"Voici un livre au titre surprenant parce qu'il va à l'encontre de l'image qu'on se fait des Noirs dont on circonscrit la capacité créatrice et les accomplissements à des domaines bien précis : la musique, le sport, la danse. Sait-on que la première opération à coeur ouvert fut effectuée par le docteur Daniel Hale Williams en 1893 à Chicago ? L'ouvrage nous dévoile ainsi une nouvelle dimension de l'univers des Noirs dont l'apport à la science et à la technique modernes, bien qu'il ait été trop longtemps occulté, n'est pas moins appréciable. - - - - "
« ARN messager, PCR, dexaméthasone » : trois entités que la Covid-19 a projetées sous les feux de l'actualité. Revenant sur leur découverte, l'auteur divulgue des étapes cruciales dans la compréhension du contrôle de l'expression des gènes. En compagnie de pionniers de cette conquête, il nous conduira sur les traces d'un espion, sur celles de crapauds géants, et dans une base secrète nazie. Nous voyagerons au Mexique et en Papouasie, et serons au Chili lors du Coup d'État. Nous vivrons une nouvelle ruée vers l'or en Californie à l'aube de la biotechnologie où se croisent idéalistes, aventuriers et entrepreneurs. Les anecdotes cocasses ou dramatiques qui jalonnent le récit et révèlent le dessous des cartes animent une saga humaine et scientifique qui a repoussé les limites de la médecine moderne.
Le patrimoine scientifique et technique mondial existe-t-il ? Michel Cotte partage avec le lecteur cette interrogation, qui résulte d'une longue expérience internationale, tant de terrain auprès de porteurs de projets patrimoniaux que dans les instances de l'ICOMOS et du Comité du patrimoine mondial. Il dresse un état des lieux de la reconnaissance en cours d'un domaine, qui n'est pas toujours bien compris ni convenablement mis en valeur et dont les traces, présentes de longue date, témoignent du fondement même de nos civilisations. L'enquête entreprise - le bilan de toute une carrière - montre la complexité de la question, l'imbrication de valeurs patrimoniales souvent plurielles, où sciences et techniques sont souvent considérées comme de simples moyens au service de projets de développement édilitaires. L'auteur examine les concepts à l'oeuvre dans l'évaluation des patrimoines, puis traite les aspects méthodologiques qu'ils impliquent.
Les rencontres précédentes organisées par Mix-Cité 45 sous le libellé "Femmes des lumières et de l'ombre" ont rendu vie, chaque année, à des figures oubliées ou méconnues issues d'une époque précise, du Grand Siècle classique à l'entre-deux-guerres.
La septième session ouvre une nouvelles perspective, thématique et diachronique, autour des femmes de sciences - un immense continent dont n'émergent que quelques noms emblématiques, Emilie du Cgâtelet au temps des Lumières ou Marie Curie au XXe siècle. Il y eut pourtant, et bien en amont du XVIIIe, de remarquables chercheuses dans des domaines aussi divers que les mathématiques, la paléontologie, la médecine ou l'ethnologie. Trop souvent dans l'ombre d'un mari ou de collègues prompts à récupérer - voire à s'attribuer - le fruit de leurs travaux, elles n'ont guère bénéficié de la moindre renommée, l'esprit de leur époque ne les autorisant d'ailleurs pas à envisager une légitime reconnaissance.
Au-delà d'une approche biographique, il s'agit de présenter leurs découvertes, leur ofiginalité, et les chemins étroits d'une émancipation laborieuse : la recherche ne s'est pas toujours montrée prompte à ouvrir aux femmes les portes de la science.
Ce livre présente une expérience humaine d'un réseau de scientifiques, GIRGEA, qui réunit chercheurs, étudiants, ingénieurs, etc., autour d'un objectif central : développer la recherche en sciences de l'espace en Afrique en installant des instruments, en formant des chercheurs au niveau international qui pourront constituer des équipes de recherche dans leur pays et assurer ainsi la pérennité du réseau.
