dépenses personnelles.
Daniel Guyonnet est réalisateur et animateur de films d'animation (dessinés sur papier). Après avoir crayonné quelques dizaines de milliers de feuilles pour la caméra,il a (re)découvert le dessin, sa complexité et ses possibles au début des années 2000 en abordant le grand format et le dessin destiné à la publication imprimée.
"Pendant 2 ans (2015-2016) le vieux cahier ligné de mon père a servi de support et de réceptacle à mes délires presque quotidiens, ceux d'une "paria" volontairement exilée à Paris. Incapables de se défaire de moi, ils s'y sont néanmoins stockés, jusqu'à faire de ce cahier le dépositaire de "ce qui ne rentre plus dans ma tête".
Tandis que son travail sur papier fait la démonstration de la variété sans limite du dessin à l'encre, sa technique virtuose nous promène avec un plaisir sans cesse renouvelé d'un paysage onirique à une scène empruntée à l'histoire de l'art, d'une image sortie tout droit d'un cartoon à la vie quotidienne.
32 poèmes anglophones que Paul van der Eerden chérit et connaît par coeur, écrits à la main et illustrés par lui. Le titre du livre provient d'un poème de William Blake.
Série de dessins aux tampons sur papier de soie, inspirée par la chanson Everybody loves somebody de Dean Martin dont certains mots ponctuent ces oeuvres, ainsi que des extraits du livre "Dino, la belle vie dans l'industrie du rêve". Ces travaux s'inscrivent dans la lignée des recherches de l'artiste sur le souvenir et l'empreinte.
Les dessins présents dans ce volume ont été entièrement réalisés au tampon sur papier de soie 42 x 29,7 cm. Cette pratique spécifique s'inscrit dans une notion plus générale et fondatrice du travail de l'artiste autour de la question d'empreinte et du souvenir.
Un recueil de dessins figuratifs ou non, souvent sombres, empreints de mystère et d'étrangeté.
« Au lieu d'être les sujets de leurs désirs par où seulement l'être peut s'exprimer, les humains sont devenus les esclaves des objets (ceux que l'on achète, ceux des idéologies communautaristes, ceux de l'idolâtrie religieuse ou intégriste, etc). Par où se creusent les catacombes où s'ensevelissent les désirs réels.
Les objets-idées comblent artificiellement les trous, les trous couvrent en nous les désirs, qui seuls nous ouvrent à l'autre, à l'inconnu. La terreur a pour auxiliaire la haine du flottement, de l'errance, du vide... planifier et obturer au lieu de flotter dans une jonque sans maîtres. Il faut créer de l'espace vide ! s'embarquer sur les jonques ! redonner place à ce que tous, par peur et par soif de domination veulent faire disparaître, l'inconnu. Créer une autre manière de vivre. Quelque chose qui ne propose pas la plénitude, le bonheur, ce qui est toujours avilissant et meurtrier en fin de compte. que chacun puisse créer son utopie propre. Qui soit radicalement inédite et neuve. et le nouveau... c'est assumer... LA COUPURE. » édito, par Frederika.