Bouguer est considéré comme le père de la construction navale et comme le père de la photométrie. Il prit une part essentielle dans la détermination de la longueur du degré de méridien au Pérou, dans le but de décider si la Terre était aplatie vers les pôles. Les géophysiciens connaissent l'anomalie de Bouguer et les astronomes la droite de Bouguer. Mais, en général, ils ignorent tout de Bouguer. On pourrait penser qu'un savant qui a laissé son nom dans des disciplines aussi différentes que la construction navale, la géodésie, la photométrie et l'astronomie, jouirait d'une grande réputation. Or c'est loin d'être le cas, et Bouguer, célèbre au XVIIIe siècle, est maintenant bien oublié. Le but de ce petit ouvrage, une biographie scientifique, est de mettre en lumière l'importance de ses contributions.
De 1836 à 1939, les usines Schneider du Creusot utilisent de nombreux procédés techniques rejetant des fumées et des gaz polluants. Le Creusot devient rapidement l'un des lieux les plus insalubres et enfumés de France et même d'Europe au cours du XIXe siècle. Pourtant, les fumées de ce colosse industriel ne provoquent que peu de plaintes de la part des habitants; ce sont davantage les observateurs extérieurs à la ville qui vont les décrire, les penser et les représenter en fonction des contextes économiques, politiques et sociaux tant à l'échelle locale que nationale. Cet ouvrage suit l'évolution des représentations des fumées du grand centre industriel du Creusot et explore les débats et controverses qu'elles provoquent aux XIXe et XXe siècles. Entre rejet, méfiance et acceptation, ces pollutions deviennent peu à peu un élément caractéristique de l'identité urbaine et un des symboles de la grandeur de la ville des Schneider.
L'astronomie peut être vue comme un pont entre les cultures scientifiques et humanistes, cette « troisième culture » dont débattent les intellectuels. Ce livre traite de l'histoire de l'astronomie et de sa présence dans la littérature. Il examine le rôle que les femmes y ont joué, y ont aujourd'hui et auront demain. D'abord le rôle qu'on leur a refusé, avec une galerie de scientifiques demeurées dans l'ombre. Et le rôle qu'elles devraient et pourront jouer, car les dernières études des neurosciences le montrent, quand elles seront pleinement reconnues et que les sciences ne seront plus un « truc de mecs ». Alors les femmes, astronomes ou astronautes, reines de l'interdisciplinarité, montreront la voie vers cette culture unifiée.
François Vincent Raspail (1794-1878), républicain irréductible, s'est opposé avec constance et opiniâtreté à tous les régimes qui se sont succédés depuis la Restauration, avant d'être nommé en 1876, en tant que doyen d'âge, président de l'Assemblée nationale de la toute jeune Troisième République. Son combat résolu pour la démocratie et l'instauration d'une République sociale a posé les bases de bon nombre de réformes politiques et sociales qui deviendront effectives après sa mort. Il s'est affirmé très tôt comme un savant visionnaire, en soutenant dès 1827 que la cellule est l'unité élémentaire de la matière vivante aussi bien végétale qu'animale. Il a fondé une nouvelle science, l'histochimie, qui permet d'analyser la composition chimique des cellules sur la platine du microscope. De façon plus générale, il a été un artisan du décloisonnement des disciplines scientifiques. Enfin, il a été le promoteur d'une véritable médecine sociale qui a trouvé un écho dans les couches sociales les plus défavorisées. On lui doit d'avoir préconisé des règles d'hygiène personnelle et sociale qui n'étaient pas encore à l'ordre du jour, et d'avoir ouvert la voie à la pratique de l'asepsie et de l'antisepsie en milieu chirurgical.
Comment quelques grammes de plomb propulsés par quelques grammes de poudre peuvent-ils avoir raison du plus robuste des soudards ? Pourquoi le même projectile peut-il tuer l'un et non l'autre ? Depuis le XVe siècle, ces questions intriguent le chirurgien et agitent la communauté scientifique. Cet ouvrage croise données historiques, compte rendus médico-légaux et expérimentation scientifique, et repose principalement sur les écrits chirurgicaux mais aussi sur les écrits traitants d'armes ou de tactique.
"Le « suaire de Turin » est une longue bande rectangulaire qui présente sur l'une de ses faces l'empreinte indélébile du corps d'un jeune adulte qui a été supplicié par flagellation suivie de crucifixion. Ces marques, évoquent de façon étonnamment précise tout ce que nous rapportent les Évangiles sur la Passion et la mort du Christ. Il soulève chez les uns l'admiration et la vénération, chez d'autres l'interrogation, ou parfois même encore le refus. - Ce premier volume présente ce que l'on peut reconstituer de l'histoire de ce tissu, à partir des documents aujourd'hui disponibles - "
Une rédaction scientifique se juge à partir de deux volets distincts : la forme et le fond. Dès lors, la manière de dire doit obéir à un ordre logique bien approprié. Les auteurs de cet ouvrage proposent aux lecteurs un outil de travail pouvant accroître le goût de la recherche, de la lecture, de la rédaction et de la culture générale ainsi que de l'effort personnel. Former à l'initiative personnelle, au jugement, à l'ascèse critique, c'est faire du chercheur le premier responsable de sa formation.
L'élaboration de la problématique de recherche et de la revue littéraire est une étape essentielle, pour ne pas dire la plus importante, aux yeux des auteurs de cet ouvrage, du processus d'enquête scientifique. Quels sont les différents stades menant à la formation d'une hypothèse de recherche ? Comment construire une problématique et une revue de la littérature pertinente et exhaustive ? Quels sont les outils mis à la disposition du chercheur pour ce faire ? Autant de questions auxquelles cet ouvrage méthodologique tente de répondre.
Gabriel Julien Ouvrard fut traité de vil spéculateur et poursuivi à de nombreuses reprises par le souverain. Toutefois les idées nouvelles qu'il défendait notamment en matière de gestion des finances publiques en ont fait un personnage en avance sur son temps. Il témoignait de la vision d'une politique économique moderne conçue par une vive intelligence et un savoir-faire hors du commun, en dépit de sa réputation sulfureuse et douteuse.
Alors que les facultés de médecine cubaines forment gratuitement des milliers d'étudiants issus de milieux défavorisés des pays du Sud, Cuba dispose aujourd'hui d'un nombre de personnel de santé en mission d'assistance à l'étranger plus élevé que toutes les nations du G8 réunies. Si ces services médicaux sont aujourd'hui monnayés auprès des pays qui ont la capacité financière de les rémunérer, l'altruisme et l'internationalisme à l'origine de cette coopération prédominent toujours.
"Cet ouvrage retrace les moments clefs d'un processus patrimonial dont l'histoire s'écrit à l'interface d'évolutions multiples : sciences et techniques ; politiques de l'enseignement, de la recherche et de la culture... Cette large fresque permet d'appréhender les facteurs qui contribuent à la désaffection d'un tel patrimoine dans le développement spectaculaire des sciences et des techniques de la seconde moitié du XXe siècle. Elle rend également compte des programmes de sauvegarde du patrimoine scientifique et technique contemporain en ce début de XXIe siècle."
"La vie de Louis Feuillée, religieux minime, astronome et botaniste du roi, est celle d'un homme de science du début du XVIIIe siècle. Religieux chez les Minimes de Mane, il est attiré, dans l'atmosphère studieuse de cet Ordre, par les sciences et particulièrement par l'astronomie. Très vite, il contribue à la confection des cartes pour faciliter la navigation, déterminer les longitudes et latitudes précises des ports. Il décrit les villes et ports, établit les cartes des îles, fait les relevés de sites où le bateau fait escale, analyse et dessine des plantes et des animaux inconnus, dresse le portrait des moeurs des habitants. Par ces multiples activités, le père Feuillée est un homme des pré-Lumières qui contribue à construire, ""pierre après pierre, la tour de la connaissance, tour babélienne et à jamais inachevée"", dans des récits de voyage où se mêlent calculs savants et vie quotidienne."
Emblématique de la « méritocratie républicaine », médecin humanitaire avant l'heure, le docteur Joseph Vitalien, né en 1868 en Guadeloupe, devient le médecin et le confident de Ménélik II, l'empereur d'Éthiopie. Celui-ci lui propose le ministère de la Santé publique, et lui attribue la concession du chemin de fer reliant Djibouti à Addis-Abeba. Praticien dévoué, Vitalien apprécie les gens et apprend la langue amharique. Il acquiert une double notoriété, celle d'un praticien capable d'administrer un hôpital et celle d'un diplomate. Djibouti est alors au centre des convoitises anglaises et italiennes. De retour à Paris, Vitalien sera l'un des grands et passionnés défenseurs de l'indépendance de l'Abyssinie devenue l'Éthiopie, mais aussi l'un des acteurs du « panafricanisme ».
À la fin du XIXe siècle, les sciences sociales aux États-Unis théorisent la nécessité de restructurer le pouvoir publique en Amérique, en soumettant toute politique à un contrôle « rationnel » et techniquement mesurable sur la base de paramètres précis, qu'on a par la suite développés (ouvrage en langue anglaise).
Quelle est la nature de la tolérance ? Peut-elle être engendrée par la religion ? Et comment les différentes traditions culturelles, qu'elles soient religieuses ou séculières, peuvent-elles contribuer à promulguer ces valeurs essentielles que sont le dialogue humaniste et la bienveillance ? Telles sont quelques-unes des questions urgentes soulevées dans ce dialogue stimulant, qui aborde de nombreux thèmes.Apportant chacun un trésor de sagesse et d'expérience, l'un dans les sciences médicales, et l'autre dans la pensée et l'éthique bouddhiques, Felix Unger et Daisaku Ikeda abordent ensemble des questions cruciales au coeur des problématiques actuelles. En s'inspirant de penseurs aussi divers que saint François d'Assise, Tagore, Leibniz, Teilhard de Chardin, Nichiren et Makiguchi, les auteurs se demandent, par exemple, comment la science et la religion, ainsi que d'autres domaines relevant de l'humanisme, pourraient trouver un terrain commun.Ils recherchent des éléments de complémentarité entre bouddhisme et christianisme, et soulignent aussi les différences entre les idéaux de compassion bouddhique et le concept d'amour chrétien.
Cet ouvrage évoque sans complaisance les grandes crises que traverse aujourd'hui la Physique. Ces questions vont bien au-delà de la Physique, et même de la Science : il s'agit d'une crise globale de nos représentations du monde. Le signe le plus frappant en est que dans notre société qui utilise toujours plus de science et de technologie, on assiste en même temps au déchaînement des croyances les plus irrationnelles, allant jusqu'aux « fake news ». Comprendre comment nous construisons nos lois physiques permet de mieux comprendre l'origine de cette crise et son état actuel. Pour le futur, l'arrivée de nouvelles façons de penser liées à l'Intelligence artificielle, ajoute-t-elle à la crise, ou offre-t-elle des solutions ? Pourra-t-on enfin réconcilier le public avec la Science ?
La station de Makokou au Gabon, fondée en 1962 par Pierre-Paul Grassé (1895-1985), et la station biologique de Paimpont, qui ouvre en 1967, accueillent des biologistes, dont des primatologues. Ces stations sont liées par plusieurs chercheurs mais aussi par les singes étudiés : les premiers primatologues de Makokou, notamment Annie Gautier-Hion (1940-2011) dès 1964, sont aussi les instigateurs de l'implantation de la discipline en Bretagne en y transférant en 1969 un élevage de cercopithécinés forestiers. À partir de documents d'archives, l'auteur questionne le développement des deux stations en prenant en compte leurs contextes naturels, scientifiques, politiques et sociologiques ainsi que leur évolution. Nombre de problèmes soulevés par cette étude de cas justifient qu'on envisage celle-ci à l'échelle de l'histoire de la primatologie. Elle confirme en particulier que « la station », en tant que lieu hybride d'investigation, est productrice de compromis entre méthodologie de terrain et méthodologie de laboratoire pour l'étude du comportement animal.
"Pratique de la science est un petit guide pratique sur la pratique scientifique telle qu a pu l apprendre l auteur, la pratiquer ou la mettre en place dans différents laboratoires au cours de ces 25 dernières années. - Avec plus de 190 référènces, 20 figures et un lexique de 300 entrées, il peut faciliter le démarrage d une thèse, une prise de poste dans l enseignement supérieur, la gestion d un équipe de recherche. - Accessible à tous, ce guide est plutôt destiné aux étudiants de doctorat, aux enseignants-chercheurs et aux chercheurs en biologie, nanosciences, en recherche biomédicale et translationnelle, mais il pourrait intéresser les divers acteurs de l écosystème de la recherche."